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Anathazerïn – Le Sang des Premiers Nés

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Casus Belli, vous connaissez ? Et non je ne parle pas de la locution latine, plutôt du magazine. Celui que vous êtes obligés de connaître si vous avez joué aux jeux de rôles entre les années 1980 et 1999. Le journal avait connu quelques déboires financiers à la fin du millénaire dernier, et résultat le navire avait fait naufrage, une grande perte pour le loisir français.

Réparé, retapé, puis sombré deux fois encore, il semble cette fois s’être finalement relevé de ses cendres avec sa dernière mouture aux éditions BlackBook. Et l’avantage c’est que ce sont les vieux routards de la première heure, qui sont de retour aux commandes !

Mais je m’éloigne un peu du sujet, car après plus de 3 ans de parution un peu chaotique certes, ça serait un peu tard pour en parler. Je préfère donc évoquer leur première grande campagne écrite conjointement avec BlackBook, une aventure, qui a fait l’objet  d’une campagne de financement participatif en juillet dernier.

Anathazerïn – Le Sang des Premiers Nés.

Et c’est Noël avant l’heure, car même si le PDF de la campagne est disponible depuis fin août, la version physique elle n’est arrivée que pour cette fin novembre, et je l’ai même vu en boutique ce week-end.

De ce qu’il y a dans la boîte

Ou plutôt ce que j’ai pris

En ouvrant le carton la première chose que j’ai remarqué, c’est bien-sûr l’énorme volume de la campagne : un gros pavé de 450 pages quand même, qui comprend les chapitres 2(1) à 13 de l’aventure.

Ce livre est d’excellente facture,  particulièrement dense et bien illustré, et je trouve que son petit format (17 x 22)(2) est plutôt pratique, surtout en déplacement.

anathazerin-chroniques-oubliees-campaign-bookIl est accompagné d’un recueil de mini-aventures : l’un des paliers, qui a été débloqué grâce à la campagne de CrowdFunding ; et qui contient 16 mini-scenarii parfaits pour l’initiation ou les initiés.

Si certains de ses scénaristes me sont inconnus, j’y ai quand même reconnu un certain Tristan Lhomme, et surtout un auteur français dont je ne connaissais pas la passion pour le jeu de rôle : à savoir Maxime Chattam, et après avoir lu son scénario, je pense que je vais aller jeter un coup d’œil à ses bouquins.

anathazerin-illustration-conseil-cristal

Joli, hein ? Mais il faudra attendre longtemps avant de jouer cette scène

Pour finir et en fouillant au fond du pack, on peut trouver deux autres choses : un guide réservé aux joueurs, qui leur présentent les Terres d’Osgild, où se situe la campagne ; et un livret d’initiation en noir et blanc, un brin vintage, qui introduit une aventure qui décrit les événements s’étant passés vingt ans avant la chronique d’Anathazerïn. C’est en quelque sorte le Legendarium des prémisses de cette campagne.

À noter que les collectionneurs pourront aussi s’acheter un écran, des feuilles de personnages et un set de dés conçus exclusivement pour la campagne, ainsi que des boîtes de rangement collector pour les deux gros volumes : la campagne et les règles.

Du Système de règles

Ce sont les règles des Chroniques Oubliées, qui sont utilisés ici : créées par Black Book en 2009, puis reprises et développées dans les premiers numéros de Casus Belli à partir de 2011 ; elles ont finalement atteint leur dernière version dans le premier hors-série du magazine(3).

anathazerin-chroniques-oubliees-rule-book

C’est un système de règles basé sur OGL3.5, mais qui est quand même plus simplifié et léger que Pathfinder. L’ensemble est stable et équilibré, et on sent qu’il a été suffisamment mûri, pour constituer un jeu suffisant aussi bien pour l’initiation ou que pour le long terme.

J’ai juste regretté que le système de magie proposé par défaut, n’était pas le standard Vancien : basé sur les romans de Jack Vance, et qui a servi de modèle à la magie de Dungeon & Dragon(4). Heureusement qu’une règle optionnelle suffit à pallier à ce manque.

On peut aussi regretter que contrairement à D&D, le manuel ne propose pas sa liste d’objets magiques, qui s’étale sur 150 pages, mais bon on ne peut pas tout avoir … ;-p

Sinon et comme indiqué plus haut, ces règles contiennent aussi la première aventure de la campagne : Retour à Clairval. Rien de bien héroïque, mais après tout c’est presque normal pour des héros de niveau 1(5), en tout cas cette aventure propose quand même une ou deux surprises avec un dénouement pour le moins inhabituel.

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Mais la campagne, c’est quoi sinon ?

À cette question est sans faire de spoiler, je peux déjà citer l’inspiration de cette campagne : à savoir la fameuse série de scenarii de Gary Gygax – Queen of the Spider. Ceux qui ont joué à cette campagne savent qu’elle était extrêmement difficile, et constituait déjà à l’époque (dans les années 80)  le défi ultime pour un groupe de joueurs de haut niveau(6).

Elle est difficile c’est vrai, mais il semble néanmoins que cette aventure ait beaucoup marqué l’auteur : Laurent Debelle. Il en a donc retiré  le souffle épique, pour la transférer dans quelque chose de plus jouable.

