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Channel: Le Sens de la Digression
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News de la rentrée

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Tout d’abord, je vais parler de la sortie du premier add-on de Pillars of Eternity, et comme cela fait une petite semaine que le mail d’information poireaute dans ma boîte en m’annonçant la sortie de The White March – Part I, je n’avais plus trop le choix.

Un petit air d’Icewind Dale pour son climat, de la Tour de Durlag (la première extension de Baldur’s Gate) pour son côté donjon(1),  et de plein d’autres choses. Parmi lesquelles j’ai surtout remarqué les armes évolutives : les Soulbounds, qui semblent vraiment très sympathiques, et qui, elles, porteraient parfaitement le nom d’armes légendaires(2).

Et puis cela sera surtout l’occasion de recommencer un nouvel arc narratif et d’y rencontrer deux nouveaux compagnons particulièrement atypiques et charmants :

  • Zahua, un moine toxicomane, qui estime que la douleur est le meilleur chemin vers l’illumination,
  • et le Démon du Caroc, un golem de métal d’apparence féminine, qui héberge l’âme d’un assassin.

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Côté mécaniques, le jeu a aussi reçu de nombreuses améliorations, dont certaines sont déjà dès à présent disponibles grâce au nouveau patch 2.0, comme l’amélioration des IAs du groupe et des monstres (ça ce était moins gênant).

Par contre pour ce qui de la capacité à se multi-classer, il faudra installer l’add-on pour pouvoir en profiter. Je ne sais pas jusqu’à quel point les possibilités seront ouvertes, mais je pense que cela augure d’une nouvelle partie aux commandes d’un guerrier-mage.

Que du bon en somme !

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Pour découvrir les nouvelles possibilités de l’IA : cliquez sur la petite tête en bas du portrait

Par contre je ne sais que penser du suffixe de cette suite : Part. 1. La seconde partie sera-t-elle payante ? Disponible rapidement ? Sous combien de temps ? Pour les dernières questions je ne peux pas répondre, par contre pour la première, vu que l’extension est proposée en deux bundles aux tarifs croissants je pense qu’on a déjà la réponse :

Le premier bundle, proposé à une quinzaine d’euros, ne comprend que la première partie ; tandis que le second, l’Extension Pass, permettra de faire une économie de 5€ en achetant tout en une seule fois, à condition bien-sûr que la deuxième partie soit vendue au même prix que la première ;-)

Reste à savoir si la durée de cette suite justifie ces 25 €.


Deuxième nouvelle et après plus d’un an d’attente, la suite de la bande dessinée Rayons pour Sidar est enfin sortie aux éditions Ankama, catégorie : Les Mondes de Stefan Wul.

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Le même type de couverture à effet vieilli que pour le premier tome

Après un premier tome centré autour  du personnage humain de Lorrain, c’est au tour de son robot Lionel 1613 AC de reprendre le flambeau, car son maître est, disons, indisposé…

En tout cas, ce flambeau n’a surtout pas intérêt s’éteindre, car les premiers Xressiens (les envahisseurs de Sidar) ont déjà commencé à débarquer et à envahir la planète, ce qui risque bien de condamner les Sidariens à très court terme.

Pas de baisse au niveau de la qualité graphique, le travail de Emmanuel Civiello est toujours aussi agréable à contempler, par contre au niveau du scénario alors que la première bande dessinée suivait parfaitement l’histoire originale, ce n’est plus le cas.

Je ne comprends pas pourquoi la scénariste a décidé d’en changer le dénouement, et j’ai l’impression surtout que c’est pour permettre à l’histoire de finir sur une note plus politiquement correcte.

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Ce ne sont plus des miroirs en fait

Choix étrange, car le contexte d’écriture du livre de Stefan Wul étant toujours expliqué en préface de ce second tome(3), je ne vois pas pourquoi la fin aurait eu besoin d’être changée pour ajouter une nouvelle composante d’émancipation pour les Sidariens et les robots.

Et puis d’un point de vue scientifique, le Deus ex Machina introduit par cette nouvelle fin n’est pas vraiment plus convaincant que celui de l’originale. Dommage.


(1) : on ne voit pas vraiment autre chose dans le trailer.

(2: par comparaison aux pseudos armes légendaires, de Lord of the Ring Online, que l’on passait son temps à détruire, et que l’on trouvait de toute façon sur le plus ridicule des gobelins de la Moria et des terres au-delà.

(3: voir à ce sujet la postface, que j’avais fait pour le précédent article.


Classé dans:Jeu Vidéo, News

De Shaan et de sa Renaissance

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Jadis, il y a fort, fort longtemps, presque vingt ans(1), était paru dans Casus Belli un article de trois pages pour présenter le jeu de rôle Shaan d’Igor Polouchine, un jeu de rôle, qui sentait bon le mysticisme.

Il décrivait un nouveau monde, Héos, sur une lointaine planète peuplée de 9 races intelligentes et vivants en harmonie ; puis l’arrivée des humains et leur préférence dans la conquête plutôt que dans l’intégration.

Shaan V1

La version de 1996 : le jeu de base et son 1ier supplément, ainsi qu’un des romans

Il faut dire que l’Arche, le vaisseau chargé d’amener les humains sur Héos, avait mis presque dix générations pour y parvenir, et même s’il transportait quelques volontaires, il était surtout rempli de tous les indésirables de la planète mère(2).

Et donc une fois arrivé, on ne peut pas dire, qu’ils aient fait dans la dentelle : ils ont alors commis des exactions bien pires que tout ce qui avaient pu être fait pendant les heures les plus noires de la Colonisation.

J’ai peu de parties de ce jeu à mon actif, faute de joueurs motivés, mais il m’en est resté un bon souvenir, ainsi quand j’ai découvert l’année dernière un nouveau crowdfunding pour financer sa suite, je m’étais lancé avec une souscription.

Par contre cela faisait longtemps que je n’avais pas acheté de JdR au poids, et là, il faut reconnaître que ce n’est pas le livre de règles, qu’on prend facilement avec soi en vacances, à moins bien sûr de vouloir rajouter deux bons Kilos à ses valises.

Du premier jeu

La première saison, avant la Renaissance, plaçait les humains au sommet du pouvoir Héossien, après la soumission systématique de toutes les autres espèces de la planète suite à 230 années de guerres. Pour simplifier les humains ont désormais le droit de vie et de mort sur tous les natifs de la planète, et pendant les deux cents ans, où ils sont au pouvoir ils ne s’en privent pas.

Ils sont dirigés par le Nouvel Ordre, une société théocratique dirigée par 12 puis 6 Hommes-Dieux(3aux dires absolus. Et bien qu’une petit partie du pouvoir humain, l’économie, restent aux mains d’une seconde faction, les Grandes Familles ; c’est surtout ce Nouvel Ordre, qui possède Héos. On appelle cette période de leur domination : l’Âge des Ténèbres.

Côté jeu, à cette époque on jouait exclusivement des Shaani en lutte contre l’oppresseur extra-héossiens et accessoirement la Nécrose. Les Shaani étant ses groupes (de personnages) d’utilisateurs du Shaan, capables d’harmoniser leurs trois Trihns : l’Âme, le Corps et l’Esprit, et d’agir en accord avec la nature, les autres et eux-mêmes.

Ni philosophie, ni religion, le Shaan est une attitude.

shaan-shaani

La Nécrose, elle, est l’état qu’une créature atteint quand son Trihn d’Âme devient négatif (en terme de valeur en jeu), elle perd alors son identité et commence sa lente chute vers le royaume des Limbes, et même temps que sa transformation en Mort-Vivant.  À noter que la Nécrose était déjà là avant l’arrivée de l’humanité.

Mais les choses ont bien changé quand renaît le jeu vingt ans plus tard (et cela aussi bien dans ses dates de parution que sur Héos). Et si la situation s’est quand même bien amélioré pour les Anthéens (les Héossiens d’origine), la Nécrose, elle, est toujours là.

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Puis de sa Renaissance

Vingt années pendant lesquels la résistance s’est organisée, jusqu’à finalement révéler le grand secret des Hommes-Dieux : que leur immortalité est due à la Nécrose et qu’ils sont en fait de puissants Nécrosiens !

Suite à cette annonce les Anthéens se soulèvent en masse, suivis par de nombreux d’humains et même par les Grandes Familles, qui y voient leur intérêt. Et ils renversent finalement ces soi-disant divinités perverties par la Nécrose.

Vaincues ces dernières sont obligées de déposer les armes, et une république remplace l’ancien pouvoir : cette Assemblée Héossienne regroupe alors les 9 races originelles et la désormais nouvelle 10ième race d’Héos : les humains.

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Un Feling

Malheureusement ce n’est qu’une faible victoire, car même si les peuples d’Héossie sont désormais unis, la Nécrose progresse toujours.

Dépassé le nouveau gouvernement est obligé d’accepter la proposition des Hommes-Dieux, de reformer leur ancienne unité d’élite les Soldats Divins. Munis de cette  nouvelle armée, ils repoussent et isolent finalement les Nécrosiens ; et en profitent pour réclamer, auréolés de leur nouveau statut de sauveur, qu’on leur confie la charge de protéger l’Héossie.

La Nécrose pour lutter contre la Nécrose, ils devaient être désespérés !

C’est dans cette nouvelle configuration des pouvoirs, que l’on joue désormais à Shaan : les humains n’ont plus de raison de se faire rare dans les groupes, et la Nécrose n’est plus un critère de bannissement(4) chez les joueurs ; bon il est vrai que même si l’on peut jouer un Nécrosien, il est préférable de le jouer dans un groupe constitué uniquement de ses semblables que dans un Shaani.

De nouveaux mécanismes

Côté règles outre le fait qu’elles ont bien grossi (elles s’étalent sur les deux tiers du livre de règles soit 250 pages), je les trouve assez innovante et assez facile à gérer : ce qui prend vraiment de la place ce sont surtout les listes de compétences.

Le jeu se joue désormais avec 4 dès à dix faces, qu’il est préférable d’avoir de la bonne couleur.

Chaque fois que le joueur veut tenter une action, il lance ces trois dés de Trihns (les versions colorées ci-contre), et il réussit si  la valeur du dé correspondant à son action est inférieure à la valeur de sa compétence liée, et est supérieure au seuil de difficulté.

shaan-cercle

Mais alors pourquoi lancer les deux autres dés, me diriez-vous, et bien pour 2 raisons : en premier car il peut toujours échanger un dé de Trihns contre un autre dé s’il s’impose un malus de -1 ; et en second car si les 3 dés présentent la même face, il a réussi à harmoniser ses 3 Trihns, et il obtient alors un bonus de +10 à sa tentative. Par contre un triple [1]0 équivaut à un échec critique et donne lui un malus de même valeur.

Reste le dé noir de la Nécrose, que l’on réserve pour les compétences associé à cette capacité : on procède avec lui de la même façon que précédemment, sauf que le dé est toujours lancé seul, et que cette fois un 10 n’équivaut plus à un échec, mais prend plutôt la valeur de la Nécrose du personnage(5).

shaan-kitC’est quand même assez simple.

Je pourrai faire une description des 9 races Héossiennes et de leurs capacités, mais cela risquerait d’être un peu long serait trop long. Le mieux est donc d’aller jeter un coup d’œil au kit d’initiation du jeu, qui est disponible gratuitement en PDF sur le site shaan-rpg, et qui me semble suffisant pour découvrir ce nouveau monde.

Et puis …

Avec cette nouvelle mouture, remise au goût du jour, tant au niveau des règles que du monde, c’est une bouffée d’air frais pour ce monde. Et sans devenir mon jeu de prédilection, jouer ou faire jouer quelques scénarii sur Héos, ne peut qu’être particulièrement rafraîchissant. Je ne peux que vous conseiller de vous y lancer.

Et si vous voulez en découvrir plus sur ce nouveau monde, sans vous lancer dans l’achat de toute la gamme, vous pouvez toujours aller jeter un coup d’œil à la revue apériodique d’Héos : REZO, une petite revue d’une page, qui en est à son septième numéro.

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Betelgeuse

Je n’ai que trois petits regrets sans gravité pour terminer cet article :

  • les 4 suppléments de la nouvelle gamme Renaissance sont toujours reportés sine die ;
  • il manque toujours un glossaire regroupant tous les termes Héossiens inventés par l’auteur, mais c’était déjà le cas de toute façon dans la précédente édition ;
  • et sinon pour les maîtres de jeu de la première heure, on ne sait toujours rien du sort de Betelgeuse l’unique Femme-Dieu, qui faisait partie de la résistance, sauf qu’elle est désormais portée disparue suite au soulèvement contre ses confrères.

(1) : mon ancienne version indique Juillet 2016, par contre l’article de Casus Belli date lui de Septembre dans son numéro 97.

(2) : pas évident de trouver des volontaires, sachant qu’en embarquant sur ce vaisseau, on ne verra jamais la fin du voyage. Les terriens auraient mieux fait de développer la stase ou la cryogénisation, avant les vols interstellaires.

(3) : ils sont censés être immortels, mais il y en a quand même trois, dont la morts a été certifiés, pour les trois autres manquants le suppléments les Humains, les indiquait comme aux ordres des six survivants, après avoir échappé au Grand Crime : les six assassinats ou tentatives d’assassinat des Hommes Dieux par les Grandes Familles.

(4) : dans la première version du jeu, un personnage, qui devenait nécrosé, était retiré des mains du joueur pour être jouer par le MJ.

(5) : aller, faîtes-vous plaisir, dîtes-le : plus rapide, plus simple, pas plus puissant, est le côté obscur nécrosé.


Classé dans:Critique, Jeu de Rôle Tagged: Jeu de Rôle

Le Petit Prince

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Tout d’abord pour ceux, qui n’ont pas lu cette nouvelle d’Antoine de Saint Saint-Exupéry, je vous encourage à aller tout de suite corriger cette tare ;-). Elle n’est pas bien longue et le fait qu’elle soit désormais dans le domaine public, vous retire toute excuse(1).

le-petit-prince

Normalement c’est là que vous devriez disparaître pour aller débuter votre lecture … Et peut-être qu’après, vous saurez : si vous n’êtes qu’une grande personne intéressée uniquement par les chiffres, ou si vous avez encore une âme d’enfant ; car c’est dans cet unique second cas que vous pourrez profiter de l’adaptation de ce livre par Mark Osborne.

C’est l’histoire d’une histoire.
C’est l’histoire d’une petite fille, intrépide et curieuse,
qui vit dans un monde d’adultes.

C’est l’histoire d’un aviateur, excentrique et facétieux,
 qui n’a jamais vraiment grandi.
C’est l’histoire du Petit Prince qui va les réunir
dans une aventure extraordinaire.

Le film est à la fois touchant, rafraîchissant et divertissant, et tout le monde peut aller le voir(2), mais là où l’on aurait pu s’attendre à une adaptation basique de l’œuvre, Osborne a réussi à lier deux histoires : l’histoire du Petit Prince bien-sûr, et l’histoire de son histoire.

Tout débute avec l’examen d’entrée d’une petite fille pour la fameuse école Werth, sa mère a tout préparé : des mimiques faciales aux réponses à donner. Malheureusement un petit grain de sable sous la forme d’une question imprévue, va venir enrayer ce projet si bien huilé. Et c’est la déception !

Mais maman n’a pas dit son dernier mot et elle décide donc de passer au plan B : déménager puis planifier et ordonnancer à la minute prêt, les deux mois de vacances de sa fille pour lui permettre d’intégrer la prestigieuse école arriver à ses fins.

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Merci maman pour ce fantastique et motivant « Projet de Vie » !

Mais cette fois c’est le « Projet de Vie », qui va être un peu bouleversé par un vieux voisin excentrique, qui cherche une personne capable d’apprécier son histoire. Et vous l’aurez compris cette histoire c’est celle du Petit Prince.

Ce film d’animation est réalisé avec deux techniques graphiques : la première en CGI, qui est utilisé pour représenter toutes les scènes de la vie « réelle », et la seconde en Stop-Motion, pour l’histoire du Petit Prince. À noter que cette Stop-Motion est en rendu papier, et qu’elle colle parfaitement aux dessins, qui illustrent l’œuvre originale.

le-petit-prince-cgi

La petite fille en images de synthèse

J’ai malheureusement trop tardé dans l’écriture de cet article, et vous ne pourrez donc pas aller profiter (pour les parisiens) de l’art du Petit Prince, qui était encore exposé à la galerie Arludik jusqu’à la semaine dernière. Mais si vos finances vous le permettent, vous pouvez toujours y acquérir des dessins préparatoires du film(3).

le-petit-prince-stop-motion

L’histoire du Petit Prince avec un rendu papier

Je parle de vie « réelle » pour la partie en image de synthèse, mais je devrais plutôt parler du monde des Adultes, car tout est parfaitement découpé, carré et justifié, interchangeable, des maisons aux quartiers tous coulés dans le même moule, et au final d’un conformisme effrayant. Seule la maison du vieil homme fait tâche dans cet ensemble et ses voisins lui rendent bien.

Chose étrange pour moi, ce conformisme, cette monotonie, était évoquée dans le conte initial par « l’Allumeur de Réverbère(4)« , or c’est l’une des seules rencontres, qui n’est pas présente dans le film (exit aussi celles du « Buveur » et du « Géographe« ).

Par contre on peut quand même noter de nombreuses similitudes entre les deux histoires : et comme dans le conte original, aucun nom de personnage n’est jamais cité, ça sera : « la petite fille« , « la mère« , « l’aviateur » et « l’agent de police« . En fait la seule référence nommée est celle de l’école Werth, qui est probablement un clin d’œil à Léon Werth, à qui était dédié le livre.

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L’ensemble n’en reste pas moins empreint d’une grande poésie et c’est un vrai plaisir à regarder. Je suis vraiment déçu qu’il n’ait pas réussi à dépasser les 2 000 000 entrées en France, même si son score d’1 550 835 est plus qu’honorable.