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Résultat 13 chapitres et 13 aventures dans le plus pur style de l’Heroic Fantasy. Et même si l’on y rencontre des Géants et des Drows, et l’histoire est au final assez éloignée de son inspiration.

Le tout propose des aventures très variées :

  • du donjon Old-School ;
  • des enquêtes et de la politique ;
  • des batailles ;
  • et même de l’archéologie …

Il y en a pour tous les goûts, et l’un des chapitres devrait surprendre aussi bien les vieux routards que les jeunots, par sa mise en scène, disons un brin particulière.

anathazerin-pack

De ce qu’on peut espérer avoir

Si vous êtes débutant ou un habitué, lancez-vous ! Si vous aimez l’Heroic Fantasy vous ne serez pas déçu.


(1) : on pourrait penser que commencer au premier chapitre serait plus pertinent, mais en fait vu qu’il est déjà présent dans le livre de règles, et que l’ensemble est prévu pour former un duo de livres, l’aventure n’a pas été dupliquée.

(2) : c’est le même format que la nouvelle mouture de Casus Belli, et au final c’est bien plus pratique que l’ancien A4.

(3) : c’est le second en fait, même s’il porte quand même le numéro un. Le n°0 étant réservé pour un spécial BlackBook contre les Drows (inutile de cherche ce que les Elfes Noirs viennent faire ici).

(4) : ce système part du principe, que les mages peuvent chaque jour mémoriser un nombre fini de sorts, qu’ils pourront alors lancer une  fois à chaque mémorisation. Donc si l’on veut lancer deux boules de feu, il faut alors mémoriser deux fois ce sort. Vous ne trouverez donc pas de point de mana ou d’équivalent ici.

(5) : mais peut-on parler de héros pour un tel niveau.

(6) : ce n’était pas le seul défi qui existait à l’époque d’ailleurs, car The Tomb of Horrors n’était pas mal non plus dans son genre.


Classé dans:Critique, Jeu de Rôle Tagged: Coup de coeur, Jeu de Rôle

Joyeux Noël

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Joyeux Noël

J’espérais pour cette année recevoir pour Noël un peu d’inspiration, mais malheureusement ce n’est pas gagné, et mes articles ont plus tendance pour l’instant à rester à l’état de brouillon qu’autre chose.

santa-yoda

Et avec un Yoda et compte tenu des récentes sorties c’est mieux

Il va donc falloir que je me Force un peu pour terminer mon article sur le dernier Star Wars – The Force Awakens avant la nouvelle année, et pour en profiter aussi pour terminer Starcraft II – Legacy of the Void ; mais heureusement dans un jour ou deux, la situation va devenir un peu plus sereine, et j’espère être plus motivé : j’ai d’ailleurs dû probablement explosé le Haut-Fait du nombre de mises en pause d’une seule partie, grâce à ce manque de calme :-)

Au programme des futurs articles, et je le sais car leurs premières ébauches sont déjà rédigées, il y en aura :

  • un sur les séries de Super-Héros de l’année 2015, c’est clair que l’on a été gâté sur le sujet cette année ;
  • un ou plusieurs, je vais peut-être les scinder, pour la présentation des nouveaux Rick Riordan ;
  • et un sur un livre de cuisine un peu spécial, avec un merci à Nevertwhere pour me l’avoir fait découvrir et à Leithan pour me l’avoir offert.

Sur ce, Bonnes Fêtes de fin d’année, bonne dinde ou chapon, ou ce que vous préférez manger pour l’occasion.


Classé dans:News

Quelques stats pour 2015

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Et voilà, 2015 est terminé, l’année 2016 est enfin, et j’espère qu’elle sera moins « mouvementée » que la précédente.

Comme l’année dernière, les petits lutins statisticiens de wordpress.com ont préparé le rapport annuel 2015 du blog :

En voici les résultats, en tout cas ça progresse !2012-emailteaser

En voici un extrait :

Le Concert Hall de l’Opéra de Sydney peut contenir 2 700 personnes. Ce blog a été vu 15 000 fois en 2015. S’il était un concert à l’Opéra de Sydney, il faudrait environ 6 spectacles pour accueillir tout le monde.

Cliquez ici pour voir le rapport complet.

 

Et encore bonne année à tous !


Classé dans:News

Star Wars – Le réveil de la Force

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Oh que cette semaine va être difficile, d’un côté je reprends le travail, de l’autre l’écriture et avec en plus l’article sur le dernier Star Wars, septième du nom : le réveil de la Force. Je ne sais pas pour la Force, mais pour ma part je serais bien resté en hibernation quelques mois de plus.

Cela fait plus d’une dizaine d’années, que dis-je plus d’une trentaine, que l’on attendait cette suite, il était donc temps que J.J. Abrams le sorte … ou pas. Car même si le film a de grandes qualités, et qu’il est quand même un cran au-dessus des épisodes de la prélogie, je n’ai pu m’empêcher d’être un poil déçu.

Le réalisateur est débordant d’enthousiasme, et il respecte assez bien l’univers(1), mais voilà il en fait trop et l’ensemble reste empreint de maladresses, qui empêche sa réalisation d’être la parfaite suite que les fans attendaient(2).

Le film contient quand même d’excellents moments, avec de bons jeux d’acteurs et des scènes de nostalgie vraiment sympas. Mais voilà, c’est un peu le squelette narratif du 4ème opus avec un zeste de 6, saupoudré d’une fin très Empire Strike Back, sur lequel on a greffé de nouveaux protagonistes, qui aurait dû beaucoup servir de base à l’histoire.

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Il faut quand même reconnaître que l’affiche est pas mal

Et en plus tout s’enchaîne sans jamais reprendre son souffle pour poser un peu les nouvelles bases : c’est simple Rey ne fait que courir tout au long du film, et je dis bien courir, l’actrice devait être épuisée après chaque journée de tournage :-)

Des personnages

Outre les trois grands anciens des épisodes 4, 5 et 6, que l’on ne nomme plus(3), et qui ont tendance à éclipser les autres, on découvre : du bon et du moins bon, mais dans l’ensemble et même si ça prend un peu de temps, on arrive à s’attacher aux nouveaux venus.

Rey ???

star-wars-7-reyAucune idée de son véritable patronyme, mais je pressens une ou deux surprises sur le sujet. Ce qui est sûr, c’est que vous ne la verrez jamais assise en maillot deux pièces devant une grosse limace. Je sens que ça va faire des déçus, et oui nous ne sommes plus dans les années 80, non mais !

C’est une orpheline de Jakku, qui survit en fouillant l’épave d’un Star Destroyer. Débrouillarde, forte, elle possède le pouvoir de la Force c’est sûr, à un très haut niveau clairement, mais on ne sait pas trop comment elle se voit doter de capacités que Luke met des mois à acquérir.

À noter que le style de sabre qu’elle utilise pendant ses combats : agressif et brutal, est plus un style Sith que Jedi, étrange ; surtout que l’agencement de l’affiche du film laisse croire au premier abord, qu’elle est armée d’un sabre rouge.

C’est le personnage auquel j’ai le plus accroché, mise à part sa démarche un peu vive.

Finn – FN-2187

star-wars-7-finnPas de nom non plus, mais c’est normal, vu qu’avant il ne possédait qu’un matricule. Quand je l’ai vu la première fois, je me suis dit : tient un gros nounours, c’est bizarre un nounours dans une armure de Stormtrooper ; mais au final je m’y suis habitué. Même si pour le coup il est presque obligatoire de lire le livre – Before the Awakening, pour comprendre son caractère.

Finn est en fait l’un des meilleurs soldats de son unité, mais il est plutôt mal vu car il passe son temps à aider et couvrir le pire élément de celle-ci. Pourquoi alors n’ont-ils pas pris deux minutes pour expliquer, que c’est justement cet assisté, qui meurt au début du film et qui éclabousse Finn de son sang !
 CE N’EST PAS COMME SI CE N’ÉTAIT PAS UNE INFO IMPORTANTE, NON !
Sinon je trouve qu’il joue assez bien son personnage, même s’il ne semble pas avoir beaucoup des séquelles, qu’on pourrait attendre d’un enfant-soldat(4).

Poe Dameron

star-wars-7-poeLà pour le coup il est plutôt effacé, et n’a au final qu’assez peu de scènes à l’écran.

On dirait un mixte de Han Solo pour le côté désinvolte et « j’en fais trop », et de Luke pour ses capacités de pilote.

Il faut espérer qu’il s’affirmera un peu plus pour les prochains films, sinon il risque bien de rester au rang des seconds rôles, et pas de ceux qui sont restés dans l’histoire, comme Lando Calrissian.

Kylo Ren

star-wars-7-kylo-renLe remplaçant de Darth Vader, même si là où l’ancien Seigneur Sith était un Jedi attiré par le côté obscur, le petit nouveau est un Sith attiré par le côté lumineux.

Mais surtout qu’il n’enlève pas son masque, car j’ai du mal avec ce rôle d’adolescent paumé, qui a dépassé la trentaine. Et là pour le coup on ne peut rien reprocher à l’acteur, c’est ce qu’on lui a demandé de jouer.

Un personnage, qui déborde de puissance, il n’y a qu’à le voir figer un tir de blaster, mais qui pourtant est mis en échec par une aspirante Jedi, qui manie son sabre laser pour la première fois. C’est sûrement à cause de ses états d’âme.

Pour le coup il gagne la palme du post-adolescent mal dans sa peau.

Général Hux

star-wars-7-huxC’est un général du Premier Ordre, et c’est surtout ma grosse déception parmi les nouveaux acteurs, il fait bien ce qu’il peut, mais je dois dire qu’il n’a pas l’once de l’aura du Grand Moff Tarkin de l’épisode 4. Et là pour le coup on ne sent pas son odeur méphitique dès que l’on monte à bord(5).

Le rôle aurait gagné à être joué par quelqu’un d’un peu plus vieux, et avec une « gueule ». Mais voilà, mise à part les 3 anciens, qui ont dû plomber la moyenne d’âge de la production, on a l’impression que celle-ci s’est vu refuser le droit d’engager des acteurs dépassant les 35 ans.