Petit étrangeté, le générique de fin est déroulé à l’envers : de haut en bas, au lieu du déroulement plus habituel, à savoir de bas en haut. Décidément …

« Les grandes personnes sont bien étranges »

Je me demande si mon Petit Prince à moi, Fánaríë, n’a pas envie que je lui dessine un dragon(5).


(1) : ah, on me dit dans l’oreillette, que cela ne concerne ni la France ni les Etats-Unis, uniquement … tous les autres pays du globe ! Et comme je n’inciterai pas au piratage, je ne peux que vous conseiller de vous rendre temporairement dans un autre pays, et de vous asseoir près du premier HotSpot wifi venu pour débuter votre lecture.

(2) : je dis tout le monde, mais cela ne concerne pas bien-sûr les adultes, notamment tous ceux qui furent outré, qu’un nombre important d’entre eux osa allez voir Vice Versa sans se faire accompagner d’enfants… Mais on va arrêter là, sinon cela va friser le règlement de compte.

(3) : attention, il n’y a rien en dessous de 500€, et les marionnettes dépassent même les 10 000€, mais on peut considérer ça comme un investissement.

(4) : je ne mettrai pas de pluriel, il n’en allume qu’un seul.

(5) : devant la piètre qualité du résultat, je pense que je vais faire comme l’aviateur et me contenter de dessiner une boîte ;-)


Classé dans:Animation, Critique, Film Tagged: Animation, Coup de coeur

Une autre histoire de Blanche Neige

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Je suppose qu’au nom de Blanche Neige vous vient à l’esprit l’adaptation du conte des Frères Grimm par les studios Disney en 1937, ou peut être si c’est plus récent à la série Once Upon a Time(1).

Dans les deux cas, on a le droit : soit à une version bonne à tout faire pour nains, qui chante(nt) en travaillant ; soit à une institutrice parfaitement insipide (et tête à claques), qui n’est présente que pour donner du corps au personnage de Virginia, alias l’Ex-ex-ex-…-Méchante Reine.

En résumé Bof, attention je ne parle ici que du personnage.

Non ici je vais parler d’un manga, qui propose une histoire et surtout une Blanche Neige un peu plus intéressante : Shirayuki aux cheveux rouges (赤髪の白雪姫, Akagami no Shirayuki-hime)(2).

Shirayuki

Non elle ne regarde pas les fleurs parce que c’est joli, mais parce que ce sont des plantes médicinales

Et à ceux qui diraient : mais c’est un shōjo ! Je leur répondrai : et alors !

Ce manga écrit et dessiné par Sorata Akizuki et il vient d’atteindre son quatorzième volume, dont déjà douze tomes sont traduits en français.

Point de Méchante Reine ici, c’est juste l’histoire d’une jeune fille, dont le seul tort est d’avoir les cheveux de la couleur des pommes : rouge vif. Les japonais en effet ne consomment presque qu’une seule variété de pomme, la Fuji, qui justement a cette couleur(3), et il est donc plus aisé pour eux d’associer la couleur rouge à cette comparaison.

Point de Princesse non plus, elle est seulement apothicaire, et c’est quand même mieux que potiche ! Et pour ce qui est du prince, le premier qu’elle rencontre n’a rien de Charmant ; et attiré par le côté exotique de sa chevelure, il est bien décidé à en faire sa concubine !

Shirayuki-zen

Le second prince de l’histoire et de Clariness : Zen Wistalia

Peu intéressée par cette offre (concubine princière, ce n’est pas un métier d’avenir), Shirayuki fuit le pays. Et alors qu’elle semble avoir réussie, elle tombe sur un jeune homme, Zen, qui se blesse en la voyant. N’imaginez rien de bizarre, c’est juste que quand on franchit les murs sans utiliser les portes, et qu’il y a quelqu’un derrière, on a tendance à avoir du mal à se réceptionner proprement …

Sur ces entre-faits, ils découvrent un mystérieux panier de pommes avec un simple mot : une menace à peine voilée du précédent Prince, lui sommant de revenir fissa.

Tiens un panier de pomme, une fille qui s’appelle Blanche Neige / Shirayuki, personnellement je me serais méfié, mais Zen ne connaissant pas ses classiques, il en goûte une, et comme de bien entendu celle-ci est empoisonnée ; juste du somnifère et en plus Zen est mithridatisé, donc pas d’inquiétude.

Ainsi le plan « machiavélique » tombe à l’eau, et la situation devient même critique, quand la victime s’avère être le prince du royaume voisin de Clariness, après tout il est toujours préférable de ne pas déclarer la guerre à ses voisins, même si ce n’était peut-être pas volontaire. Il vaut mieux que la tentative d’empoisonnement reste secrète, car on ne badine pas avec les tentatives d’assassinat à Clariness.

Shirayuki-kiki-mitsuhide

Kiki et Mitsuhide (de droite à gauche), les deux suivants du prince Zen

Le prince débauché, renvoyé chez lui, Shirayuki décide alors  de suivre l’autre dans son pays Clariness, et de gagner sa propre place au palais, et non en tant qu' »ami » du prince. C’est qu’elle a sa fierté, et elle va donc tenter à l’examen d’entrée pour devenir pharmacien de la cour.

Si l’histoire ne possède pas de grand méchant, elle contient quand même quelques personnages particulièrement antipathiques, et puis il y a bien quelques brigands, et révolutionnaires qui passent par là, mais ne vous attendez pas à découvrir des batailles à chaque chapitre, tome, …(4) : on est plus dans le contemplatif ici.

Un manga posé et rafraîchissant, qui même s’il dépeint un régime princier idéalisé, n’en reste pas moins très plaisant à lire. En tout cas c’est un excellent remplaçant pour la série Ah My Goddess.

Shirayuki-manga

Plus proche de l’idée qu’on aurait pu se faire de la princesse du conte

Pour terminer, je vais quand même parler de la série d’animation associée, après tout c’est par elle que j’ai découvert Shirayuki, et comme je n’ai utilisé pour illustrer l’article presque que des illustrations, qui en sont tirées, il serait dommage de ne pas en toucher un mot.

Ce sont les studios BONES, qui ont été chargés de la réalisation, et ma foi, leur adaptation des quatre premiers mangas est assez fidèle à l’original, par contre comme l’anime est plutôt du genre contemplatif et donc sans action à outrance, il est dur de constater des prouesses dans la fluidité de l’animation. Mais cela reste néanmoins bien réalisé, même si les designs des personnages ainsi que les tenues me semblent avoir été un petit peu simplifiés.

Cette série a débutée en juillet et vient de se terminer sur son douzième épisode lundi dernier, mais une suite est normalement prévue pour janvier 2016.

À noter qu’elle était proposée en quasi simulcast sur ADN, et que je peux donc proposer des codes d’essai pour la regarder.


(1) : qui reprend d’ailleurs la semaine prochaine pour une cinquième saison.

(2) : à noter que les traductions anglaise et française du japonais sont incomplètes, car si « Akagami » signifie bien « cheveux rouges » et « Shirayuki » littéralement « Blanche Neige », le Hime signifiant « Princesse » ou « Demoiselle » est passé à la trappe .

(3) : sans rapport aucun avec le Fuji-san.

(4) : pour ce genre de choses, il vaudrait mieux se diriger vers l’excellente série Arslân Senki, en manga et anime.


Classé dans:Animation, Manga Tagged: Animation, Manga

Tolkien – L’histoire de Kullervo

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Un nouveau livre posthume de Tolkien, cool, en anglais et vieil anglais, un peu moins ! Mais au final je me suis quand même lancé dans cette nouvelle lecture : The Story of Kullervo.

Attention par contre, un dictionnaire d’anglais obligatoire et pas celui, qui a pu égayer vos études, un vrai comme le Robert-Colllins Senior. Il faudra bien ça pour compenser l’utilisation de certains termes désuets et abandonnés de la langue anglaise moderne.

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Une idée sur la signification de cette couverture ?

Tout d’abord sachez que l’histoire de Kullervo ne participe en rien au Legendarium des Terres du Milieu, son écriture, entre les années 1914 et 1916, est d’ailleurs bien antérieure au Hobbit écrit en 1937 et même à La Chute de Gondolin en 1917. Néanmoins après quelques pages de lecture on se rend vite l’évidence, qu’avec ce conte Tolkien a établi les premières bases de son monde.

D’une part car il y a repris de nombreux thèmes pour construire certains récits du Premier Âge, et d’autre part car on y découvre les premières ébauches de termes, de ce qui formera plus tard le premier langage elfique conçu par Tolkien : le Quenya.

Par contre ce n’est pas une histoire originale, puisqu’elle est tirée du Kalevala : un recueil de poésies populaires recueillies par Elias Lönnrot au XIXème siècle, et qui constitue les fondations de la mythologie finlandaise. C’est d’une série de chants bien particuliers, dont Tolkien s’est inspiré : les chants 31 à 36 sur Kullervo.

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La malédiction de Kullervo – 1899 Gallen-Kallela

Les grandes lignes de l’histoire finlandaise sont respectées, mais Tolkien y a ajouté sa touche personnelle ainsi que sa prose ; l’ensemble reste donc aussi sombre l’originale, et c’est probablement le récit le plus dramatique, qu’il est jamais écrit.

Kullervo et sa sœur Wanõma, dont le père Kalervo a été tué par son propre frère, Untamo, sont réduits en esclavage par ce dernier. Cet oncle meurtrier craignant pour sa vie, il tente par trois fois de tuer son neveu, mais l’intervention du chien merveilleux de son défunt père : Musti, le sauve à chaque fois. Animé par la vengeance Kullervo arrivera finalement à ses fins, mais c’est pour découvrir alors qu’il n’existe aucune échappatoire au plus cruel des destins, et que sa rage s’est retournée contre lui.

S’il n’y a pas de dragon dans cette histoire, j’y vois quand même plus d’une référence à l’histoire de Turin Turambar.

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Túrin et Niënor sur la tombe de Finduilas de Nargothrond – Ted Nasmith

Les deux personnages principaux, Turin et Kullervo, ont ce même caractère orgueilleux et sans aucune retenu, qui fut la conséquence de leur chute ; et l’un comme l’autre ils connurent le même sort, tant avec leur sœur, que lors de leurs derniers moments.

Et si l’épée Anglachel remplace celle de Kullervo, les deux lames restent constantes dans leur même dernier discours et n’éprouvent alors aucun regret à tuer leur maître respectif.

Mais les inspirations pour le Silmarillion ne s’arrêtent pas là, et je ne peux m’empêcher de voir en Musti, un autre chien extraordinaire, le chien d’Oromë qui aida BerenHuan ; ou en cet Ilu, le Seigneur des Cieux(1), le parfait précurseur d’un certain Eru Ilúvitar.

La nouvelle de Kullervo ne s’étalant que sur une quarantaine de pages, il faut donc bien remplir le reste de l’ouvrage, et ce complément malheureusement est un peu moins digeste, que le conte. Outre un essai du professeur Tolkien : On « The Kalevala » or Land of Heroes ; on a le droit aussi à toutes une séries de notes et de commentaires pour mieux appréhender l’œuvre et son incidence sur les écrits postérieurs  du créateur des Terres du Milieu et  des Hobbits. C’est intéressant mais uniquement pour les fans et surement certains chercheurs en littérature :-)

Une aventure que je ne conseillerai qu’aux passionnés pourvus d’un excellent niveau d’anglais(2). Après ça il est peut-être temps que je retente une lecture du Seigneur des Anneaux dans le texte.


(1) : traduction non littérale de « God of Heaven ».

(2) : un anglais d’Oxford, pas de l’américain.


Classé dans:Critique, Livre Tagged: j r r tolkien, Livre

[Nostalgie] Flight of Dragons

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Les origines de Dungeons and Dragons sont assez floues : pour ma part je les situerai plutôt au début des années 1974, mais pour certains (comme j’ai pu le voir ce weekend), c’était en octobre 1975(1), c’est donc l’occasion de faire un rapide raccourci, et de fêter ces secondes quarante années du jeu au moyen un petit article « nostalgie ».

Et donc en cherchant quelque chose pour cette occasion j’ai déterré un vieux film d’animation en rapport avec le sujet. Et mis à part le mythe d’Arthur et de sa Table Ronde, ainsi que celui de Robin de Bois, c’est probablement ma première rencontre avec les univers médiévaux-fantastiques.

Comme vous vous en doutez, c’est de Dragons dont il va s’agir ici, parce que bon les Dungeons(2), c’est un peu trop humide et poisseux.

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L’œuvre dans l’œuvre

Bien avant le dessin animé coproduit par Gary Gygax : le Sourire du Dragon(3), voici donc le Vol du Dragon inspiré du livre de Peter Dickinson.

C’était 1984 ou peut-être 1985, je ne sais plus vraiment à quelle diffusion j’en avais profité, mais en tout cas ça fait plus de trente ans, et malgré tout je m’en souviens encore. Il m’a quand même fallu près de 15 ans avant d’en retrouver une copie, car c’est vrai qu’à l’époque mes parents n’avaient pas encore de magnétoscope(4).

En voici l’histoire en quelques mots :

À une époque assez lointaine, alors que le monde de la magie cohabitait encore avec celui de la science, l’un des quatre grands mages : Carolinus, le sorcier de la Terre, fait une découverte inquiétante : la magie disparaît au fur et à mesure que l’homme lui préfère la science.

Il convoque alors ses trois frères et leur propose une alliance ainsi qu’un projet pour sauvegarder la magie : utiliser ce qu’il leur reste d’énergie mystique pour créer un monde éthérique, où la magie sera préservée, et que les hommes ne fouleront plus qu’en rêvent, mais qui restera pour eux une source d’inspiration : le Dernier Royaume de la Magie.

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Quand on est un mage et tout puissant, on peut se permettre d’être ridicule

Mais Ommadon, le sorcier rouge seigneur du royaume des ténèbres ne l’entend pas de cet oreille et refuse cette alliance, considérant que s’il pousse les hommes vers leurs pires penchants, sa puissant augmentera avec leur capacité de destruction. Il défie alors ses frères de l’arrêter et disparaît.

Les grands mages n’étant pas autorisés à se battre en eux, les trois sorciers restants décident d’organiser une croisade composée de trois héros : le comte Neville, un paladin, Gorbash, le jeune dragon de Carolinus, et Peter Dickinson, un jeune scientifique de notre temps issu d’une illustre famille d’anciens défenseurs de la magie.

Malheureusement le sort s’en mêle ou plutôt Ommadon, et Peter se retrouve alors fusionner avec le dragon Gorbash. Ce que l’on peut dire c’est que ça commence plutôt mal !

Outre la musique ce qui m’avait surtout marqué à l’époque, et que au final je n’ai jamais oublié : c’était le fait que Peter, le héros dans son enveloppe draconique, essayait de comprendre l’impossible : à savoir les comments du vol et du souffle de cette bête mythique, qu’est le Dragon.

Il y arrive d’ailleurs, et on découvre même la justification du tas d’or, qui sert de couche aux grands reptiles :

  • les Dragons mangent des roches calcaires, ils y adjoignent même des pierres dures (les diamants) pour faciliter la mastication ;
  • ce calcaire au contact des acides gastriques, principalement de l’acide chlorhydrique, se transforme en dihydrogène(5) ;
  • et c’est ce gaz plus léger que l’air, qui en s’accumulant dans leurs entrailles leur permettent de s’élever, leurs ailes ne leur servant en fait qu’à se diriger.
  • Pour ce qui est de leur souffle, il s’explique par le fait, que comme pour les ballons, s’ils veulent descendre, il faut bien qu’ils relâchent un peu de ce gaz ; ils l’enflamment alors avec un organe situé dans leur palais et qui produit de petites décharges électriques, et le tour est joué.

C.Q.F.D

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Ce film d’animation a pas mal vieilli, et c’est peu de le dire : d’un côté on a une animation, qui ne doit pas dépasser les 4 ou 5 images par seconde, et de l’autre des dessins un peu vieillots, qui ressemblent d’ailleurs beaucoup à ceux de la première adaptation du Seigneur des Anneaux(6).

Néanmoins l’ensemble reste empreint d’une grande poésie, et à part la grossière erreur de chimie (cf. notes) je n’ai pas grand chose à lui reprocher.

En passant devinez, qui doublé le personnage du grand méchant mage rouge (en anglais bien sûr) : c’est James Earl Jones, plus connu pour l’interprétation vocal du seul Seigneur Sith, qui a réussi à trôner sur la Washington National Cathedral.

dragens-and-girl-chants-de-loss-psycheePour terminer voici un autre dragon que je trouve assez sympathique, même s’il est plus proche des Dragons Pernais. Ce Dragens illustre les Chants de Loss, et vous pouvez aller le comtempler ici.


(1) : de toute façon je n’étais né ni pour l’une, ni pour autre.

(2) : l’utilisation du terme Donjon étant erroné, puisque c’est un faux-ami : le Donjon  utilisé dans la traduction correspond à la plus haute tour d’un château, le dernier bastion à prendre avant de le faire tomber ;  tandis que le Dungeon a plutôt le sens de cachot et de souterrain, d’où le « humide et poisseux » ci-dessus.

(3) : c’était en 1984 sur Récré A2 avec un générique de Dorothée difficilement oubliable. C’était aussi l’époque, où l’on se permettait encore de faire des séries sans début ni fin : en effet aucun épisode n’a jamais montré comment les héros étaient arrivés dans l’autre monde, ça c’était l’affaire du générique.

(4) : pour ceux qui ne savent pas ce que c’est et qui ignore donc : que le monde à exister avant les années deux mille et qu’il fut un temps où il n’y avait que 3 chaînes à la télé et encore pas tout le temps ; c’est un peu l’ancêtre du lecteur de DVD, avec un support beaucoup plus épais et surtout qu’il fallait rembobiner à la fin.

(5) : FAUX, FAUX, archi Faux ! Ça ne marche pas, puisque la formule donne plutôt du dioxyde de carbone, de l’eau et des sels : 2 HCl + CACO3 = CACl2 + H2O + CO2. Donc les dragons ça volent peut-être mais pas comme ainsi.

(6) : The Return of the King (Téléfilm américain de 1980). En fait c’est la deuxième adaptation, mais compte tenu de la qualité, je l’avais situé avant le film de Ralph Bakshi.


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Uncharted ou la saga de Nathan Drake

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J’ai déjà évoqué les Uncharted-s au gré d’articles précédents, mais avec la sortie la semaine dernière de l’édition spéciale, qui regroupe les trois opus de la PS3 remastérisés pour la PS4, je ne vois pas de moment plus approprié pour présenter mon gros coup de cœur de la console ; qui justifient(1) à eux seul l’achat de l’une ou l’autre des deux dernières consoles de Sony.

Par contre n’en déplaise aux Microsoftiens, c’est une exclusivité de la console nippone, donc ces jeux ne tourneront jamais sur une autre plateforme.

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Pour ceux qui ne connaissent pas cette saga, sachez qu’elle est naît en 2007 dans les studios de Naughty Dog (voir aussi l’article sur le jeu The Last of Us des mêmes studios), et qu’elle permet de suivre les aventures de Nathan Drake, un chasseur de trésors au grand cœur : façon Lara Croft et Indiana Jones.

Je dis « suivre » plutôt que « diriger », car il faut bien le reconnaître les jeux Uncharted-s sont particulièrement linéaires ; l’avantage par contre c’est que l’on a alors l’impression d’évoluer dans un film, où les scènes d’action pendant lesquels vous êtes aux commandes, s’intègrent parfaitement avec celles, où vous n’y êtes plus. Ajouter à ça, que les scenarii des jeux sont accrocheurs, les personnages attachants et non dénués d’humour, que demander de plus ?

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Une des rares pauses de l’épisode 2

Sinon c’est un jeu action-aventure, avec une composante plateforme et une composante F.P.S ou plutôt T.P.S(2). Auxquelles on rajoute des combats aux corps à corps façon Indiana Jones (coups bas de rigueur), des mini-jeux : remontée de rivières en scooter des mers, poursuites  en jeep, ou à cheval ; et quelques énigmes, que l’on peut résoudre grâce à tous les indices que Nathan trouve et inscrit scrupuleusement dans son carnet de voyages(3).

Il faut noter aussi que le doublage est vraiment d’excellente qualité, et que je n’envisage pas de les faire en VO, ne serait-ce que parce que les vannes de Drake ne passeraient pas aussi bien ;-)

En bref ce sont des jeux sans prise de tête, que l’on peut refaire avec plaisir, de la même manière qu’on re-regarderait un film d’aventure.

Who who’s

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Nathan Drake

C’est le héros de cette saga : un grand cœur, une capacité surdéveloppée à se mettre dans les emmerdes embêtements. Et surtout toujours un bon mot à sortir que le moment soit bon ou franchement mauvais.

Dans le premier épisode, il se déclare comme étant un descendant de Sir Francis Drake, et il arbore même la bague en argent de l’explorateur anglais, gravée de sa devise : Sic Parvis Magna – La grandeur vient des débuts modestes. On en apprend un peu plus dans le troisième épisode sur ce sujet, mais ce qui est sûr, c’est que Drake essayera toujours de surpasser son ancêtre. Il a aussi d’excellentes bases historiques, et il parle même l’espagnol du XVIème siècle, mais bon le Tibétain aurait été plus utile pour l’épisode 2.

Elena : – J’espère seulement que tu sais ce que tu fais.

Nathan : – J’en ai pas la moindre idée …

[ Uncharted 2 – Among Thieves ]

Elena Fisheruncharted-elena-fisher

Elle apparaît dans tous les jeux PS3, et vole souvent la vedette à Drake, car au final elle est à tendance à être aussi maudite que notre héros. Inventive, indépendante et doué d’un mépris total pour sa sécurité quand elle renifle un bon reportage.

C’est une journaliste, qui au début du premier épisode ce cantonnait à des reportages sur l’archéologie du Nouveau Monde, et c’est comme ça qu’elle se retrouve embarquée avec Drake à la poursuite de la mythique Eldorado. D’ailleurs dans les épisodes suivants, on peut considérer qu’elle se fera aussi embarquer.

Nathan éprouve une grande affection pour elle, une affection réciproque d’ailleurs, même si leurs relations ne sont pas toujours au beau fixe, voir l’article de la Saint Valentin en 2013.

Chloé : – Y aurait pas petit passif ?

Elena (se présentant à Chloé) : – Elena Fisher, le modèle de l’an dernier(4).

[ Uncharted 2 – Among Thieves ]

uncharted-victor-sullivanVictor Sullivan « Sully »

L’archétype du vieux baroudeur : voleur et chasseurs de trésors, fumeur de cigares et joueur invétéré et surtout homme à femmes : il n’y a qu’à écouter toutes les anecdotes, qu’il peut raconter sur le sujet pour s’en persuader.

Il tient un peu le rôle de père pour Nathan, qui était orphelin quand ils se sont rencontrés. Et on se rend compte dans le troisième épisode, qu’il tient particulièrement à ce rôle de père de substitution, même s’il n’a pas l’impression d’avoir fait du bon boulot.

Sully (quand il retrouve Nathan en prison) : à quel dommage … Je peux pas te laisser une seconde sans surveillance […] Bon  j’ai dû graisser quelques pattes, j’ai utilisé le reste de ton fric, et aussi un peu du mien, mais bon hein …

[ Uncharted 2 – Among Thieves ]

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Chloé Frazer

Une archéologue australienne, qui apparaît dès le deuxième épisode. Elle est clairement plus pragmatique que Drake, sur le fait de s’embarquer dans les galères pour sauver le monde, car de ces propres dires : « le monde s’en fout » .

Elle est déterminée, parfois sans scrupule et elle n’hésite pas à user de ses charmes pour arriver à ses fins au dépend parfois de Drake. Contrairement à Elena, elle est pourvue d’un instinct de survie particulièrement développé.

Chloé (en évoquant les aventures d’Among Thieves) : la dernière fois qu’on est allé à l’autre bout de la terre pour trouver une cité perdue ça n’a pas été de tout repos.

[ Uncharted 3 – L’illusion de Drake ]

Il y a d’autres personnages bien sûr, qui participent à l’aventure, mais ils n’apparaissent que dans un épisode, et c’est généralement parce qu’ils s’opposent à Drake et donc à vous, et qu’alors ils ne sont plus disponibles pour les épisodes suivants ;-) Mais je dois avouer que les méchants, et là il y a de quoi faire, sont particulièrement bien réussis.

Les jeux PS3

Les trois épisodes de cette série sont tous basés sur une énigme plus ou moins historique :

  • le premier évoque l’étrange requête de Francis Drake de se faire immerger à sa mort dans un cercueil de plomb au large de Panama, cercueil de l’on n’a jamais retrouvé ;
  • le deuxième sur Marco Polo et la disparition de la majorité de sa flotte, sensée renfermer les immenses trésors de l’empire du milieu ;
  • et enfin avec le troisième on retrouve le corsaire anglais, qui a mis un peu plus de temps que nécessaire pour revenir d’Inde.

Drake’s Fortune (ou Le Destin de Drake) – 2007 – ★★★★☆

Cette chasse au trésor débute avec l’exhumation du cercueil de Francis Drake au large de Panama, celui-ci s’avère vide, mais heureusement l’explorateur a laissé des indices pour ses descendants : son journal.

Sully et Nathan découvrent alors rapidement que Francis Drake était sur les traces d’Eldorado, et ils se lancent donc sur une piste vieille de 400 ans à la recherche d’une immense statue d’or(5) : du Panama au Pérou, et pour finir dans une petite île du pacifique.

Outre Elena, qu’ils ont lâchement abandonnée au début du jeu, et qui compte bien rattraper ces deux lâcheurs, ils sont aussi poursuivis par d’anciens créanciers de Sully. Et c’est sans compter l’étrange malédiction, qui plane sur ce trésor enterré dans les ruines d’une ancienne colonie espagnole.

Espagnols mutants, mercenaires, pirates, il y aura suffisamment de cibles pour tout le monde, et on a même droit à une ancienne base de la KriegsMarine, car les nazis étaient eux-mêmes à la recherche du trésor.

Among Thieves (ou Au Milieu des Voleurs) – 2009 – ★★★★★

Je pense qu’on peut résumer cet épisode par cette phrase d’Elena : « Tu affrontes un criminel de guerre psychopathe pour mettre la main sur un pierre précieuse mythique ! » Car il faut quand même le dire, c’est un peu de ça dont il est question.

Après une petite visite nocturne au musée d’Istanbul, qui n’est pas sans rappeler le film Topkapi, Nathan et ses associés se lancent sur les traces du saint Graal bouddhiste : la pierre de Chintamani, malheureusement Zoran Lazarevic, un criminel de guerre prêt à tout, les précède.

D’Istanbul à l’île de Java, du Tibet aux pentes de l’Himalaya, avec une fin grandiose dans la légendaire cité de Shambhala, on voit encore plus de pays que dans l’épisode précédent.

Naughty Dog avait déjà mis la barre très haut dans le précédent opus, mais il a réussi pour celui-ci à faire mieux et sur tous les points : l’ensemble est plus dynamique et mieux réalisé, le scénario est encore plus fouillé et les personnages, surtout le méchant, sont vraiment tous excellents.

Toujours pas de zombies en vue, même s’il y a bien des yétis à affronter en plus de l’armée privée de Lazarevic ; et une fois encore l’Ahnenerbe est passée avant Drake(6).

Drake’s Deception (ou L’Illusion de Drake) – 2011 – ★★★★☆

Elena : – Pas de trésor maudit ?

Drake : – Non.

Elena : – Pas de chef de guerre diabolique ?

Drake : – Non.

Bien entendu vous vous doutez bien qu’il ment …

C’est l’occasion avec cette épisode de remontée aux origines de Drake (Nathan), via toute une série de flash-back et de découvrir son enfance, ainsi que sa rencontre avec Sully. Et on apprend alors la vérité sur ses attaches avec l’explorateur anglais.

Direction cette fois la péninsule arabique et l’Atlantide des Sables, sur les traces de Sir Francis, mais aussi de Lawrence d’Arabie. Une poursuite, qui nous entraîne des entrailles de Londres, aux ruines d’un ancien Crac en Syrie, et même en France dans un château abandonné. Ce sera aussi l’occasion aussi d’aller se noyer en pleine océan indien et de se perdre dans le désert du Rub’ al Khali.

Les énigmes de cet épisode sont excellentes et la réalisation a encore progressé. Chaque jeu a mis l’accent sur un effet visuel particulier : le premier sur les effets d’eau, le deuxième sur la neige, et bien cette fois ce sont les flammes, et je dois dire que : WAOUH !

Il aurait probablement eu la même note que le 2, si je n’avais pas apprécié un peu moins le scénario. Un petit avertissement par contre : « arachnophobe » s’abstenir !

Les autres jeux

Pour l’instant il n’y a réellement qu’un autre jeu Uncharted et c’est sur PS VITA, mais il sera bientôt rejoint par le nouveau volet de la série sur la PS4 dès mars 2016.

C’est à mon sens, c’est un des meilleurs jeux de cette console et c’est aussi celui, qui s’est le plus vendu dessus, mais pour moi c’est un bien pâle Uncharted, car la réalisation effectuée par SCE Bend Studio pâtit de la puissance de la console.

Et puis l’histoire se passe avant Uncharted 1, et donc même si Sully est présent, Elena n’est pas là, et sa remplaçante Marisa Chase n’est pas du même acabit.

Cette fois on est entraîné en Amérique Centrale sur les traces d’une ancienne secte de conquistadors, les Sete Cidades, qui cherchait les sept Cités d’Or. Bien sûr il faudra aussi compter avec un général corrompu prêt à tout pour obtenir de l’or et financer son coup d’état, mais bon ça on commence à avoir l’habitude.

Et puis il y a la ressortie sur PS4 des trois premiers que j’évoquais au début, mais comme au final ce sont les mêmes jeux, je n’ai donc pas besoin de m’y attarder. Par contre comme on peut le voir ci-dessous la version PS4, outre son passage en 1080p à 60fps(7) a subi un bon lifting.

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Et le reste

Quelques petits trucs, quelques goodies, comme une reproduction de l’Anneau de Drake, que j’avais récupérer en 2011 pendant une phase de test en avant-première.

Sinon il y a aussi le Motion Comic : Eyes of Hydra, qui se passe juste avant Drake’s Fortune, et qui explique pourquoi Eddy Raja, l’un des antagonistes de Drake lors de ce premier épisode, ne peut pas le sentir.

Ainsi que des Comics et une nouvelle en anglais : The Fourth Labyrinth, que je viens de découvrir. Mais compte tenu que je ne les ai pas lu, une critique sera difficile, en tout cas la nouvelle va me permettre de patienter jusqu’à la sortie du 4ème  épisode : A thief’s End.


(1) : ça c’est si vous avez besoin d’une excuse pour votre moitié ou votre conscience.

(2) : ou Third Person Shooter, la caméra étant placée quelques mètres derrière le personnage.

(3) : d’ailleurs il n’y stocke pas que ça ;-) , c’est l’occasion d’aller rire un bon coup en le consultant. Il y a de tout, de ses conquêtes féminines aux photos trafiquées de Sully.

(4) : c’est quand même mieux que se présenter comme son Ex, non ? À noter que quand Nathan lui fait une remarque sur sa tirade avec un « comme c’est mignon »,  elle répond quelque chose du genre : « ça faisait un moment que je voulais la sortir ».

(5) : « l’homme doré », c’est la traduction littérale.

(6) : Étrangement, on rencontre dans le jeu un certain Shäfer, qui a mené pour la SS une expédition allemande dont Drake découvre les restes ; et effectivement il y a réellement eu un SS du même nom, qui a organisé une expédition similaire à cette même époque. Par contre l’histoire a été réécrite et la personne rencontrée dans le jeu a fait un choix éthique, dont son homologue s’est bien dispensé.

(7) : les versions PS3 étant limitées en 720p, probablement par manque de puissance.


Classé dans:Critique, Jeu Vidéo Tagged: Coup de coeur, Jeu Vidéo, Naughty Dog

Une autre histoire de Blanche Neige

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Je suppose qu’au nom de Blanche Neige vous vient à l’esprit l’adaptation du conte des Frères Grimm par les studios Disney en 1937, ou peut être si c’est plus récent à la série Once Upon a Time(1).

Dans les deux cas, on a le droit : soit à une version bonne à tout faire pour nains, qui chante(nt) en travaillant ; soit à une institutrice parfaitement insipide (et tête à claques), qui n’est présente que pour donner du corps au personnage de Virginia, alias l’Ex-ex-ex-…-Méchante Reine.

En résumé Bof, attention je ne parle ici que du personnage.

Non ici je vais parler d’un manga, qui propose une histoire et surtout une Blanche Neige un peu plus intéressante : Shirayuki aux cheveux rouges (赤髪の白雪姫, Akagami no Shirayuki-hime)(2).

Shirayuki

Non elle ne regarde pas les fleurs parce que c’est joli, mais parce que ce sont des plantes médicinales

Et à ceux qui diraient : mais c’est un shōjo ! Je leur répondrai : et alors !

Ce manga écrit et dessiné par Sorata Akizuki et il vient d’atteindre son quatorzième volume, dont déjà douze tomes sont traduits en français.

Point de Méchante Reine ici, c’est juste l’histoire d’une jeune fille, dont le seul tort est d’avoir les cheveux de la couleur des pommes : rouge vif. Les japonais en effet ne consomment presque qu’une seule variété de pomme, la Fuji, qui justement a cette couleur(3), et il est donc plus aisé pour eux d’associer la couleur rouge à cette comparaison.

Point de Princesse non plus, elle est seulement apothicaire, et c’est quand même mieux que potiche ! Et pour ce qui est du prince, le premier qu’elle rencontre n’a rien de Charmant ; et attiré par le côté exotique de sa chevelure, il est bien décidé à en faire sa concubine !

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Le second prince de l’histoire et de Clariness : Zen Wistalia

Peu intéressée par cette offre (concubine princière, ce n’est pas un métier d’avenir), Shirayuki fuit le pays. Et alors qu’elle semble avoir réussie, elle tombe sur un jeune homme, Zen, qui se blesse en la voyant. N’imaginez rien de bizarre, c’est juste que quand on franchit les murs sans utiliser les portes, et qu’il y a quelqu’un derrière, on a tendance à avoir du mal à se réceptionner proprement …

Sur ces entre-faits, ils découvrent un mystérieux panier de pommes avec un simple mot : une menace à peine voilée du précédent Prince, lui sommant de revenir fissa.

Tiens un panier de pomme, une fille qui s’appelle Blanche Neige / Shirayuki, personnellement je me serais méfié, mais Zen ne connaissant pas ses classiques, il en goûte une, et comme de bien entendu celle-ci est empoisonnée ; juste du somnifère et en plus Zen est mithridatisé, donc pas d’inquiétude.

Ainsi le plan « machiavélique » tombe à l’eau, et la situation devient même critique, quand la victime s’avère être le prince du royaume voisin de Clariness, après tout il est toujours préférable de ne pas déclarer la guerre à ses voisins, même si ce n’était peut-être pas volontaire. Il vaut mieux que la tentative d’empoisonnement reste secrète, car on ne badine pas avec les tentatives d’assassinat à Clariness.

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Kiki et Mitsuhide (de droite à gauche), les deux suivants du prince Zen

Le prince débauché, renvoyé chez lui, Shirayuki décide alors  de suivre l’autre dans son pays Clariness, et de gagner sa propre place au palais, et non en tant qu' »ami » du prince. C’est qu’elle a sa fierté, et elle va donc tenter à l’examen d’entrée pour devenir pharmacien de la cour.

Si l’histoire ne possède pas de grand méchant, elle contient quand même quelques personnages particulièrement antipathiques, et puis il y a bien quelques brigands, et révolutionnaires qui passent par là, mais ne vous attendez pas à découvrir des batailles à chaque chapitre, tome, …(4) : on est plus dans le contemplatif ici.