BB-8

star-wars-7-bb8Ce n’est pas un acteur en chair et en os, mais pour le coup cet astromech est particulièrement attachant. Clairement c’est un modèle conçu pour les déplacements sur surfaces planes, et même s’il arrive plus ou moins dignement à descendre un escalier, j’aimerai qu’on explique alors, comment il a bien pu faire pour le remonter et continuer l’aventure !

C’est le digne remplaçant de R2-D2, avec pour le coup les mêmes capacités d’élocution. La version jouet de Spero n’aurait pas été si chère, j’aurais même pu me laisser tenter.

De l’histoire

Sans faire de spoiler et comme dit plus haut, c’est un peu la même recette que les premiers épisodes, mais après tout pourquoi s’en priver si ça a marché.

Malheureusement on a l’impression que le film ne démarre vraiment qu’à sa dernière demi-heure, et le reste fait alors plus office de fan-service, qu’autre chose. Résultat la coupure  de fin est particulièrement frustrante et tombe un peu à plat.

star-wars-7-solo-and-leia

« Je sais » *2

Mais bon il faut reconnaître quand même à J.J. Abrams, qu’il ne s’en est pas si mal sorti. Dans le genre des cadeaux empoisonnés, on ne peut pas réellement cauchemarder pire : l’épreuve étant d’arriver à décevoir le moins de personnes possibles.

Du « What the F*ck !« 

Ou de ces petites choses qui gâchent un peu l’ensemble (Attention Spoilers !)

Outre les maladresses sur les personnages évoquées plus haut, il y a surtout quelques aberrations scientifiques et scénaristiques, que j’ai eu un peu de mal à digérer.
Au rang des petits trucs qui sont bizarres, mais pour lequel on pourrait se dire « bon à la rigueur … » , j’ai pu noter :
  • la découverte du sabre de Luke, le bleu, celui qui a disparu avec sa main sur Bespin ;
  • une Rey capable d’influencer avec la Force sans faire de passes avec les mains(6), et surtout sans aucun entrainement ;
  • et la perte d’un gros dixième des cartes de la galaxie, qui ne semble émouvoir personne, cela aurait été les régions de la bordure extérieure (Outer Rim), pas de problème, mais là c’est presque un quart de la région médiane, qui a disparu de la mémoire galactique !

star-wars-7-starkiller

Mais à côté de ça, c’est surtout la nouvelle arme de destruction massive du Premier Ordre, qui m’est resté en travers de la gorge.
Bon on est dans la surenchère, soit, c’est l’époque. Mais quand même : c’est une planète ! Ce n’est pas l’objet céleste que l’on peut déplacer comme ça, je veux bien qu’elle semble capable de tirer en hyperespace pour dégommer un système à des milliers de d’année lumière de là, mais bon son système de recharge nécessite quand même de la déplacer un peu !
C’est d’ailleurs ça le plus gros problème : sa source d’énergie nécessite d’absorber une étoile à chaque tir. Ai-je besoin d’expliquer, ce qui se passe quand une planète voit sa masse augmenter d’un facteur cent mille, et tout ça sans modifier son volume ?
Normalement rien que ça aurait dû résoudre le problème de la République Galactique, en faisant disparaître le Premier Ordre dans un trou noir.
Mais admettons que la base soit équipée de moteurs anti-gravité suffisants pour compenser la chose ; d’après vous que se passe-t-il dans un système solaire, quand on déplace brutalement l’élément gravitationnel principal ? Vous avez déjà joué au bowling et fait un Strike ?
Clairement un peu de retenu n’aurait pas fait de mal.
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Dommage car même si ce n’est pas le meilleur film de saga, c’est loin d’être le pire, mais l’épisode parfait était-il vraiment réalisable ? J’en doute.

En conclusion on pourrait dire que J.J. Abrams à limiter la casse et même assez bien rempli sans contrat, suffisamment en tout cas pour ne pas vous faire regretter votre place de cinéma(7). Mais de là à lui décerner un diplôme avec mention Très Bien et les félicitations du jury … Non !

Demi Digression d’Or

3.5 sur 5 c’est loin d’être une mauvaise note, mais j’espérais tellement plus.


(1) : ce qui est déjà un point positif par rapport à ses versions de Star Trek.

(2) : je ne parle que des fans de la première heure, car même si j’ai des amis connaissances, qui ont débuté leur saga à partie de la prélogie, et qui trouvent alors que ce sont les meilleurs épisodes (moins moches et moins lents), ce n’est pas mon cas :-(

(3) : un Han Solo, égal à lui-même, qui débarque et … fout le bordel; une Leia Organa, qui a définitivement quitté ses habits de princesse, et un Luke Skywalker, qui pour l’occasion n’apparaît dans les dernières secondes du film pour, ben pour ne rien faire, parce qu’il n’y a plus assez de temps :-)

(4) : je parle ici des séquelles, que peuvent avoir les trop nombreux enfants-soldats de notre planète, endoctriné dès leur naissance. Ce qui est aussi exactement le cas de Finn

(5) : Leia : Seigneur Tarkin ! Je ne suis pas surprise de vous voir dans l’ombre de Vador. J’ai senti votre odeur méphitique dès que je suis montée à bord.
Tarkin : Charmante, et si délicate. Dire que j’ai tant hésité avant de signer votre condamnation à mort. C’est incroyable.