Un manga posé et rafraîchissant, qui même s’il dépeint un régime princier idéalisé, n’en reste pas moins très plaisant à lire. En tout cas c’est un excellent remplaçant pour la série Ah My Goddess.

Shirayuki-manga

Plus proche de l’idée qu’on aurait pu se faire de la princesse du conte

Pour terminer, je vais quand même parler de la série d’animation associée, après tout c’est par elle que j’ai découvert Shirayuki, et comme je n’ai utilisé pour illustrer l’article presque que des illustrations, qui en sont tirées, il serait dommage de ne pas en toucher un mot.

Ce sont les studios BONES, qui ont été chargés de la réalisation, et ma foi, leur adaptation des quatre premiers mangas est assez fidèle à l’original, par contre comme l’anime est plutôt du genre contemplatif et donc sans action à outrance, il est dur de constater des prouesses dans la fluidité de l’animation. Mais cela reste néanmoins bien réalisé, même si les designs des personnages ainsi que les tenues me semblent avoir été un petit peu simplifiés.

Cette série a débutée en juillet et vient de se terminer sur son douzième épisode lundi dernier, mais une suite est normalement prévue pour janvier 2016.

À noter qu’elle était proposée en quasi simulcast sur ADN, et que je peux donc proposer des codes d’essai pour la regarder.


(1) : qui reprend d’ailleurs la semaine prochaine pour une cinquième saison.

(2) : à noter que les traductions anglaise et française du japonais sont incomplètes, car si « Akagami » signifie bien « cheveux rouges » et « Shirayuki » littéralement « Blanche Neige », le Hime signifiant « Princesse » ou « Demoiselle » est passé à la trappe .

(3) : sans rapport aucun avec le Fuji-san.

(4) : pour ce genre de choses, il vaudrait mieux se diriger vers l’excellente série Arslân Senki, en manga et anime.


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Tolkien – L’histoire de Kullervo

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Un nouveau livre posthume de Tolkien, cool, en anglais et vieil anglais, un peu moins ! Mais au final je me suis quand même lancé dans cette nouvelle lecture : The Story of Kullervo.

Attention par contre, un dictionnaire d’anglais obligatoire et pas celui, qui a pu égayer vos études, un vrai comme le Robert-Colllins Senior. Il faudra bien ça pour compenser l’utilisation de certains termes désuets et abandonnés de la langue anglaise moderne.

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Une idée sur la signification de cette couverture ?

Tout d’abord sachez que l’histoire de Kullervo ne participe en rien au Legendarium des Terres du Milieu, son écriture, entre les années 1914 et 1916, est d’ailleurs bien antérieure au Hobbit écrit en 1937 et même à La Chute de Gondolin en 1917. Néanmoins après quelques pages de lecture on se rend vite l’évidence, qu’avec ce conte Tolkien a établi les premières bases de son monde.

D’une part car il y a repris de nombreux thèmes pour construire certains récits du Premier Âge, et d’autre part car on y découvre les premières ébauches de termes, de ce qui formera plus tard le premier langage elfique conçu par Tolkien : le Quenya.

Par contre ce n’est pas une histoire originale, puisqu’elle est tirée du Kalevala : un recueil de poésies populaires recueillies par Elias Lönnrot au XIXème siècle, et qui constitue les fondations de la mythologie finlandaise. C’est d’une série de chants bien particuliers, dont Tolkien s’est inspiré : les chants 31 à 36 sur Kullervo.

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La malédiction de Kullervo – 1899 Gallen-Kallela

Les grandes lignes de l’histoire finlandaise sont respectées, mais Tolkien y a ajouté sa touche personnelle ainsi que sa prose ; l’ensemble reste donc aussi sombre l’originale, et c’est probablement le récit le plus dramatique, qu’il est jamais écrit.

Kullervo et sa sœur Wanõma, dont le père Kalervo a été tué par son propre frère, Untamo, sont réduits en esclavage par ce dernier. Cet oncle meurtrier craignant pour sa vie, il tente par trois fois de tuer son neveu, mais l’intervention du chien merveilleux de son défunt père : Musti, le sauve à chaque fois. Animé par la vengeance Kullervo arrivera finalement à ses fins, mais c’est pour découvrir alors qu’il n’existe aucune échappatoire au plus cruel des destins, et que sa rage s’est retournée contre lui.

S’il n’y a pas de dragon dans cette histoire, j’y vois quand même plus d’une référence à l’histoire de Turin Turambar.

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Túrin et Niënor sur la tombe de Finduilas de Nargothrond – Ted Nasmith

Les deux personnages principaux, Turin et Kullervo, ont ce même caractère orgueilleux et sans aucune retenu, qui fut la conséquence de leur chute ; et l’un comme l’autre ils connurent le même sort, tant avec leur sœur, que lors de leurs derniers moments.

Et si l’épée Anglachel remplace celle de Kullervo, les deux lames restent constantes dans leur même dernier discours et n’éprouvent alors aucun regret à tuer leur maître respectif.

Mais les inspirations pour le Silmarillion ne s’arrêtent pas là, et je ne peux m’empêcher de voir en Musti, un autre chien extraordinaire, le chien d’Oromë qui aida BerenHuan ; ou en cet Ilu, le Seigneur des Cieux(1), le parfait précurseur d’un certain Eru Ilúvitar.

La nouvelle de Kullervo ne s’étalant que sur une quarantaine de pages, il faut donc bien remplir le reste de l’ouvrage, et ce complément malheureusement est un peu moins digeste, que le conte. Outre un essai du professeur Tolkien : On « The Kalevala » or Land of Heroes ; on a le droit aussi à toutes une séries de notes et de commentaires pour mieux appréhender l’œuvre et son incidence sur les écrits postérieurs  du créateur des Terres du Milieu et  des Hobbits. C’est intéressant mais uniquement pour les fans et surement certains chercheurs en littérature :-)

Une aventure que je ne conseillerai qu’aux passionnés pourvus d’un excellent niveau d’anglais(2). Après ça il est peut-être temps que je retente une lecture du Seigneur des Anneaux dans le texte.


(1) : traduction non littérale de « God of Heaven ».

(2) : un anglais d’Oxford, pas de l’américain.


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[Nostalgie] Flight of Dragons

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Les origines de Dungeons and Dragons sont assez floues : pour ma part je les situerai plutôt au début des années 1974, mais pour certains (comme j’ai pu le voir ce weekend), c’était en octobre 1975(1), c’est donc l’occasion de faire un rapide raccourci, et de fêter ces secondes quarante années du jeu au moyen un petit article « nostalgie ».

Et donc en cherchant quelque chose pour cette occasion j’ai déterré un vieux film d’animation en rapport avec le sujet. Et mis à part le mythe d’Arthur et de sa Table Ronde, ainsi que celui de Robin de Bois, c’est probablement ma première rencontre avec les univers médiévaux-fantastiques.

Comme vous vous en doutez, c’est de Dragons dont il va s’agir ici, parce que bon les Dungeons(2), c’est un peu trop humide et poisseux.

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L’œuvre dans l’œuvre

Bien avant le dessin animé coproduit par Gary Gygax : le Sourire du Dragon(3), voici donc le Vol du Dragon inspiré du livre de Peter Dickinson.

C’était 1984 ou peut-être 1985, je ne sais plus vraiment à quelle diffusion j’en avais profité, mais en tout cas ça fait plus de trente ans, et malgré tout je m’en souviens encore. Il m’a quand même fallu près de 15 ans avant d’en retrouver une copie, car c’est vrai qu’à l’époque mes parents n’avaient pas encore de magnétoscope(4).

En voici l’histoire en quelques mots :

À une époque assez lointaine, alors que le monde de la magie cohabitait encore avec celui de la science, l’un des quatre grands mages : Carolinus, le sorcier de la Terre, fait une découverte inquiétante : la magie disparaît au fur et à mesure que l’homme lui préfère la science.

Il convoque alors ses trois frères et leur propose une alliance ainsi qu’un projet pour sauvegarder la magie : utiliser ce qu’il leur reste d’énergie mystique pour créer un monde éthérique, où la magie sera préservée, et que les hommes ne fouleront plus qu’en rêvent, mais qui restera pour eux une source d’inspiration : le Dernier Royaume de la Magie.

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Quand on est un mage et tout puissant, on peut se permettre d’être ridicule

Mais Ommadon, le sorcier rouge seigneur du royaume des ténèbres ne l’entend pas de cet oreille et refuse cette alliance, considérant que s’il pousse les hommes vers leurs pires penchants, sa puissant augmentera avec leur capacité de destruction. Il défie alors ses frères de l’arrêter et disparaît.

Les grands mages n’étant pas autorisés à se battre en eux, les trois sorciers restants décident d’organiser une croisade composée de trois héros : le comte Neville, un paladin, Gorbash, le jeune dragon de Carolinus, et Peter Dickinson, un jeune scientifique de notre temps issu d’une illustre famille d’anciens défenseurs de la magie.

Malheureusement le sort s’en mêle ou plutôt Ommadon, et Peter se retrouve alors fusionner avec le dragon Gorbash. Ce que l’on peut dire c’est que ça commence plutôt mal !

Outre la musique ce qui m’avait surtout marqué à l’époque, et que au final je n’ai jamais oublié : c’était le fait que Peter, le héros dans son enveloppe draconique, essayait de comprendre l’impossible : à savoir les comments du vol et du souffle de cette bête mythique, qu’est le Dragon.

Il y arrive d’ailleurs, et on découvre même la justification du tas d’or, qui sert de couche aux grands reptiles :

  • les Dragons mangent des roches calcaires, ils y adjoignent même des pierres dures (les diamants) pour faciliter la mastication ;
  • ce calcaire au contact des acides gastriques, principalement de l’acide chlorhydrique, se transforme en dihydrogène(5) ;
  • et c’est ce gaz plus léger que l’air, qui en s’accumulant dans leurs entrailles leur permettent de s’élever, leurs ailes ne leur servant en fait qu’à se diriger.
  • Pour ce qui est de leur souffle, il s’explique par le fait, que comme pour les ballons, s’ils veulent descendre, il faut bien qu’ils relâchent un peu de ce gaz ; ils l’enflamment alors avec un organe situé dans leur palais et qui produit de petites décharges électriques, et le tour est joué.

C.Q.F.D

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Ce film d’animation a pas mal vieilli, et c’est peu de le dire : d’un côté on a une animation, qui ne doit pas dépasser les 4 ou 5 images par seconde, et de l’autre des dessins un peu vieillots, qui ressemblent d’ailleurs beaucoup à ceux de la première adaptation du Seigneur des Anneaux(6).

Néanmoins l’ensemble reste empreint d’une grande poésie, et à part la grossière erreur de chimie (cf. notes) je n’ai pas grand chose à lui reprocher.

En passant devinez, qui doublé le personnage du grand méchant mage rouge (en anglais bien sûr) : c’est James Earl Jones, plus connu pour l’interprétation vocal du seul Seigneur Sith, qui a réussi à trôner sur la Washington National Cathedral.

dragens-and-girl-chants-de-loss-psycheePour terminer voici un autre dragon que je trouve assez sympathique, même s’il est plus proche des Dragons Pernais. Ce Dragens illustre les Chants de Loss, et vous pouvez aller le comtempler ici.


(1) : de toute façon je n’étais né ni pour l’une, ni pour autre.

(2) : l’utilisation du terme Donjon étant erroné, puisque c’est un faux-ami : le Donjon  utilisé dans la traduction correspond à la plus haute tour d’un château, le dernier bastion à prendre avant de le faire tomber ;  tandis que le Dungeon a plutôt le sens de cachot et de souterrain, d’où le « humide et poisseux » ci-dessus.

(3) : c’était en 1984 sur Récré A2 avec un générique de Dorothée difficilement oubliable. C’était aussi l’époque, où l’on se permettait encore de faire des séries sans début ni fin : en effet aucun épisode n’a jamais montré comment les héros étaient arrivés dans l’autre monde, ça c’était l’affaire du générique.

(4) : pour ceux qui ne savent pas ce que c’est et qui ignore donc : que le monde à exister avant les années deux mille et qu’il fut un temps où il n’y avait que 3 chaînes à la télé et encore pas tout le temps ; c’est un peu l’ancêtre du lecteur de DVD, avec un support beaucoup plus épais et surtout qu’il fallait rembobiner à la fin.

(5) : FAUX, FAUX, archi Faux ! Ça ne marche pas, puisque la formule donne plutôt du dioxyde de carbone, de l’eau et des sels : 2 HCl + CACO3 = CACl2 + H2O + CO2. Donc les dragons ça volent peut-être mais pas comme ainsi.

(6) : The Return of the King (Téléfilm américain de 1980). En fait c’est la deuxième adaptation, mais compte tenu de la qualité, je l’avais situé avant le film de Ralph Bakshi.


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Uncharted ou la saga de Nathan Drake

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J’ai déjà évoqué les Uncharted-s au gré d’articles précédents, mais avec la sortie la semaine dernière de l’édition spéciale, qui regroupe les trois opus de la PS3 remastérisés pour la PS4, je ne vois pas de moment plus approprié pour présenter mon gros coup de cœur de la console ; qui justifient(1) à eux seul l’achat de l’une ou l’autre des deux dernières consoles de Sony.

Par contre n’en déplaise aux Microsoftiens, c’est une exclusivité de la console nippone, donc ces jeux ne tourneront jamais sur une autre plateforme.

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Pour ceux qui ne connaissent pas cette saga, sachez qu’elle est naît en 2007 dans les studios de Naughty Dog (voir aussi l’article sur le jeu The Last of Us des mêmes studios), et qu’elle permet de suivre les aventures de Nathan Drake, un chasseur de trésors au grand cœur : façon Lara Croft et Indiana Jones.

Je dis « suivre » plutôt que « diriger », car il faut bien le reconnaître les jeux Uncharted-s sont particulièrement linéaires ; l’avantage par contre c’est que l’on a alors l’impression d’évoluer dans un film, où les scènes d’action pendant lesquels vous êtes aux commandes, s’intègrent parfaitement avec celles, où vous n’y êtes plus. Ajouter à ça, que les scenarii des jeux sont accrocheurs, les personnages attachants et non dénués d’humour, que demander de plus ?

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Une des rares pauses de l’épisode 2

Sinon c’est un jeu action-aventure, avec une composante plateforme et une composante F.P.S ou plutôt T.P.S(2). Auxquelles on rajoute des combats aux corps à corps façon Indiana Jones (coups bas de rigueur), des mini-jeux : remontée de rivières en scooter des mers, poursuites  en jeep, ou à cheval ; et quelques énigmes, que l’on peut résoudre grâce à tous les indices que Nathan trouve et inscrit scrupuleusement dans son carnet de voyages(3).

Il faut noter aussi que le doublage est vraiment d’excellente qualité, et que je n’envisage pas de les faire en VO, ne serait-ce que parce que les vannes de Drake ne passeraient pas aussi bien ;-)

En bref ce sont des jeux sans prise de tête, que l’on peut refaire avec plaisir, de la même manière qu’on re-regarderait un film d’aventure.

Who who’s

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Nathan Drake

C’est le héros de cette saga : un grand cœur, une capacité surdéveloppée à se mettre dans les emmerdes embêtements. Et surtout toujours un bon mot à sortir que le moment soit bon ou franchement mauvais.

Dans le premier épisode, il se déclare comme étant un descendant de Sir Francis Drake, et il arbore même la bague en argent de l’explorateur anglais, gravée de sa devise : Sic Parvis Magna – La grandeur vient des débuts modestes. On en apprend un peu plus dans le troisième épisode sur ce sujet, mais ce qui est sûr, c’est que Drake essayera toujours de surpasser son ancêtre. Il a aussi d’excellentes bases historiques, et il parle même l’espagnol du XVIème siècle, mais bon le Tibétain aurait été plus utile pour l’épisode 2.

Elena : – J’espère seulement que tu sais ce que tu fais.

Nathan : – J’en ai pas la moindre idée …

[ Uncharted 2 – Among Thieves ]

Elena Fisheruncharted-elena-fisher

Elle apparaît dans tous les jeux PS3, et vole souvent la vedette à Drake, car au final elle est à tendance à être aussi maudite que notre héros. Inventive, indépendante et doué d’un mépris total pour sa sécurité quand elle renifle un bon reportage.

C’est une journaliste, qui au début du premier épisode ce cantonnait à des reportages sur l’archéologie du Nouveau Monde, et c’est comme ça qu’elle se retrouve embarquée avec Drake à la poursuite de la mythique Eldorado. D’ailleurs dans les épisodes suivants, on peut considérer qu’elle se fera aussi embarquer.

Nathan éprouve une grande affection pour elle, une affection réciproque d’ailleurs, même si leurs relations ne sont pas toujours au beau fixe, voir l’article de la Saint Valentin en 2013.

Chloé : – Y aurait pas petit passif ?

Elena (se présentant à Chloé) : – Elena Fisher, le modèle de l’an dernier(4).

[ Uncharted 2 – Among Thieves ]

uncharted-victor-sullivanVictor Sullivan « Sully »

L’archétype du vieux baroudeur : voleur et chasseurs de trésors, fumeur de cigares et joueur invétéré et surtout homme à femmes : il n’y a qu’à écouter toutes les anecdotes, qu’il peut raconter sur le sujet pour s’en persuader.

Il tient un peu le rôle de père pour Nathan, qui était orphelin quand ils se sont rencontrés. Et on se rend compte dans le troisième épisode, qu’il tient particulièrement à ce rôle de père de substitution, même s’il n’a pas l’impression d’avoir fait du bon boulot.

Sully (quand il retrouve Nathan en prison) : à quel dommage … Je peux pas te laisser une seconde sans surveillance […] Bon  j’ai dû graisser quelques pattes, j’ai utilisé le reste de ton fric, et aussi un peu du mien, mais bon hein …

[ Uncharted 2 – Among Thieves ]

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Chloé Frazer

Une archéologue australienne, qui apparaît dès le deuxième épisode. Elle est clairement plus pragmatique que Drake, sur le fait de s’embarquer dans les galères pour sauver le monde, car de ces propres dires : « le monde s’en fout » .