(6) : bon pour le coup c’est vrai que Luke faisait la même chose à l’assistant de Jabba dans le n°6. Mais bon un Jedi Mindtrick avec une petit passe de main, ça c’est le fan-service qu’on pourra regretter.

(7) : sauf si vous êtes américain et que vous vous êtes payé un aller et retour transatlantique pour l’occasion et pouvoir profiter de l’avant-première du film.


Classé dans:Critique, Film, Star Wars Tagged: Star Wars

Le voilà, il revient Alb … Galavant

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J’ai découvert cette série un peu atypique l’année dernière :

Tiens donc, une série de chevalerie. Tiens donc, une série avec un noble chevalier, Sir Galavant, qui sauve une princesse ! Ce n’est pas commun ;-)
Et puis comme c’était janvier, et que c’est un peu la saison creuse des séries US(1), je me suis lancé.

galavant-sur-la-plage

A fairytale cliché !

Plaque un accord sur son luth ♪ ♪ ♪  Et débute son histoire :

Tout commence avec Galavant, le « héros de l’histoire », il a tout pour lui : il est preux, sans peur et sans reproche, toujours prêt à sauver la veuve et l’orphelin, et il a même les dents blanches. En plus il coule des jours heureux avec sa belle Madalena.

– Quoi ! Mais elle est où l’aventure !

– Chut !

Le cruel Roi Richard arrive alors dans son carrosse noir, et voyant la belle et pure jeune fille, décide de l’épouser et de l’enlever pour faire bonne mesure.

Le pauvre Galavant se retrouve alors avec un cochon sur les bras !

galavant-cochon

Je n’ai pas menti, il y a bien une histoire de cochon

Reprend son souffle et continue son histoire  d’un ton grandiloquent :

Galavant n’écoutant que son courage part alors sauver sa belle, et chevauche sur son fier destrier pendant de nombreux jours …

– Hein quoi ! Euh mais c’est pas logique, comment il fait, alors qu’il est à cheval, pour ne pas à rattraper un carrosse, qui se traine et en plus semble être arrivé des jours avant lui !

– Détail, détail … Mais laissez-moi plutôt continuer !

Le preux Galavant débarque alors l’épée au clair au beau milieu de la cérémonie de mariage, bien décidé à sauver sa belle par la force de son amour.

Car il sait que l’amour est le plus fort et qu’elle le préférera à la fortune et la gloire.
Et donc que …

galavant-mariage

Euh ! Actually …

Bzzzzvvzvzzvz … ou bruit d’un vinyle qui dérape

Madalena – Alors j’y ai beaucoup réfléchi … Et je préfère la fortune et la gloire !

Le pauvre Galavant est anéanti, et ainsi donc commence notre histoire …


Je ne vois qu’un terme pour définir cette série : indéfinissable. Et c’est bien le cas, car non seulement l’histoire est très loin du conte de fée, mais en plus tout la série est chantée et dansée !

Et oui c’est une comédie musicale ! Et mise à part un épisode un peu particulier de Buffy(2), il y a plus de dix ans, c’est la première fois que je vois et j’entends ça.

Au final, ça donne ça :

C’est étrange, mais j’ai tout de suite accroché : la série prend le mythe du conte de fée à contre-courant, se fait un plaisir de briser le quatrième mur(3chaque fois que c’est possible, et en plus il y a plein de références à la littérature, à des séries et au final à un peu tout est n’importe quoi.

Et même si la fin de la première saison était un peu décevante, maintenant que la saison 2 vient de débuter, tout est pardonné.

Surtout que pour le coup, le titre du premier épisode annonce bien la couleur : A New Season aka Suck It Cancellation Bear. La série a en effet longtemps était sous le couperet de l’annulation, ça se comprend un peu pour un tel O.V.N.I.

♪ It didn’t win an Emmy, now it’s time to move along ♪
♪ Winter’s not just coming ♪
♪ Hell, it came ♪
♪ And then it went ♪
♪ Now it’s back with this year’s ♪
♪ Least expected big event! ♪
♪ It’s…A… ♪ New season for our hero and pals ♪

Je pourrais vous faire une description des héros tous plus loufoques les uns que les autres, mais au final si les précédentes lignes ne vous ont pas donné envie de vous lancer, ce n’est pas la peine de continuer : vous n’êtes juste pas fait pour ce genre de chose.

Ah oui une dernière chose, une bonne connaissance de l’anglais est obligatoire, car « chant » oblige, un doublage français aurait du mal à passer.


(1) : aux US, c’est la période, pendant laquelle le tournage de la seconde moitié de la saison est en cours, et il n’y a donc plus rien à regarder, et c’est la première moitié de la saison qui est rediffusée.

(2) : One more with feeling, le septième épisode de la saison 6. 

(3) : Si vous avez lu le précédent article sur Secret File 3 en 2012, vous devriez savoir ce qu’est le quatrième mur, sinon vous pouvez toujours aller jeter un coup d’œil ici ou ici.


Classé dans:Critique

D&D5, une fois, non deux fois en français …

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Article pour rôliste il va s’en dire …

On ne l’espérait plus, mais après plus d’une année et demie d’attente(1), la cinquième édition de Donjon & Dragon, a enfin la possibilité de sortir en langue française.

dungeon_and_dragon_5

Et en fait ce n’est pas une mais deux traductions, qui viennent de lancer presque simultanément leur financement participatif aujourd’hui : d’une part celle des éditions BlackBook et d’autre part celle des éditions Agathe-RPG.

En plus pour le coup ce ne sont pas des inconnus, vu que j’ai déjà parlé de BlackBook, il y a un mois avec la sortie de leur campagne des Chroniques Oubliées ; et que même si pour Agate-RPG c’est un peu plus ancien, ce sont quand même les éditeurs des Ombres d’Esteren.

Mais revenons-en à notre Dragon. Pour ma part, je n’avais que peu apprécié la 4ième édition, qui m’avait donné plus l’impression de jouer à un jeu vidéo autour d’une table qu’autre chose. C’est simple avec son système de jeu centré sur le combat, il ne manquait plus qu’une souris et un clavier pour spammer en boucle les multiples compétences de mon personnage.

Ajouter à ça, la disparition de la magie Vancienne(2), et la mutation qu’avait subi l’univers des Royaumes Oubliées(3), tout cela n’avait pas arrangé les choses.

dungeon_and_dragon_5-drows

Parce que j’aime bien les Drows, même si eux n’aiment pas mon personnage

Résultat sans avoir fait un bide, la version avait été plutôt mal acceptée par les vieux briscards, en tout cas tous ceux que je connaissais.

Les années passent, le besoin d’une nouvelle version se fait sentir, et Oh miracle Wizard of the Coast a tiré les leçons de ses erreurs :

  • Premier changement – Demander leurs avis aux joueurs, et ça pendant près de deux ans (j’avais même pu tester la première mouture).
  • Second changement –  Simplifier, simplifier, simplifier. Là où l’ancienne version avait tendance à rendre votre feuille de personnage totalement illisible (à moins de prévoir un format A3), cette nouvelle version mettait l’accent sur la jouabilité, en gardant les plus belles trouvailles des épisodes précédents.

Au final ça donne quelque chose d’assez sympathique et de très jouable, une sorte de retour aux sources draconiques. Malheureusement arrivée un peu trop tard, ma tablée avait déjà migré sur autre chose. Et comme j’ai quelques joueurs encore réfractaires à l’anglais et l’absence de traduction n’aidait pas.

dungeon-and-dragon-5-tiefling

Mais ça, c’était avant, car pour la mi-janvier de cette année, l’éditeur américain a finalement mise en ligne une version open-source de ses règles : le SRD, pour Systems Reference Document. Et là où leur précédente version open-source, les Basic Rules, ne contenait qu’une centaine de pages(4; la nouvelle édition avoisine désormais les 400 pages.

Il manque encore quelques petites choses, mais cette fois l’ensemble est suffisamment dense pour avoir déclenché les deux projets français susnommés.

Dragons, mais pas de donjon

C’est le financement participatif, qui est sorti en premier ce lundi sur Ulule, à quelques heures près, et c’est aussi celui des éditions Agate-RPG.

dungeon-and-dragon-5-agate-rpg

Vous pourrez trouver leur page : ici.

L’objectif est atteint et a même dépassé les 250% (plus de 25 000 € sur les 10 000 demandés). Et je dois avouer, qu’elle a ma préférence, car j’aime bien sa vision projet :

  • le partage de sa traduction, une fois celle-ci finie ;
  • la réintégration des réseaux classiques de distribution, c’est ambitieux, mais peut être que grâce à ça, on les verra apparaître dans les librairies classiques ;
  • des illustrations de qualité, qui pour l’occasion sont confiés aux dessinateurs des Ombres d’Esteren ;
  • et leur intention de convaincre WoC d’autoriser la publication de l’intégralité des règles et non juste la SRD !

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Le deuxième point était déjà ambitieux, mais le quatrième l’est plus encore, et j’espère, que les récompenses obtenues par les Ombres d’Esteren aux ENnies Award  à la Gencon, pèseront dans la balance.

Petit regret, si ce quatrième point ne se concrétise pas, on n’aura le droit qu’à une version magnifiquement illustrée du SRD, dans laquelle il manquera quelques petits trucs : j’y regretterai l’absence des sous-races de non-humains, car chaque race n’est représentée que par une seule description. Il n’y aura donc que les Haut-Elfes exit les Drows, et les Avariels ; et c’est pareil pour les Nains, les Gnomes et les Halflings, même si là, c’est moins grave :-)

dungeon-and-dragon-5-visuel-agate-rpg-dragon-vs-warlock

J’aime beaucoup cette illustration, mais je n’aimerai pas être à la place de ce Warlock

Par contre leur version du triptyque(6) est la moins chère des deux : pour le moment on peut espérer l’obtenir en version standard pour moins de 50€ (60€ quand les versions Early Birds seront épuisés), et pour moins de 100 en collector.