Elle est déterminée, parfois sans scrupule et elle n’hésite pas à user de ses charmes pour arriver à ses fins au dépend parfois de Drake. Contrairement à Elena, elle est pourvue d’un instinct de survie particulièrement développé.

Chloé (en évoquant les aventures d’Among Thieves) : la dernière fois qu’on est allé à l’autre bout de la terre pour trouver une cité perdue ça n’a pas été de tout repos.

[ Uncharted 3 – L’illusion de Drake ]

Il y a d’autres personnages bien sûr, qui participent à l’aventure, mais ils n’apparaissent que dans un épisode, et c’est généralement parce qu’ils s’opposent à Drake et donc à vous, et qu’alors ils ne sont plus disponibles pour les épisodes suivants ;-) Mais je dois avouer que les méchants, et là il y a de quoi faire, sont particulièrement bien réussis.

Les jeux PS3

Les trois épisodes de cette série sont tous basés sur une énigme plus ou moins historique :

  • le premier évoque l’étrange requête de Francis Drake de se faire immerger à sa mort dans un cercueil de plomb au large de Panama, cercueil de l’on n’a jamais retrouvé ;
  • le deuxième sur Marco Polo et la disparition de la majorité de sa flotte, sensée renfermer les immenses trésors de l’empire du milieu ;
  • et enfin avec le troisième on retrouve le corsaire anglais, qui a mis un peu plus de temps que nécessaire pour revenir d’Inde.

Drake’s Fortune (ou Le Destin de Drake) – 2007 – ★★★★☆

Cette chasse au trésor débute avec l’exhumation du cercueil de Francis Drake au large de Panama, celui-ci s’avère vide, mais heureusement l’explorateur a laissé des indices pour ses descendants : son journal.

Sully et Nathan découvrent alors rapidement que Francis Drake était sur les traces d’Eldorado, et ils se lancent donc sur une piste vieille de 400 ans à la recherche d’une immense statue d’or(5) : du Panama au Pérou, et pour finir dans une petite île du pacifique.

Outre Elena, qu’ils ont lâchement abandonnée au début du jeu, et qui compte bien rattraper ces deux lâcheurs, ils sont aussi poursuivis par d’anciens créanciers de Sully. Et c’est sans compter l’étrange malédiction, qui plane sur ce trésor enterré dans les ruines d’une ancienne colonie espagnole.

Espagnols mutants, mercenaires, pirates, il y aura suffisamment de cibles pour tout le monde, et on a même droit à une ancienne base de la KriegsMarine, car les nazis étaient eux-mêmes à la recherche du trésor.

Among Thieves (ou Au Milieu des Voleurs) – 2009 – ★★★★★

Je pense qu’on peut résumer cet épisode par cette phrase d’Elena : « Tu affrontes un criminel de guerre psychopathe pour mettre la main sur un pierre précieuse mythique ! » Car il faut quand même le dire, c’est un peu de ça dont il est question.

Après une petite visite nocturne au musée d’Istanbul, qui n’est pas sans rappeler le film Topkapi, Nathan et ses associés se lancent sur les traces du saint Graal bouddhiste : la pierre de Chintamani, malheureusement Zoran Lazarevic, un criminel de guerre prêt à tout, les précède.

D’Istanbul à l’île de Java, du Tibet aux pentes de l’Himalaya, avec une fin grandiose dans la légendaire cité de Shambhala, on voit encore plus de pays que dans l’épisode précédent.

Naughty Dog avait déjà mis la barre très haut dans le précédent opus, mais il a réussi pour celui-ci à faire mieux et sur tous les points : l’ensemble est plus dynamique et mieux réalisé, le scénario est encore plus fouillé et les personnages, surtout le méchant, sont vraiment tous excellents.

Toujours pas de zombies en vue, même s’il y a bien des yétis à affronter en plus de l’armée privée de Lazarevic ; et une fois encore l’Ahnenerbe est passée avant Drake(6).

Drake’s Deception (ou L’Illusion de Drake) – 2011 – ★★★★☆

Elena : – Pas de trésor maudit ?

Drake : – Non.

Elena : – Pas de chef de guerre diabolique ?

Drake : – Non.

Bien entendu vous vous doutez bien qu’il ment …

C’est l’occasion avec cette épisode de remontée aux origines de Drake (Nathan), via toute une série de flash-back et de découvrir son enfance, ainsi que sa rencontre avec Sully. Et on apprend alors la vérité sur ses attaches avec l’explorateur anglais.

Direction cette fois la péninsule arabique et l’Atlantide des Sables, sur les traces de Sir Francis, mais aussi de Lawrence d’Arabie. Une poursuite, qui nous entraîne des entrailles de Londres, aux ruines d’un ancien Crac en Syrie, et même en France dans un château abandonné. Ce sera aussi l’occasion aussi d’aller se noyer en pleine océan indien et de se perdre dans le désert du Rub’ al Khali.

Les énigmes de cet épisode sont excellentes et la réalisation a encore progressé. Chaque jeu a mis l’accent sur un effet visuel particulier : le premier sur les effets d’eau, le deuxième sur la neige, et bien cette fois ce sont les flammes, et je dois dire que : WAOUH !

Il aurait probablement eu la même note que le 2, si je n’avais pas apprécié un peu moins le scénario. Un petit avertissement par contre : « arachnophobe » s’abstenir !

Les autres jeux

Pour l’instant il n’y a réellement qu’un autre jeu Uncharted et c’est sur PS VITA, mais il sera bientôt rejoint par le nouveau volet de la série sur la PS4 dès mars 2016.

C’est à mon sens, c’est un des meilleurs jeux de cette console et c’est aussi celui, qui s’est le plus vendu dessus, mais pour moi c’est un bien pâle Uncharted, car la réalisation effectuée par SCE Bend Studio pâtit de la puissance de la console.

Et puis l’histoire se passe avant Uncharted 1, et donc même si Sully est présent, Elena n’est pas là, et sa remplaçante Marisa Chase n’est pas du même acabit.

Cette fois on est entraîné en Amérique Centrale sur les traces d’une ancienne secte de conquistadors, les Sete Cidades, qui cherchait les sept Cités d’Or. Bien sûr il faudra aussi compter avec un général corrompu prêt à tout pour obtenir de l’or et financer son coup d’état, mais bon ça on commence à avoir l’habitude.

Et puis il y a la ressortie sur PS4 des trois premiers que j’évoquais au début, mais comme au final ce sont les mêmes jeux, je n’ai donc pas besoin de m’y attarder. Par contre comme on peut le voir ci-dessous la version PS4, outre son passage en 1080p à 60fps(7) a subi un bon lifting.

uncharted-ps3-vs-ps4

Et le reste

Quelques petits trucs, quelques goodies, comme une reproduction de l’Anneau de Drake, que j’avais récupérer en 2011 pendant une phase de test en avant-première.

Sinon il y a aussi le Motion Comic : Eyes of Hydra, qui se passe juste avant Drake’s Fortune, et qui explique pourquoi Eddy Raja, l’un des antagonistes de Drake lors de ce premier épisode, ne peut pas le sentir.

Ainsi que des Comics et une nouvelle en anglais : The Fourth Labyrinth, que je viens de découvrir. Mais compte tenu que je ne les ai pas lu, une critique sera difficile, en tout cas la nouvelle va me permettre de patienter jusqu’à la sortie du 4ème  épisode : A thief’s End.


(1) : ça c’est si vous avez besoin d’une excuse pour votre moitié ou votre conscience.

(2) : ou Third Person Shooter, la caméra étant placée quelques mètres derrière le personnage.

(3) : d’ailleurs il n’y stocke pas que ça ;-) , c’est l’occasion d’aller rire un bon coup en le consultant. Il y a de tout, de ses conquêtes féminines aux photos trafiquées de Sully.

(4) : c’est quand même mieux que se présenter comme son Ex, non ? À noter que quand Nathan lui fait une remarque sur sa tirade avec un « comme c’est mignon »,  elle répond quelque chose du genre : « ça faisait un moment que je voulais la sortir ».

(5) : « l’homme doré », c’est la traduction littérale.

(6) : Étrangement, on rencontre dans le jeu un certain Shäfer, qui a mené pour la SS une expédition allemande dont Drake découvre les restes ; et effectivement il y a réellement eu un SS du même nom, qui a organisé une expédition similaire à cette même époque. Par contre l’histoire a été réécrite et la personne rencontrée dans le jeu a fait un choix éthique, dont son homologue s’est bien dispensé.

(7) : les versions PS3 étant limitées en 720p, probablement par manque de puissance.


Classé dans:Critique, Jeu Vidéo Tagged: Coup de coeur, Jeu Vidéo, Naughty Dog

Encore une semaine de Jeux Video

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4 sorties sur deux semaines alors que cela faisait des mois que l’on ne voyait rien, les calendriers de sortie sont vraiment étranges. Par contre cette fois l’article risque d’être plus court que d’habitude, car sur les 3 sorties de cette semaine, il y a au moins deux auquel je vais jouer.

semaine-jv

Au programme : Starcraft II – Legacy of the Void (interlude), Life is Strange 5 – Polarized et The Old Republic – Knights of the Fallen Empire.

Starcraft 2 – Legacy of the Void

Vous me direz, que ce n’est pas une sortie de cette semaine, et c’est vrai. Néanmoins même si la sortie de ce dernier volet de Starcraft II, sort le 10 novembre, les missions d’interlude entre Heart of the Swarm et Legacy of the Void sont désormais disponibles pour tout le monde depuis une petite quinzaine de jours.

Les précommandes y ont droit depuis la fin de l’été, mais pour ma part j’ai préféré attendre. Et je tiens aussi à signaler sur le fait que mes début de congés justement le 10 novembre sont sans lien avec cette sortie du jeu : je ne prends pas de jours de congés pour les sorties de jeux, c’est juste une coïncidence, et de toute façon c’est stupide, il faut toujours prendre le lendemain, car ça bugue généralement le jour de la sortie et parfois ce n’est mis en production qu’en soirée.

On a donc droit à trois missions de Starcraft II aux commandes des Protoss, la troisième race du jeu : à côté des Terrans et des Zergs.

Trois missions différentes, mais au final assez rapides à terminer :

  • deux missions d’exploration, dont l’une aux commandes du fameux templier noir Zerathul ;
  • et une plus classique avec établissements de bases et utilisation du rouleau compresseur Protoss pour atteindre l’objectif.
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Jim Raynor / Sarak Kerrigan / Zerathul

Après avoir sauvé Sarah Kerrigan, alias la Reine des Lames commandante de l’essaim  Zerg, dans la campagne Terran ; après continuer aux commandes de Kerrigan pour vous venger de Mengsk, le despote Terran, dans la campagne Zerg ; nous voici donc aux commandes de Zerathul(1) pour mettre un terme à Starcraft II en affrontant Amon, le Dieu Sombre.

J’espère que le final sera à la hauteur du temps d’attente, qui nous a été infligé. Car à la sortie de Wings of Liberty (la première campagne de SCII), on nous avait promis une sortie des deux campagnes suivantes à raison d’un par an, et ça c’était en 2010.

Life is Strange – Episode 5 – Polarized

Du côté de Life is Strange le jeu des studios français DONTNOD, c’est la sortie du cinquième et ultime épisode de la série. Et je dois avouer que ça fait un petit moment que j’attendais ce final pour enfin comprendre le fin mot de cette aventure : j’avais écrit l’article sur le jeu, une grosse semaine avant la sortie du quatrième épisode, et c’était à la mi-juillet.

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Pour ma part, je trouve que le pari des studios a été entièrement gagné, et on reste vraiment scotché jusqu’à la fin, d’ailleurs le choix final risque même de vous mettre en pause quelques minutes. Mais bon je n’en dirais pas plus, si ce n’est que ce n’est pas un choix que je souhaiterai avoir à faire.

Probablement un des jeux vidéo narratifs, qui abordent le mieux les manipulations temporelles, leurs conséquences(2), ainsi que l’inexorabilité de certaines choses.

De petits changements en petits changements, d’un sauvetage après l’autre, il fallait bien se douter que le remède risquait d’être pire que le mal, et qu’au final le destin cherchera toujours à rétablir l’équilibre.

The Old Republic – Knights of the Fallen Empire

Et pour finir la sortie de la nouvelle extension du MMO SWTOR : Knights of the Fallen Empire, avec en prime un retour réussi sur le côté de la narration. Par contre le jeu se transforme de plus en plus en jeu solo avec une composante multi-joueurs, c’est simple les 9 chapitres de cette nouvelle histoire, s’effectuent exclusivement en solo, et on n’y rencontre d’autres joueurs que très rarement.

Au final ça m’arrange, car il faut dire, que vu que je n’ai que moyennement le temps de m’investir dans un MMO de toute façon.

J’avais déjà posté cette bande annonce lors de l’E3 de cette année, mais comme au final je la trouve extrêmement bien réalisée, vous allez pouvoir en profiter une nouvelle fois.

On peut considérer, que cette extension est un peu un tabula rasa, tant au niveau des mécaniques du jeu que de l’histoire, d’ailleurs avant de se lancer dans cette nouvelle quête, qui vous mettra une fois de plus le destin de la galaxie entre les mains(3), il est bien précisé que toutes les quêtes de classes non terminées et cela inclus probablement aussi les arcs de Makeb et de Revan, ne seront plus disponibles !

8 Go de mise à jour quand même, ce qui augure quand même de pas mal de nouveaux contenus :

  • de nombreux nouveaux dialogues (plusieurs heures) ;
  • de nouveaux décors inédits et parfaitement réussis, et c’est toujours agréable quand on évite les récupérations(4) ;
  • de nouveaux compagnons, dont un robot assassin HK, pourvu d’un certain sens de l’humour(5) ;
  • une quinzaine d’heures de scénario solo (à condition de ne passer tous les dialogues bien-sûr);
  • et une nouvelle histoire découpée en 16 chapitres, dont 9 sont déjà accessibles(6).
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La petite famille impériale que vous allez avoir sur le dos

Et pour l’occasion on a même le droit à un « Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine … » suivi d’un text-crawl sur la musique de John Williams.

Attention un petit spoiler du premier chapitre va suivre :

Alors que vous faîtes toujours partie de l’alliance contre-nature entre la République Galactique et l’Empire Sith, qui vise à éliminer la menace de l’Empereur Sith Immortel, et que vous suivez une nouvelle piste ; vous tombez sur une armada inconnue : l’Empire Éternel de Zakel.

Celle-ci anéantit alors purement et simplement votre flotte puis vous emprisonne. Et quand vous vous réveillez cinq ans plus tard d’une congélation dans la carbonite, c’est pour découvrir cet empire à la tête de la galaxie après avoir vaincu à la fois la République et l’Empire Sith.

Pour le moment l’histoire est intéressant, prenante, et le scénario est suffisamment prometteur, pour que le final soit à la hauteur.
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J’ai quand même quelques appréhension sur tous les anciens compagnons / pets de mon personnage, qui ont disparu lors de son emprisonnement. Heureusement après quelques petites de recherches, ils semblent qu’on va tous les récupérer au fur et à mesure de l’avancement de l’histoire.

Reste néanmoins que l’histoire ça ne fait pas un MMO, et j’entends déjà les morfales de contenu, pleurer sur le fait qu’ils n’ont qu’une seule malheureuse nouvelle instance répétable à faire en boucle.

 

N’avais-je pas dit que cet article serait un peu plus court que d’habitude … Oups.


(1) : je dois avouer ne pas être sûr que Zerathul mènera la danse dans ce troisième volet, peut -être que ce sera le rôle Artanis.

(2) : on parlerait de magie, que Rumpelstiltskin dirait : « all magic comes with a price » *** tintement de cloche ***.

(3) : déjà on ne vous met pas la pression ;-)

(4) : le meilleur exemple de récupération de décors restant quand même Mass Effect 1, une fois que l’on a visité un bunker de colons, on les a tous vus.

(5) : outre le fait que les HKs ont toujours un problème pour désigner les espèces organiques autrement que par le terme : Meat-Bags, on a le droit aussi à quelques moments d’anthologie comme  HK-55 vs the Spiders., qui permettent de détendre une situation plutôt critique.

 (6) : pour les abonnés seulement, les autres c’est pour mardi prochain.


Classé dans:Jeu Vidéo, News

Tolkien – L’histoire de Kullervo

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Un nouveau livre posthume de Tolkien, cool, en anglais et vieil anglais, un peu moins ! Mais au final je me suis quand même lancé dans cette nouvelle lecture : The Story of Kullervo.

Attention par contre, un dictionnaire d’anglais obligatoire et pas celui, qui a pu égayer vos études, un vrai comme le Robert-Colllins Senior. Il faudra bien ça pour compenser l’utilisation de certains termes désuets et abandonnés de la langue anglaise moderne.

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Une idée sur la signification de cette couverture ?

Tout d’abord sachez que l’histoire de Kullervo ne participe en rien au Legendarium des Terres du Milieu, son écriture, entre les années 1914 et 1916, est d’ailleurs bien antérieure au Hobbit écrit en 1937 et même à La Chute de Gondolin en 1917. Néanmoins après quelques pages de lecture on se rend vite l’évidence, qu’avec ce conte Tolkien a établi les premières bases de son monde.

D’une part car il y a repris de nombreux thèmes pour construire certains récits du Premier Âge, et d’autre part car on y découvre les premières ébauches de termes, de ce qui formera plus tard le premier langage elfique conçu par Tolkien : le Quenya.

Par contre ce n’est pas une histoire originale, puisqu’elle est tirée du Kalevala : un recueil de poésies populaires recueillies par Elias Lönnrot au XIXème siècle, et qui constitue les fondations de la mythologie finlandaise. C’est d’une série de chants bien particuliers, dont Tolkien s’est inspiré : les chants 31 à 36 sur Kullervo.

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La malédiction de Kullervo – 1899 Gallen-Kallela

Les grandes lignes de l’histoire finlandaise sont respectées, mais Tolkien y a ajouté sa touche personnelle ainsi que sa prose ; l’ensemble reste donc aussi sombre l’originale, et c’est probablement le récit le plus dramatique, qu’il est jamais écrit.

Kullervo et sa sœur Wanõma, dont le père Kalervo a été tué par son propre frère, Untamo, sont réduits en esclavage par ce dernier. Cet oncle meurtrier craignant pour sa vie, il tente par trois fois de tuer son neveu, mais l’intervention du chien merveilleux de son défunt père : Musti, le sauve à chaque fois. Animé par la vengeance Kullervo arrivera finalement à ses fins, mais c’est pour découvrir alors qu’il n’existe aucune échappatoire au plus cruel des destins, et que sa rage s’est retournée contre lui.

S’il n’y a pas de dragon dans cette histoire, j’y vois quand même plus d’une référence à l’histoire de Turin Turambar.

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Túrin et Niënor sur la tombe de Finduilas de Nargothrond – Ted Nasmith

Les deux personnages principaux, Turin et Kullervo, ont ce même caractère orgueilleux et sans aucune retenu, qui fut la conséquence de leur chute ; et l’un comme l’autre ils connurent le même sort, tant avec leur sœur, que lors de leurs derniers moments.

Et si l’épée Anglachel remplace celle de Kullervo, les deux lames restent constantes dans leur même dernier discours et n’éprouvent alors aucun regret à tuer leur maître respectif.

Mais les inspirations pour le Silmarillion ne s’arrêtent pas là, et je ne peux m’empêcher de voir en Musti, un autre chien extraordinaire, le chien d’Oromë qui aida BerenHuan ; ou en cet Ilu, le Seigneur des Cieux(1), le parfait précurseur d’un certain Eru Ilúvitar.

La nouvelle de Kullervo ne s’étalant que sur une quarantaine de pages, il faut donc bien remplir le reste de l’ouvrage, et ce complément malheureusement est un peu moins digeste, que le conte. Outre un essai du professeur Tolkien : On « The Kalevala » or Land of Heroes ; on a le droit aussi à toutes une séries de notes et de commentaires pour mieux appréhender l’œuvre et son incidence sur les écrits postérieurs  du créateur des Terres du Milieu et  des Hobbits. C’est intéressant mais uniquement pour les fans et surement certains chercheurs en littérature :-)

Une aventure que je ne conseillerai qu’aux passionnés pourvus d’un excellent niveau d’anglais(2). Après ça il est peut-être temps que je retente une lecture du Seigneur des Anneaux dans le texte.


(1) : traduction non littérale de « God of Heaven ».

(2) : un anglais d’Oxford, pas de l’américain.


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[Nostalgie] Flight of Dragons

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Les origines de Dungeons and Dragons sont assez floues : pour ma part je les situerai plutôt au début des années 1974, mais pour certains (comme j’ai pu le voir ce weekend), c’était en octobre 1975(1), c’est donc l’occasion de faire un rapide raccourci, et de fêter ces secondes quarante années du jeu au moyen un petit article « nostalgie ».

Et donc en cherchant quelque chose pour cette occasion j’ai déterré un vieux film d’animation en rapport avec le sujet. Et mis à part le mythe d’Arthur et de sa Table Ronde, ainsi que celui de Robin de Bois, c’est probablement ma première rencontre avec les univers médiévaux-fantastiques.

Comme vous vous en doutez, c’est de Dragons dont il va s’agir ici, parce que bon les Dungeons(2), c’est un peu trop humide et poisseux.

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L’œuvre dans l’œuvre

Bien avant le dessin animé coproduit par Gary Gygax : le Sourire du Dragon(3), voici donc le Vol du Dragon inspiré du livre de Peter Dickinson.

C’était 1984 ou peut-être 1985, je ne sais plus vraiment à quelle diffusion j’en avais profité, mais en tout cas ça fait plus de trente ans, et malgré tout je m’en souviens encore. Il m’a quand même fallu près de 15 ans avant d’en retrouver une copie, car c’est vrai qu’à l’époque mes parents n’avaient pas encore de magnétoscope(4).

En voici l’histoire en quelques mots :

À une époque assez lointaine, alors que le monde de la magie cohabitait encore avec celui de la science, l’un des quatre grands mages : Carolinus, le sorcier de la Terre, fait une découverte inquiétante : la magie disparaît au fur et à mesure que l’homme lui préfère la science.

Il convoque alors ses trois frères et leur propose une alliance ainsi qu’un projet pour sauvegarder la magie : utiliser ce qu’il leur reste d’énergie mystique pour créer un monde éthérique, où la magie sera préservée, et que les hommes ne fouleront plus qu’en rêvent, mais qui restera pour eux une source d’inspiration : le Dernier Royaume de la Magie.

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Quand on est un mage et tout puissant, on peut se permettre d’être ridicule

Mais Ommadon, le sorcier rouge seigneur du royaume des ténèbres ne l’entend pas de cet oreille et refuse cette alliance, considérant que s’il pousse les hommes vers leurs pires penchants, sa puissant augmentera avec leur capacité de destruction. Il défie alors ses frères de l’arrêter et disparaît.

Les grands mages n’étant pas autorisés à se battre en eux, les trois sorciers restants décident d’organiser une croisade composée de trois héros : le comte Neville, un paladin, Gorbash, le jeune dragon de Carolinus, et Peter Dickinson, un jeune scientifique de notre temps issu d’une illustre famille d’anciens défenseurs de la magie.

Malheureusement le sort s’en mêle ou plutôt Ommadon, et Peter se retrouve alors fusionner avec le dragon Gorbash. Ce que l’on peut dire c’est que ça commence plutôt mal !

Outre la musique ce qui m’avait surtout marqué à l’époque, et que au final je n’ai jamais oublié : c’était le fait que Peter, le héros dans son enveloppe draconique, essayait de comprendre l’impossible : à savoir les comments du vol et du souffle de cette bête mythique, qu’est le Dragon.

Il y arrive d’ailleurs, et on découvre même la justification du tas d’or, qui sert de couche aux grands reptiles :

  • les Dragons mangent des roches calcaires, ils y adjoignent même des pierres dures (les diamants) pour faciliter la mastication ;
  • ce calcaire au contact des acides gastriques, principalement de l’acide chlorhydrique, se transforme en dihydrogène(5) ;
  • et c’est ce gaz plus léger que l’air, qui en s’accumulant dans leurs entrailles leur permettent de s’élever, leurs ailes ne leur servant en fait qu’à se diriger.
  • Pour ce qui est de leur souffle, il s’explique par le fait, que comme pour les ballons, s’ils veulent descendre, il faut bien qu’ils relâchent un peu de ce gaz ; ils l’enflamment alors avec un organe situé dans leur palais et qui produit de petites décharges électriques, et le tour est joué.

C.Q.F.D

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Ce film d’animation a pas mal vieilli, et c’est peu de le dire : d’un côté on a une animation, qui ne doit pas dépasser les 4 ou 5 images par seconde, et de l’autre des dessins un peu vieillots, qui ressemblent d’ailleurs beaucoup à ceux de la première adaptation du Seigneur des Anneaux(6).

Néanmoins l’ensemble reste empreint d’une grande poésie, et à part la grossière erreur de chimie (cf. notes) je n’ai pas grand chose à lui reprocher.

En passant devinez, qui doublé le personnage du grand méchant mage rouge (en anglais bien sûr) : c’est James Earl Jones, plus connu pour l’interprétation vocal du seul Seigneur Sith, qui a réussi à trôner sur la Washington National Cathedral.

dragens-and-girl-chants-de-loss-psycheePour terminer voici un autre dragon que je trouve assez sympathique, même s’il est plus proche des Dragons Pernais. Ce Dragens illustre les Chants de Loss, et vous pouvez aller le comtempler ici.


(1) : de toute façon je n’étais né ni pour l’une, ni pour autre.

(2) : l’utilisation du terme Donjon étant erroné, puisque c’est un faux-ami : le Donjon  utilisé dans la traduction correspond à la plus haute tour d’un château, le dernier bastion à prendre avant de le faire tomber ;  tandis que le Dungeon a plutôt le sens de cachot et de souterrain, d’où le « humide et poisseux » ci-dessus.

(3) : c’était en 1984 sur Récré A2 avec un générique de Dorothée difficilement oubliable. C’était aussi l’époque, où l’on se permettait encore de faire des séries sans début ni fin : en effet aucun épisode n’a jamais montré comment les héros étaient arrivés dans l’autre monde, ça c’était l’affaire du générique.

(4) : pour ceux qui ne savent pas ce que c’est et qui ignore donc : que le monde à exister avant les années deux mille et qu’il fut un temps où il n’y avait que 3 chaînes à la télé et encore pas tout le temps ; c’est un peu l’ancêtre du lecteur de DVD, avec un support beaucoup plus épais et surtout qu’il fallait rembobiner à la fin.

(5) : FAUX, FAUX, archi Faux ! Ça ne marche pas, puisque la formule donne plutôt du dioxyde de carbone, de l’eau et des sels : 2 HCl + CACO3 = CACl2 + H2O + CO2. Donc les dragons ça volent peut-être mais pas comme ainsi.

(6) : The Return of the King (Téléfilm américain de 1980). En fait c’est la deuxième adaptation, mais compte tenu de la qualité, je l’avais situé avant le film de Ralph Bakshi.


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Uncharted ou la saga de Nathan Drake

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J’ai déjà évoqué les Uncharted-s au gré d’articles précédents, mais avec la sortie la semaine dernière de l’édition spéciale, qui regroupe les trois opus de la PS3 remastérisés pour la PS4, je ne vois pas de moment plus approprié pour présenter mon gros coup de cœur de la console ; qui justifient(1) à eux seul l’achat de l’une ou l’autre des deux dernières consoles de Sony.

Par contre n’en déplaise aux Microsoftiens, c’est une exclusivité de la console nippone, donc ces jeux ne tourneront jamais sur une autre plateforme.

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Pour ceux qui ne connaissent pas cette saga, sachez qu’elle est naît en 2007 dans les studios de Naughty Dog (voir aussi l’article sur le jeu The Last of Us des mêmes studios), et qu’elle permet de suivre les aventures de Nathan Drake, un chasseur de trésors au grand cœur : façon Lara Croft et Indiana Jones.

Je dis « suivre » plutôt que « diriger », car il faut bien le reconnaître les jeux Uncharted-s sont particulièrement linéaires ; l’avantage par contre c’est que l’on a alors l’impression d’évoluer dans un film, où les scènes d’action pendant lesquels vous êtes aux commandes, s’intègrent parfaitement avec celles, où vous n’y êtes plus. Ajouter à ça, que les scenarii des jeux sont accrocheurs, les personnages attachants et non dénués d’humour, que demander de plus ?

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Une des rares pauses de l’épisode 2

Sinon c’est un jeu action-aventure, avec une composante plateforme et une composante F.P.S ou plutôt T.P.S(2). Auxquelles on rajoute des combats aux corps à corps façon Indiana Jones (coups bas de rigueur), des mini-jeux : remontée de rivières en scooter des mers, poursuites  en jeep, ou à cheval ; et quelques énigmes, que l’on peut résoudre grâce à tous les indices que Nathan trouve et inscrit scrupuleusement dans son carnet de voyages(3).

Il faut noter aussi que le doublage est vraiment d’excellente qualité, et que je n’envisage pas de les faire en VO, ne serait-ce que parce que les vannes de Drake ne passeraient pas aussi bien ;-)

En bref ce sont des jeux sans prise de tête, que l’on peut refaire avec plaisir, de la même manière qu’on re-regarderait un film d’aventure.

Who who’s

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Nathan Drake

C’est le héros de cette saga : un grand cœur, une capacité surdéveloppée à se mettre dans les emmerdes embêtements. Et surtout toujours un bon mot à sortir que le moment soit bon ou franchement mauvais.

Dans le premier épisode, il se déclare comme étant un descendant de Sir Francis Drake, et il arbore même la bague en argent de l’explorateur anglais, gravée de sa devise : Sic Parvis Magna – La grandeur vient des débuts modestes. On en apprend un peu plus dans le troisième épisode sur ce sujet, mais ce qui est sûr, c’est que Drake essayera toujours de surpasser son ancêtre. Il a aussi d’excellentes bases historiques, et il parle même l’espagnol du XVIème siècle, mais bon le Tibétain aurait été plus utile pour l’épisode 2.

Elena : – J’espère seulement que tu sais ce que tu fais.

Nathan : – J’en ai pas la moindre idée …

[ Uncharted 2 – Among Thieves ]

Elena Fisheruncharted-elena-fisher

Elle apparaît dans tous les jeux PS3, et vole souvent la vedette à Drake, car au final elle est à tendance à être aussi maudite que notre héros. Inventive, indépendante et doué d’un mépris total pour sa sécurité quand elle renifle un bon reportage.

C’est une journaliste, qui au début du premier épisode ce cantonnait à des reportages sur l’archéologie du Nouveau Monde, et c’est comme ça qu’elle se retrouve embarquée avec Drake à la poursuite de la mythique Eldorado. D’ailleurs dans les épisodes suivants, on peut considérer qu’elle se fera aussi embarquer.

Nathan éprouve une grande affection pour elle, une affection réciproque d’ailleurs, même si leurs relations ne sont pas toujours au beau fixe, voir l’article de la Saint Valentin en 2013.

Chloé : – Y aurait pas petit passif ?

Elena (se présentant à Chloé) : – Elena Fisher, le modèle de l’an dernier(4).

[ Uncharted 2 – Among Thieves ]

uncharted-victor-sullivanVictor Sullivan « Sully »

L’archétype du vieux baroudeur : voleur et chasseurs de trésors, fumeur de cigares et joueur invétéré et surtout homme à femmes : il n’y a qu’à écouter toutes les anecdotes, qu’il peut raconter sur le sujet pour s’en persuader.

Il tient un peu le rôle de père pour Nathan, qui était orphelin quand ils se sont rencontrés. Et on se rend compte dans le troisième épisode, qu’il tient particulièrement à ce rôle de père de substitution, même s’il n’a pas l’impression d’avoir fait du bon boulot.

Sully (quand il retrouve Nathan en prison) : à quel dommage … Je peux pas te laisser une seconde sans surveillance […] Bon  j’ai dû graisser quelques pattes, j’ai utilisé le reste de ton fric, et aussi un peu du mien, mais bon hein …

[ Uncharted 2 – Among Thieves ]

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Chloé Frazer

Une archéologue australienne, qui apparaît dès le deuxième épisode. Elle est clairement plus pragmatique que Drake, sur le fait de s’embarquer dans les galères pour sauver le monde, car de ces propres dires : « le monde s’en fout » .

Elle est déterminée, parfois sans scrupule et elle n’hésite pas à user de ses charmes pour arriver à ses fins au dépend parfois de Drake. Contrairement à Elena, elle est pourvue d’un instinct de survie particulièrement développé.

Chloé (en évoquant les aventures d’Among Thieves) : la dernière fois qu’on est allé à l’autre bout de la terre pour trouver une cité perdue ça n’a pas été de tout repos.

[ Uncharted 3 – L’illusion de Drake ]

Il y a d’autres personnages bien sûr, qui participent à l’aventure, mais ils n’apparaissent que dans un épisode, et c’est généralement parce qu’ils s’opposent à Drake et donc à vous, et qu’alors ils ne sont plus disponibles pour les épisodes suivants ;-) Mais je dois avouer que les méchants, et là il y a de quoi faire, sont particulièrement bien réussis.

Les jeux PS3

Les trois épisodes de cette série sont tous basés sur une énigme plus ou moins historique :

  • le premier évoque l’étrange requête de Francis Drake de se faire immerger à sa mort dans un cercueil de plomb au large de Panama, cercueil de l’on n’a jamais retrouvé ;
  • le deuxième sur Marco Polo et la disparition de la majorité de sa flotte, sensée renfermer les immenses trésors de l’empire du milieu ;
  • et enfin avec le troisième on retrouve le corsaire anglais, qui a mis un peu plus de temps que nécessaire pour revenir d’Inde.

Drake’s Fortune (ou Le Destin de Drake) – 2007 – ★★★★☆

Cette chasse au trésor débute avec l’exhumation du cercueil de Francis Drake au large de Panama, celui-ci s’avère vide, mais heureusement l’explorateur a laissé des indices pour ses descendants : son journal.

Sully et Nathan découvrent alors rapidement que Francis Drake était sur les traces d’Eldorado, et ils se lancent donc sur une piste vieille de 400 ans à la recherche d’une immense statue d’or(5) : du Panama au Pérou, et pour finir dans une petite île du pacifique.

Outre Elena, qu’ils ont lâchement abandonnée au début du jeu, et qui compte bien rattraper ces deux lâcheurs, ils sont aussi poursuivis par d’anciens créanciers de Sully. Et c’est sans compter l’étrange malédiction, qui plane sur ce trésor enterré dans les ruines d’une ancienne colonie espagnole.

Espagnols mutants, mercenaires, pirates, il y aura suffisamment de cibles pour tout le monde, et on a même droit à une ancienne base de la KriegsMarine, car les nazis étaient eux-mêmes à la recherche du trésor.

Among Thieves (ou Au Milieu des Voleurs) – 2009 – ★★★★★

Je pense qu’on peut résumer cet épisode par cette phrase d’Elena : « Tu affrontes un criminel de guerre psychopathe pour mettre la main sur un pierre précieuse mythique ! » Car il faut quand même le dire, c’est un peu de ça dont il est question.

Après une petite visite nocturne au musée d’Istanbul, qui n’est pas sans rappeler le film Topkapi, Nathan et ses associés se lancent sur les traces du saint Graal bouddhiste : la pierre de Chintamani, malheureusement Zoran Lazarevic, un criminel de guerre prêt à tout, les précède.