Malheureusement je n’ai trouvé aucune date prévisionnelle de sortie.

Héros et Dragons, mais toujours pas de Donjon

Le petit retardataire, qui n’a débuté qu’à 20h à la même date, mais qui pour l’occasion est parti sur les chapeaux de roue, vu que le site avait du mal à tenir la charge des soutiens, et qui est désormais à 800%(5) de ses objectifs (plus de 80 000 € sur les 10 000 demandés).

dungeon-and-dragon-5-blackbook

Vous trouverez leur page :

Petite différence, BlackBook compte compléter les manques du SRD par leur propre contenu, l’ensemble sera donc plus touffu. En plus ils ajoutent quelques petits éléments agréables :

  • comme une campagne dans un univers de leur cru ;
  • et une version de voyage petit format des manuels des joueurs et maître (bon, ce n’est pas encore sûr pour le guide du maître).

dungeon-and-dragon-5-visuel-blackbook

Pour ce qui est des illustrations, ils ne sont pas en restent non plus, puisque ce sont les illustrateurs d’Anathazerin, qui reprennent les pinceaux. Côté prix par contre, la facture est un peu plus salée, car il faudra quand même débourser 130€ pour le triptyque et presque 300€ pour les versions collectors !

L’avantage c’est qu’ils ont déjà une date prévisionnelle pour la livraison, et même si ce n’est pas la première fois, qu’ils dépassent un peu, on peut espérer voir la boîte au pied du sapin pour cette année.

dungeon-and-dragon-5-visuel-blackbook-interieur

Un petit visuel intérieur plutôt prometteur.

Espérons qu’aucun de ces deux dragons, ne se brûlera pas les ailes en décollant, ce serait un comble pour des cracheurs de feux.

En attendant vous pouvez toujours aller consulter la traduction communautaire française des Basic Rules : ici.


(1) : sorti quarante ans après la toute première édition de D&D.

(2) : c’est le système de magie décrit dans les œuvres de Jack Vance : Terre Mourante sur Cugel l’astucieux et  Rhialto le merveilleux. Dans ce monde à l’agonie, les mages n’ont pas de réserve de mana dans lesquels ils puisent pour alimenter leurs sorts ; chaque jour ils mémorisent des sorts spécifiques, et ils ne pourront jeter ces sorts qu’une seule fois par mémorisation.

(3) : chaque tournant des règles s’est transformé par un événement historique dans ce monde : le passage d’AD&D à AD&D2 s’est traduit par la chute des Avatars et le Temps des Troubles ; la troisième édition a annoncé le Retour des Archimages et l’arrivée de la Toile d’Ombre ; et enfin la quatrième édition s’est soldé par la fin de l’Ancien Monde et l’assassinat de la Déesse de la Magie Mystra, bouh bouh !

(4) : et les connaisseurs savent qu’en cent pages on ne peut pas dire grand-chose.

(5) : l’éternel triplet de livres : le manuel du maître de jeu, celui du joueur et le bestiaire.

(6) : on pourrait dire beaucoup de choses sur la méthode de BlackBook pour décoller aussi vite, mais en tout cas ils manient le marketing avec un peu plus d’habitude que leur « concurrent ». Il faut dire que proposer un supplément, qui tirera la larme à l’œil de tous les anciens, et accessible uniquement pendant les 4 premières heures du financement, risquait de forcer la main de tous les indécis sans leur laisser le temps de la réflexion.


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Percy Jackson et les Héros Grecs

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Parfois on se demande vraiment pourquoi certaines traductions sont si longues à sortir : le dernier hors-série de Percy Jackson était sorti l’année dernière en français (pour une sortie initiale US à l’été 2014), je l’avais d’ailleurs chroniqué dans la foulée ; mais alors que le second était sorti en VO dans le même temps, la traduction français, elle, s’est vu décaler de plus de six mois…

Dommage car je comptais bien redécouvrir la mythologie grecque à la sauce de Rick Riordan un peu plus tôt que ça. Mais au final ce n’est pas très grave, vu que je me suis rabattu sur la mythologie égyptienne avec la trilogie des Chroniques de Kane, et sur celle des Ases avec le cycle de Magnus Chase et les Dieux d’Asgard(1).

Mais bon, retrouvons plutôt notre sympathique demi-dieu grec hyperactif et souffrant d’un trouble du déficit de l’attention, qui …

percy-jackson-heros-grecs

Contre la promesse d’un an de pizzas gratuites,

… vous raconte la vie de douze grands héros.

Au programme : amour, gloire et tueries !

Cette fois c’est donc à un tour d’horizon des plus célèbres héros et héroïnes grecs, qui faut s’attendre.