D’Istanbul à l’île de Java, du Tibet aux pentes de l’Himalaya, avec une fin grandiose dans la légendaire cité de Shambhala, on voit encore plus de pays que dans l’épisode précédent.

Naughty Dog avait déjà mis la barre très haut dans le précédent opus, mais il a réussi pour celui-ci à faire mieux et sur tous les points : l’ensemble est plus dynamique et mieux réalisé, le scénario est encore plus fouillé et les personnages, surtout le méchant, sont vraiment tous excellents.

Toujours pas de zombies en vue, même s’il y a bien des yétis à affronter en plus de l’armée privée de Lazarevic ; et une fois encore l’Ahnenerbe est passée avant Drake(6).

Drake’s Deception (ou L’Illusion de Drake) – 2011 – ★★★★☆

Elena : – Pas de trésor maudit ?

Drake : – Non.

Elena : – Pas de chef de guerre diabolique ?

Drake : – Non.

Bien entendu vous vous doutez bien qu’il ment …

C’est l’occasion avec cette épisode de remontée aux origines de Drake (Nathan), via toute une série de flash-back et de découvrir son enfance, ainsi que sa rencontre avec Sully. Et on apprend alors la vérité sur ses attaches avec l’explorateur anglais.

Direction cette fois la péninsule arabique et l’Atlantide des Sables, sur les traces de Sir Francis, mais aussi de Lawrence d’Arabie. Une poursuite, qui nous entraîne des entrailles de Londres, aux ruines d’un ancien Crac en Syrie, et même en France dans un château abandonné. Ce sera aussi l’occasion aussi d’aller se noyer en pleine océan indien et de se perdre dans le désert du Rub’ al Khali.

Les énigmes de cet épisode sont excellentes et la réalisation a encore progressé. Chaque jeu a mis l’accent sur un effet visuel particulier : le premier sur les effets d’eau, le deuxième sur la neige, et bien cette fois ce sont les flammes, et je dois dire que : WAOUH !

Il aurait probablement eu la même note que le 2, si je n’avais pas apprécié un peu moins le scénario. Un petit avertissement par contre : « arachnophobe » s’abstenir !

Les autres jeux

Pour l’instant il n’y a réellement qu’un autre jeu Uncharted et c’est sur PS VITA, mais il sera bientôt rejoint par le nouveau volet de la série sur la PS4 dès mars 2016.

C’est à mon sens, c’est un des meilleurs jeux de cette console et c’est aussi celui, qui s’est le plus vendu dessus, mais pour moi c’est un bien pâle Uncharted, car la réalisation effectuée par SCE Bend Studio pâtit de la puissance de la console.

Et puis l’histoire se passe avant Uncharted 1, et donc même si Sully est présent, Elena n’est pas là, et sa remplaçante Marisa Chase n’est pas du même acabit.

Cette fois on est entraîné en Amérique Centrale sur les traces d’une ancienne secte de conquistadors, les Sete Cidades, qui cherchait les sept Cités d’Or. Bien sûr il faudra aussi compter avec un général corrompu prêt à tout pour obtenir de l’or et financer son coup d’état, mais bon ça on commence à avoir l’habitude.

Et puis il y a la ressortie sur PS4 des trois premiers que j’évoquais au début, mais comme au final ce sont les mêmes jeux, je n’ai donc pas besoin de m’y attarder. Par contre comme on peut le voir ci-dessous la version PS4, outre son passage en 1080p à 60fps(7) a subi un bon lifting.

uncharted-ps3-vs-ps4

Et le reste

Quelques petits trucs, quelques goodies, comme une reproduction de l’Anneau de Drake, que j’avais récupérer en 2011 pendant une phase de test en avant-première.

Sinon il y a aussi le Motion Comic : Eyes of Hydra, qui se passe juste avant Drake’s Fortune, et qui explique pourquoi Eddy Raja, l’un des antagonistes de Drake lors de ce premier épisode, ne peut pas le sentir.

Ainsi que des Comics et une nouvelle en anglais : The Fourth Labyrinth, que je viens de découvrir. Mais compte tenu que je ne les ai pas lu, une critique sera difficile, en tout cas la nouvelle va me permettre de patienter jusqu’à la sortie du 4ème  épisode : A thief’s End.


(1) : ça c’est si vous avez besoin d’une excuse pour votre moitié ou votre conscience.

(2) : ou Third Person Shooter, la caméra étant placée quelques mètres derrière le personnage.

(3) : d’ailleurs il n’y stocke pas que ça ;-) , c’est l’occasion d’aller rire un bon coup en le consultant. Il y a de tout, de ses conquêtes féminines aux photos trafiquées de Sully.

(4) : c’est quand même mieux que se présenter comme son Ex, non ? À noter que quand Nathan lui fait une remarque sur sa tirade avec un « comme c’est mignon »,  elle répond quelque chose du genre : « ça faisait un moment que je voulais la sortir ».

(5) : « l’homme doré », c’est la traduction littérale.

(6) : Étrangement, on rencontre dans le jeu un certain Shäfer, qui a mené pour la SS une expédition allemande dont Drake découvre les restes ; et effectivement il y a réellement eu un SS du même nom, qui a organisé une expédition similaire à cette même époque. Par contre l’histoire a été réécrite et la personne rencontrée dans le jeu a fait un choix éthique, dont son homologue s’est bien dispensé.

(7) : les versions PS3 étant limitées en 720p, probablement par manque de puissance.


Classé dans:Critique, Jeu Vidéo Tagged: Coup de coeur, Jeu Vidéo, Naughty Dog

Encore une semaine de Jeux Video

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4 sorties sur deux semaines alors que cela faisait des mois que l’on ne voyait rien, les calendriers de sortie sont vraiment étranges. Par contre cette fois l’article risque d’être plus court que d’habitude, car sur les 3 sorties de cette semaine, il y a au moins deux auquel je vais jouer.

semaine-jv

Au programme :

  • Starcraft II – Legacy of the Void (interlude),
  • Life is Strange 5 – Polarized
  • et The Old Republic – Knights of the Fallen Empire.

Starcraft 2 – Legacy of the Void

Vous me direz, que ce n’est pas une sortie de cette semaine, et c’est vrai. Néanmoins même si la sortie de ce dernier volet de Starcraft II, sort le 10 novembre, les missions d’interlude entre Heart of the Swarm et Legacy of the Void sont désormais disponibles pour tout le monde depuis une petite quinzaine de jours.

Les précommandes y ont droit depuis la fin de l’été, mais pour ma part j’ai préféré attendre. Et je tiens aussi à signaler sur le fait que mes début de congés justement le 10 novembre sont sans lien avec cette sortie du jeu : je ne prends pas de jours de congés pour les sorties de jeux, c’est juste une coïncidence, et de toute façon c’est stupide, il faut toujours prendre le lendemain, car ça bugue généralement le jour de la sortie et parfois ce n’est mis en production qu’en soirée.

On a donc droit à trois missions de Starcraft II aux commandes des Protoss, la troisième race du jeu : à côté des Terrans et des Zergs.

Trois missions différentes, mais au final assez rapides à terminer :

  • deux missions d’exploration, dont l’une aux commandes du fameux templier noir Zerathul ;
  • et une plus classique avec établissements de bases et utilisation du rouleau compresseur Protoss pour atteindre l’objectif.
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Jim Raynor / Sarak Kerrigan / Zerathul

Après avoir sauvé Sarah Kerrigan, alias la Reine des Lames commandante de l’essaim  Zerg, dans la campagne Terran ; après continuer aux commandes de Kerrigan pour vous venger de Mengsk, le despote Terran, dans la campagne Zerg ; nous voici donc aux commandes de Zerathul(1) pour mettre un terme à Starcraft II en affrontant Amon, le Dieu Sombre.

J’espère que le final sera à la hauteur du temps d’attente, qui nous a été infligé. Car à la sortie de Wings of Liberty (la première campagne de SCII), on nous avait promis une sortie des deux campagnes suivantes à raison d’un par an, et ça c’était en 2010.

Life is Strange – Episode 5 – Polarized

Du côté de Life is Strange le jeu des studios français DONTNOD, c’est la sortie du cinquième et ultime épisode de la série. Et je dois avouer que ça fait un petit moment que j’attendais ce final pour enfin comprendre le fin mot de cette aventure : j’avais écrit l’article sur le jeu, une grosse semaine avant la sortie du quatrième épisode, et c’était à la mi-juillet.

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Pour ma part, je trouve que le pari des studios a été entièrement gagné, et on reste vraiment scotché jusqu’à la fin, d’ailleurs le choix final risque même de vous mettre en pause quelques minutes. Mais bon je n’en dirais pas plus, si ce n’est que ce n’est pas un choix que je souhaiterai avoir à faire.

Probablement un des jeux vidéo narratifs, qui abordent le mieux les manipulations temporelles, leurs conséquences(2), ainsi que l’inexorabilité de certaines choses.

De petits changements en petits changements, d’un sauvetage après l’autre, il fallait bien se douter que le remède risquait d’être pire que le mal, et qu’au final le destin cherchera toujours à rétablir l’équilibre.

The Old Republic – Knights of the Fallen Empire

Et pour finir la sortie de la nouvelle extension du MMO SWTOR : Knights of the Fallen Empire, avec en prime un retour réussi sur le côté de la narration. Par contre le jeu se transforme de plus en plus en jeu solo avec une composante multi-joueurs, c’est simple les 9 chapitres de cette nouvelle histoire, s’effectuent exclusivement en solo, et on n’y rencontre d’autres joueurs que très rarement.

Au final ça m’arrange, car il faut dire, que vu que je n’ai que moyennement le temps de m’investir dans un MMO de toute façon.

J’avais déjà posté cette bande annonce lors de l’E3 de cette année, mais comme au final je la trouve extrêmement bien réalisée, vous allez pouvoir en profiter une nouvelle fois.

On peut considérer, que cette extension est un peu un tabula rasa, tant au niveau des mécaniques du jeu que de l’histoire, d’ailleurs avant de se lancer dans cette nouvelle quête, qui vous mettra une fois de plus le destin de la galaxie entre les mains(3), il est bien précisé que toutes les quêtes de classes non terminées et cela inclus probablement aussi les arcs de Makeb et de Revan, ne seront plus disponibles !

8 Go de mise à jour quand même, ce qui augure quand même de pas mal de nouveaux contenus :

  • de nombreux nouveaux dialogues (plusieurs heures) ;
  • de nouveaux décors inédits et parfaitement réussis, et c’est toujours agréable quand on évite les récupérations(4) ;
  • de nouveaux compagnons, dont un robot assassin HK, pourvu d’un certain sens de l’humour(5) ;
  • une quinzaine d’heures de scénario solo (à condition de ne passer tous les dialogues bien-sûr);
  • et une nouvelle histoire découpée en 16 chapitres, dont 9 sont déjà accessibles(6).
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La petite famille impériale que vous allez avoir sur le dos

Et pour l’occasion on a même le droit à un « Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine … » suivi d’un text-crawl sur la musique de John Williams.

Attention un petit spoiler du premier chapitre va suivre :

Alors que vous faîtes toujours partie de l’alliance contre-nature entre la République Galactique et l’Empire Sith, qui vise à éliminer la menace de l’Empereur Sith Immortel, et que vous suivez une nouvelle piste ; vous tombez sur une armada inconnue : l’Empire Éternel de Zakel.

Celle-ci anéantit alors purement et simplement votre flotte puis vous emprisonne. Et quand vous vous réveillez cinq ans plus tard d’une congélation dans la carbonite, c’est pour découvrir cet empire à la tête de la galaxie après avoir vaincu à la fois la République et l’Empire Sith.

Pour le moment l’histoire est intéressant, prenante, et le scénario est suffisamment prometteur, pour que le final soit à la hauteur.
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J’ai quand même quelques appréhension sur tous les anciens compagnons / pets de mon personnage, qui ont disparu lors de son emprisonnement. Heureusement après quelques petites de recherches, ils semblent qu’on va tous les récupérer au fur et à mesure de l’avancement de l’histoire.

Reste néanmoins que l’histoire ça ne fait pas un MMO, et j’entends déjà les morfales de contenu, pleurer sur le fait qu’ils n’ont qu’une seule malheureuse nouvelle instance répétable à faire en boucle.

N’avais-je pas dit que cet article serait un peu plus court que d’habitude … Oups.


(1) : je dois avouer ne pas être sûr que Zerathul mènera la danse dans ce troisième volet, peut -être que ce sera le rôle Artanis.

(2) : on parlerait de magie, que Rumpelstiltskin dirait : « all magic comes with a price » *** tintement de cloche ***.

(3) : déjà on ne vous met pas la pression ;-)

(4) : le meilleur exemple de récupération de décors restant quand même Mass Effect 1, une fois que l’on a visité un bunker de colons, on les a tous vus.

(5) : outre le fait que les HKs ont toujours un problème pour désigner les espèces organiques autrement que par le terme : Meat-Bags, on a le droit aussi à quelques moments d’anthologie comme  HK-55 vs the Spiders., qui permettent de détendre une situation plutôt critique.

 (6) : pour les abonnés seulement, les autres c’est pour mardi prochain.


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The Art of « The Lord of the Rings » by J.R.R. Tolkien

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Une fois n’est pas coutume, cet article va contenir beaucoup de visuels, mais après tout comme il présente les travaux graphiques de Tolkien sur le Seigneur des Anneaux, c’est un peu normal.

Et oui Tolkien aimait peindre et dessiner, et même s’il n’était jamais vraiment satisfait du résultat, étant un perpétuel perfectionniste, je trouve certaines de ces gravures et pastels assez jolies. J’avais présenté une de ses œuvres lors de l’Hommage au Roi n°4 : le dragon Smaug dormant sous la Montagne ; et donc quand je suis tombé(1) sur cet artbook regroupant tous les illustrations, qu’il avait réalisées pour le Seigneur des Anneaux je me suis jeté dessus.

the-art-of-lotr-cover-and-insidethe-art-of-lotr-book-coverCela va : du simple trait sur une page, qui représente la vieille route de l’Est, à des cartes beaucoup plus complexes ; de petits essais de calligraphie sur l’écriture elfique à des pages complètes en Tengwar ; et pour terminer on a même droit à des illustrations couleurs, que je regrette de ne pas avoir vu dans les différentes éditions de son récit.

Au total presque 200 illustrations accompagnées de textes, qui les suivent, contextualisent et expliquent ;le tout dans une présentation assez sobre, mais d’excellente qualité, qui n’est pas sans rappeler la couverture originale du Retour du Roi.

Et quoi de mieux pour commencer cette aventure, que les Vers de l’Anneau, accompagnés par ce qui y était(2) gravé :

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Les fameux vers

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Et leur transcription

Sans grande surprise cette poésie est placée en tête de l’ouvrage et on se rend vite compt, que les illustrations suivent même l’ordre chronologique des livres.

On commence donc à Hobbiton, avec  une illustration de la colline et du célèbre trou de Bag-End, pour finir avec un texte non publié en Tengwar : une lettre du Roi Aragorn Strider The Elfstone, King of Gondor and Lord of the Westlands.

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Suivent alors toute une série de cartes et de dessins de la Comté et de ses environs, dont je n’ai gardé que cette illustration du Viel-Homme-Saule.

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Direction ensuite Rivendell, la Moria, la Lorien puis le Rohan, et on découvre alors les travaux préparatoires d’une illustration bien connue, qui est la seule, hormis les cartes, à avoir survécu à l’édition du premier tome : la Porte de la Moria.

Et ils sont accompagnés qu’une version non conservée d’une des pages du Livre de Mazarbul, ce qui nous permet d’apprendre qu’initialement il devait s’appeler le Livre de la Moria.

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Ça vous connaissez

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Ça non

Pour la Lothlorien c’est sans surprise un crayonné de sa forêt de Mellyrn(3).

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Et pour le Rohan, outre des vues du Gouffre de Helm et d’Isengard, on a le droit à cette inquiétante gravure de Dunharrow et de son entrée du Chemin des Morts.

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Grâce à toutes ces gravures, que Tolkien a pu donner une représentation en images des Terres du Milieu, et ainsi encore plus développé sa mythologie.

the-art-of-lotr-kirith-ungolParfois ses dessins ne sont que griffonnés dans une marge, comme ce croquis de Kirith Ungol, la tour où Frodo est retenu prisonnier à la suite de l’épisode d’Arachné.

Parfois ce ne sont que de petites esquisses d’un petit élément de cartes, comme ici :

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Avec ces morceaux du Mordor et de la vallée cachée de Rivendell.

Une belle mise en ombrage, non ?


Et puis bien sûr il y a les cartes, ou plutôt la carte dans sa version assemblée, qui est probablement la première représentation complète des Terres du Milieu connues.

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Cherchez les erreurs par rapport à la carte que vous connaissez

Il y a aussi ses essais sur l’alphabet et l’écriture elfique : en Tengwar et Cirth.

the-art-of-lotr-tengwar-cirth

Ainsi que les premières de couvertures des trois tomes conçu par Tolkien lui-même, et je trouve qu’elles collent en tout cas bien mieux que celles de ma propre édition.

Celle du deuxième tome par exemple, montre-elle parfaitement la signification de son titre.

the-art-of-lotr-cover-the-fellowship-of-the-ring the-art-of-lotr-cover-the-two-towers the-art-of-lotr-cover-the-return-of-the-king

Pour finir donc, et comme annoncé plus haut voici la fameuse lettre du Roi à ses amis Hobbits, pour leur annoncer sa prochaine visite dans la Comté.

the-art-of-lotr-king-s-letter

La lettre est heureusement traduite dans l’artbook.

Il y a en tout 192 dessins, et même si certains restent très simples, c’est un plaisir de les découvrir, par contre pour voir tous les autres il vous faudra aller jeter vous-même un coup d’œil à l’ouvrage.


(1) : il est sorti le 20 septembre dernier aux Royaume-Unis.

(2) : dois-je considérer l’utilisation du passé comme un spoiler ?

(3) : m’étant déjà fait reprendre sur le pluriel de Mallorn, il n’y a pas de raison pour que vous n’en profitiez pas ;-)


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L’anneau Unique – Fondcombe

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Je vais voir des Elfes, je vais voir des Elfes … Dit ai-je en juin dernier, et bien c’est maintenant chose faite grâce au dernier supplément de l’Anneau Unique : Fondcombe.

Des elfes par ci, des Elfes par là et surtout des elfes d’Imladris.

anneau-unique-supplement-fondcombe

À Fondcombe, où les Elfes demeurent encore
Dans des clairières sous la colline brumeuse,
Par lande et friche nous chevauchons en hâte
Et où, de là, nous ne pourrions le dire.

Merry et Pippin – SdA T1C5

J’ai l’impression avec l’Anneau Unique, que l’on oscille entre des suppléments de background et de scenarii / campagne, résultat, cette fois c’est un supplément de background, qui nous permet pour la peine de traverser les Monts Brumeux. C’est donc un exclusivement un supplément pour les Gardiens des Légendes(1!

Même s’il a pour simple titre Fondcombe, il présente quand même une région beaucoup plus large que la petite vallée cachée d’Imladris.  Et on a donc accès ici au savoir de toutes les régions de l’Eriador oriental, dont les anciens royaumes de l’Arnor, l’Eregion, et la Trouée des Trolls.

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C’est néanmoins la maison d’Elrond, qui y est décrite avec le plus de précision, et ces pages sont là pour la présenter comme un nouveau sanctuaire, et ses habitants comme autant de nouveaux garants pour les personnages.

anneau-unique-arwen

Arwen Undomiel

Et que serait ce refuge mythique sans ses habitants : Elrond, Arwen, Glorfindel, ou le Conseil Blanc ?

À noter qu’il faudra d’abord découvrir cette Vallée Cachée, car si vous n’êtes pas guidé ou inviter l’entreprise risque d’être particulièrement ardu. Vos personnages pourront alors en tirer tous les bénéfices, qui se traduisent en termes de jeu par une réduction de leur part d’Ombre, une récupération accélérée, ou tout simple un accès à un maître du savoir (j’expliquerai plus loin leur nouvelle utilité et nécessité).

De toute façon je ne pense pas qu’il est envisageable de jouer à ce jeu sur le long terme, sans qu’un joueur se décide enfin à découvrir la célèbre dernier maison simple et aller voir des elfes.

Il était temps dans mon cas que ce supplément sorte :-)

Après ce séjour d’une petite vingtaine de pages dans la vallée, le livre nous oriente vers l’ancien royaume des hommes d’Arnor. D’abord au moyen d’une rapide chronologie, qui décrit sur la période du Troisième Âge : l’avènement, la scission(2), la chute des royaumes des Dúnedain, puis l’avènement des Rôdeurs du Nord.

anneau-unique-deserted-mountains-artEnsuite en décrivant succinctement  les anciennes terres des Hommes : des Hauts du Nord à ceux des Galgals, et des Collines Venteuses à la cité Tharbad ; et des Elfes avec l’Eregion au sud et de l’Ennemi avec l’Angmar et les Landes d’Etten au nord.

La ville de Bree brille par contre par son absence et c’est bien dommage car le reste des terres décrites sont plutôt désertes.

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La salle du feu de la dernière maison simple

Outre ces nouveaux territoires c’est aussi l’occasion de découvrir les nouveaux monstres de la zone : les trolls, mais surtout les esprits des Galgals et assimilés. C’est même le Roi-Sorcier qui clôtura ce bestiaire, et je ne peux que vous conseiller de l’éviter à tout prix, de même que ses Poignards de Morgul.

anneau-unique-armes

Viens alors la partie, qui a mon sens était manquante dans ce jeu, les trésors magiques et légendaires, car que serait la communauté de l’anneau ou des nains sans Glamdring, Anduril, la cotte de Mithril de Bilbo et surtout l’Anneau Unique.

J’ai apprécié deux choses dans ces nouvelles règles : d’abord le fait qu’à aucun moment je me suis senti en train de lire le DMG(3), ensuite car le supplément propose une méthode un peu particulière d’obtention : en considérant la destinée des personnages à trouver certains objets.

Je ne puis le faire comprendre plus clairement qu’en disant que Bilbo était destiné à trouver l’Anneau …

Gandalf – SdA T1C2

Chaque fois que vos joueurs découvrent un trésor, ils pourront désormais effectuer un jet de Trésor Magique au moment du partage du butin pour tenter de dénicher quelque chose d’intéressant, un peu comme Gandalf, qui découvre Glamdring et Orcrist dans un trésor des trolls.

Le joueur jette alors le Dé du Destin – D12 : s’il tire un résultat numérique il récupère sa part standard de trésor et on en reste là, par contre s’il tire un Œil de Sauron ou une Rune de Gandalf(4), il a alors une chance de dénicher un objet particulier, cet objet sera par contre souillé s’il a tiré un œil.anneau-unique-glaive

Le joueur continue alors en jetant le nombre de Dés de Maîtrise – D6 – de son choix (au maximum six, et limité par son nombre de points d’expérience restant, avec un maximum de six), et s’il tire au moins une rune c’est le jackpot.

  • aucune rune, il n’obtiendra qu’un trésor antique : un bijou sans propriété particulière, mais d’une grande valeur  monétaire ou culturelle ;
  • pour une rune et s’il dépense la moitié de son nombre de dés en points d’expérience, il récupère alors une relique merveilleuse pourvu d’un avantage (sinon il se retrouve dans le cas précèdent) ;
  • et avec deux runes, la relique merveilleuse sera pourvue de deux avantages, pour une dépense d’expérience doublée.

Essayez d’imaginer un peu les jets de Bilbo quand il a récupéré l’Anneau Unique 

Un objet souillé n’est pas forcément maléfique(5), c’est juste qu’il porte la marque de la corruption après les siècles passés dans les ténèbres sous l’influence de l’Ombre. Ce qui nous amène donc aux Maîtres du Savoir, qui pourront alors retrouver l’origine de l’objet, son histoire et ses capacités, ainsi que dans le cas d’une relique corrompue, un éventuel moyen de lever sa malédiction.

anneau-unique-fondcombe

La vallée d’Imladris

Les reliques c’est bien, mais ce n’est pas le seul nouveau point de règle ajouté : désormais il faudra composer avec la vigilance de Sauron, et un nouvel index de groupe, qui indique à quel point l’œil du Mordor s’intéresse aux héros, étrangement les Hobbits ne semblent pas trop l’intéresser, par contre les Haut Elfes et les Dúnedain ont toute son attention.

De quoi motiver les joueurs à se faire plus discret, s’ils ne veulent pas être traqués par les serviteurs de l’Ennemi.

anneau-unique-rodeurs

Et puis qui changement de région, dit aussi nouvelles cultures et ascendances : et on nous présente cette fois les Rôdeurs du Nord et les Hauts-Elfes de Fondcombe. Cela va permettre de rencontrer du « un peu moins rustre » que du nain ou du béornide habituel. Par contre ces deux nouvelles communautés sont plutôt puissantes, et il faudra les utiliser avec prudence, car à mon sens leurs contreparties (une progression plus coûteuse en expérience) ne compensent pas leurs héritages.

Même si votre gardien des légendes ou vous, décidaient de ne pas les utiliser, les informations fournies : avantages culturels, historiques, vertus et équipements ; permettent néanmoins d’introduire un peu plus facilement ces nouvelles ethnies en tant que PNJ, c’est toujours ça.

Bien, de mon côté j’ai déjà quelques idées de scenarii, qui sont en train de germer dans ma tête, et il est temps que je m’y mette, car l’écriture d’une campagne est autrement plus longue à mettre en oeuvre qu’un simple post.anneau-unique-elladan-elrohir

Si de votre côté vous n’avez pas encore franchis le pas, il existe un blog français sur le jeu, qui héberge un petit résumé des règles ainsi que quelques scenarii, ça se passe ici. Son contenu pourrait vous permettre de faire quelques essais de partie sans vous lancer dans les investissements.


(1) : l’appellation des maîtres de jeu, qui officient sur l’Anneau unique.

(2) : le Rhudaur, le premier des trois royaumes à tomber sous la coupe de l’Angmar, le Cardolan, qui le suivi rapidement dans sa chute, puis l’Arthedain qui malgré sa vaillante résistance disparu avec son dernier roi, quelques mois avant la chute de l’Angmar.

(3) : le Dungeon Master Guide de Dungeon and Dragon. Dans la version AD&D2 par exemple, cette partie sur les objets magiques s’étalait sur près d’un tiers du volume.

(4) : voir le premier post sur le jeu : ici.

(5) : bon je sais l’Anneau Unique n’est dans ce cas pas un bon exemple.


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En hommage

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Initialement l’article de la semaine dernière était prévu pour faire une petite présentation du concert de Final Fantasy Piano Opera.

Mais compte tenu des événements de la soirée de vendredi, cela serait plutôt mal venu, surtout que ce concert c’était tenu justement au Bataclan.

pensee-du-jour

J’étais dans cette même salle il y a un peu moins d’une semaine, et je ne dois avouer ne plus trop savoir quoi dire.

C’est peu de chose, mais je remets le blog en berne pour honorer la mémoire des victimes de ces nouveaux attentats, pour leur faire savoir, que nous pensons à eux et que nous n’oublierons pas.


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Star Wars vs The Hobbit

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Généralement mon budget annuel de Blu-Rays reste assez faible, mais suite à une grosse accumulation de bons de réduction, j’en ai profité pour commencer / terminer deux séries de films : d’une part les six volumes de Star Wars de George Lucas, et de l’autre les trois du Hobbit de Peter Jackson.

Il y a beaucoup de choses à dire sur le fond de ces films :

Comme beaucoup de monde j’ai grandi avec la première trilogie de Star Wars, et au final j’ai été assez déçu de la « prélogie » ; je suis moins sectaire que certains, mais les 3 films récents n’ont jamais passé la barre du divertissement de mon point de vue.

Pour le Hobbit, et même si j’ai bien apprécié le premier film, notamment grâce à sa musique, j’ai quand même regretté que Peter Jackson ait une si piètre opinion des nains, car à part Thorin, Dwalin, Balin, Fili et Kili, ce qui ne fait que cinq sur treize, les autres sont tout bonnement ridicules.

star-wars-vs-the-hobbit

La Force étant la plus puissante, je miserai sur Luke, plutôt que sur Bilbo ;-)

Et c’est à partir du deuxième film ça se corse un peu, car cette fois ce sont les choix scénaristiques, qui m’ont le plus gêné : pourquoi ne pas avoir mis en scène la véritable histoire du Conseil Blanc, ni l’aventure Dol Guldur‘esque de Gandalf,  qui lui permit de récupérer la carte d’Erebor ? Cela restera toujours un mystère.

Mais passons, car au final je ne me focaliserai que sur la forme de ces deux sorties vidéo.

Star WarsGeorge Lucas

Jusqu’à présent j’avais réussi à éviter l’achat de toute version numérique (DVD, Blu-Rays, VOD) des épisodes 1 à 3 de Star Wars, et je vivais donc avec mes 3  anciens DVDs ne contenant que les anciens films.

Le pack complet en Blu-Ray était un peu cher au début et il faut dire qu’on me l’avait formellement vivement déconseillé, pour des raisons parfois assez discutables d’ailleurs. Mais bon avec la sortie prochaine d’un septième film, les six films viennent d’être réédités et remasterisés une nième fois dans une version limitée steel-box. J’ai donc craqué.

star-wars-steel-boxes

Ce qu’on peut dire c’est que l’ensemble est assez épuré : pour chaque film une steel-box de très bonne qualité avec une imagerie assez simple, mais qui fait mouche, puis le Blu-Ray, et c’est tout !

Ni pub, ni livret d’accompagnement, ni même une version DVD ou même digitale : rien ; après tout je préfère. Et ce n’est pas la demi-jaquette en carton, qui « protégeait » chaque boîte, qui risque de changer grand-chose.

Je regrette par contre que les concepteurs des boîtes ne soient pas restés sur leur première idée, à savoir : n’utiliser que des méchants pour les illustrer, parce que ce pauvre Yoda, fait un peu tâche au milieu de tous ces adversaires.

star-wars-steel-boxes-empty

On peut difficilement faire plus vide

Avec un seul Blu-Ray par film, et il est évident que l’on ne peut pas espérer un contenu à la fois 2D et 3D, mais comme une 3D réalisée en post-production des années après la sortie des films, vaut rarement le coup que l’on s’y attarde, ce n’est pas très grave.

Par contre au niveau du son on a droit aux pistes originales(1) anglaises en DTS 6.1 et française en DTS 5.1, ainsi qu’une version avec commentaires ; et je ne vois pas ce que l’on peut demander de plus, étrangement je n’ai jamais éprouvé le besoin de regarder des films dans d’autres langues que l’originale ou le français.

Côté vidéo, la qualité d’image est au rendez-vous aussi ; peut-être que les 4, 5 et 6 sont d’un peu moins bonne qualité, mais c’est plus dû à celle des masters d’il y a désormais 35 ans ; et il faut quand même se coller à l’écran pour pouvoir distinguer un effet de grain sur certains décors unis.

star-wars-steel-boxes-half-cover

Agréable surprise, surtout pour des supports Disney(2), les 10 minutes de bandes annonces obligatoires et désormais habituelles brillent par leur absence. Résultat il n’est plus besoin de démarrer le disque avant le repas, si on veut pouvoir en profiter à la fin de celui-ci. Et on ne nous impose pas non plus les sempiternelles messages d’avertissement du FBI en 25 langues, comme quoi copier et piratage c’est pas bien(3).

On arrive donc presque directement au menu de lancement du film, et on peut alors choisir d’aller jeter un petit coup d’œil aux bonus, ou de commencer la lecture.

À noter que certaines scènes coupées, auraient mérité d’être ajoutées aux épisodes, notamment celles de l’épisode 2, qui expliquent un peu le pourquoi de la réaction de Padmé, qui tombe amoureuse d’un gamin, qu’elle n’avait vu que dix ans plus tôt alors qu’il n’était âgé que de neuf ans : il y a des limites à la niaiserie romantique quand même.

L’ensemble est peut-être un peu cher : car il faut donc acheter les six Blu-Rays séparément à un prix que l’on connait ; et je n’aurais pas été loin de la centaine d’euros, nonobstant les réductions, que j’ai pu répartir sur six achats différents ;-) Donc à vous de voir.

Le HobbitPeter Jackson

Passons maintenant à son challenger, à savoir le pack de la trilogie du Hobbit dans sa version longue.

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L’ensemble est moins cher, mais le pack ne contient cette fois, que 3 films et 9 heures de visionnage, comparé aux treize heures des Star Wars. Mais cette fois on n’a le droit à un bel étui en carton épais pour ranger cette nouvelle collection.

Autre avantage, l’ensemble est fourni avec les versions digitales des trois films. Mais attention, sachez que ces versions ne sont désormais plus lisibles sur tablette(4), car l’application nécessaire à les décoder n’est plus disponible en France !

Par contre et même si cette fois les boîtes des trois films regorgent de disques supplémentaires, les versions 3D brillent encore une fois par leur absence. Et ce sont des bonus, qui étoffent le contenu de la pléthore de Blu-Rays.

the-hobbit-map

Intérieur de l’étui : une petite carte d’Erebor

Au programme et pour chaque épisode :

  • Un unique disque pour le film, ce qui évitera d’avoir à faire une pause en plein milieu pour un changement ;
  • 2 Blu-Rays de bonus, qui étrangement sont numérotés de 7 à 12, et qui doivent probablement compléter les six contenus dans le coffret du Seigneur des Anneaux ;
  • et un petit bonus uniquement pour le premier film : une version DVD de celui-ci, les voies du marketing sont décidément impénétrables.

Et comme précédemment toujours aucun livret, ce qui est dommage, car ceux du Seigneur des Anneaux avaient été plutôt réussi.

Pour ce qui est des qualités audio et vidéo, les films étant suffisamment récents pour avoir une qualité irréprochable, il n’y a donc pas grand-chose à dire. Mais m’attarderais donc uniquement sur l’intérêt des versions longues.

Si les scènes ajoutées au premier film sont assez anecdotiques, voir dispensables (comme le bain des nains dans la fontaine de Fondcombe), celles du numéro deux sont un peu plus utiles, puisqu’elles expliquent enfin le sort de Thráin, qui avait disparu à l’issue de la bataille d’Azanulbizar : et l’histoire présentée essaye même de se raccrocher aux branches de celles décrites par Tolkien, notamment sur le sort du dernier des Sept(5), reste que je ne peux m’empêcher de penser que l’utilisation de la véritable histoire aurait bien mieux rendu que les approximations et inventions des scénaristes.

Je n’ai par contre pas de retour sur la version longue du troisième film, car je ne l’ai pas encore vu : le pack étant sorti le 18 novembre dernier, et étant assez chargé ça ne sera que pour ce week-end. Et après ça il faut que je finisse les quatre derniers épisodes de Star Wars avant le 18 décembre.


(1) : je ne suis pas sûr par contre que l’on puisse parler de pistes originales pour la première trilogie.

(3) : ben oui après le rachat de Marvel c’est autour de Lucasfilm de tomber dans le giron de Disney, mais si vous n’êtes pas au courant je ne peux plus rien pour vous.

(3) : c’est vrai, que vu, que vous avez acheté le film vous êtes logiquement la cible privilégiée de ce genre d’annonce ; car après tout, les versions piratées elles en sont dépourvues.

(4) : en tout cas pour les modèles Android, j’aurai besoin d’une confirmation pour les modèle iOS. « Se prépare une petite note pour penser de mettre à jour sa tablette lors de son prochain déplacement à l’étranger ».

(5) : le dernier anneau de pouvoir des nains. À noter que c’est cet Anneau de Pouvoir, qui est le réel responsable de la folie de Thror puis de Thrain, et non une quelconque maladie mentale.


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