Tout d’abord il faut savoir quelques petites choses, quand on vit sous la coupe des dieux grecs de l’antiquité. Quelques simples pages, qui devaient constituer la base du guide de survie de l’époque :

  1. on n’oublie pas d’honorer les dieux, surtout s’ils vous l’ont réclamé ;
  2. on n’essaye pas de les arnaquer, étrangement ils apprécient mal ;
  3. on évite de se prendre pour un dieu, de se vanter d’être leur égal ou de tenter l’escalade du mont Olympe ;
  4. on tente de ne pas être trop parfait, les Olympiens pourraient en prendre ombrage, voir plus loin ;
  5. et on ne tue pas sa propre famille : parents, enfants… C’est mal vu, mais pour le coup et compte tenu des comportements divins, c’est un peu abusé, que les dieux vous le reprochent(2).

À noter que pour le dernier conseil, vous avez une échappatoire, si vous tenez quand même à vous débarrasser d’un parent trop encombrant : envoyez le sur une quête impossible à fort taux de létalité ! Ça ne sera plus un meurtre, mais un malencontreux accident.

rick-riordan-percy-jacson-s-greek-heroes

Cinq règles, ce n’est quand même pas dur, et bien il faut croire que les héros présentés dans ce livre, ont la mémoire défaillante. Dommage…

12 héros et demi-dieux

Persée, Psyché, Phaéton, OtréréDédale, Thésée, AtalanteBellérophon, Cyrène, OrphéeHercule et Jason ; ouf et de douze !

Huit héros pour seulement quatre héroïnes, c’est loin de la parité, mais compte tenu de la situation de la femme de  l’antiquité(3), ce n’est déjà pas si mal. Percy fait d’ailleurs un petit laïus à ce le sujet, quand il aborde la vie d’Otréré, sa propension à tuer la gente masculine et sa création du premier mouvement de libération de la femme avec les Amazones.

Voici quelques exemples de mes descriptions héroïques préférées :

percy-jackson-heros-grecs-psyche-louvre

Psyché ranimée par le baiser de l’Amour – Antonio Canova.
À aller absolument voir au Louvre !

Psyché

Trop belle pour son propre bien et surtout pour Aphrodite, qui supporte mal la concurrence – voir règle n°4 un peu plus haut. Il faut dire que le hashtag #Psyché était plutôt suivi à l’époque.

Gagné ! La déesse le prend mal et décide d’envoyer son fils Éros résoudre le problème :

– C’est quoi, ton problème, m’man ? demanda-t-il
Elle le fusilla du regard.
– Ce que je veux ? Je veux que tu fasses ton travail, là ! Tes flèches rendent les mortels amoureux, non ? Eh bien, trouve cette fille et donne-lui une bonne leçon ! Fais en sorte qu’elle s’éprenne de l’homme le plus horrible, le plus dégoûtant qui existe. 

Tout aurait pu finir comme ça : Psyché mariée à un vieux mendiant crasseux, et hop fin de l’histoire. Mais par chance (ou pas) l’archer tombe sous le charme, et les vrais ennuis commencent alors pour notre pauvre cendrillon antique, des ennuis qui l’entraîneront jusqu’en Enfer, pour y dérober le maquillage(4) de Perséphone.

Phaéthon

Le fils d’Hélios, dont personne ne croit à la paternité divine. Atteint dans son amour propre, ce demi-dieu oblige alors son père à lui prêter son char (celui du Soleil) pour faire le malin devant ses copains.

Résultat la moitié de l’Afrique transformée en désert, et sans doute le premier accident aérien de l’époque, suite à un foudroiement.

Étrangement Zeus n’a jamais été inquiété.

percy-jackson-heros-grecs-dédale

Dédale

Règle n°5, on ne tue pas son neveu ! Même si c’est par jalousie, sur un coup de tête et parce qu’il était plus doué que soi.

Conséquence un départ précipité de Grèce, et un Dédale, qui doit trouver refuge auprès de Minos : erreur ! Des rois dans l’antiquité il y en avait des tonnes, alors pourquoi a-t-il fallu qui choisisse celui qu’il avait trouvé le moyen de se mettre à dos à la fois Poséidon et Aphrodite : une histoire d’arnaque au sacrifice bovin, il paraît.

Orphée

La rock-star de l’époque, qui faisait salle comble à chacune de ses représentations, surtout lors de son final aux Enfers,  mais bon avec une Muse comme mèrec’était plutôt normal.

[Concert pour Hadès et Perséphone]
Orphée entonna un lied de Schubert, la Jeune Fille et la Mort.
– Chéri, c’est notre chanson ! s’exclama Perséphone en battant des mains.
[/Concert]

Hercule

Et j’ai gardé le plus connu pour la fin : Hercule… Hercule, comment ça Hercule, mais on est chez les Grecs là ! Heureusement que Percy explique, qu’il a préféré le patronyme latin d’Héraclès, car il était plus connu.

C’est un peu l’histoire d’un gars, qui avait un peu de mal à canaliser sa colère, et qui pour expier quelques crimes enfreignant clairement la règle n°5, dû se mettre au service du roi Eurysthée, qui lui alors imposa 12 travaux.

12 Travaux, mon œil ! Déjà s’il n’avait pas fait son malin, il n’aurait eu à en subir que dix. Et en plus il semblerait que certains travaux aient été bien plus simples que prévu.

On raconte que Perséphone était de toute façon une grande fan de son demi-frère, et qu’Hadès trouvait l’idée d’effrayer Eurysthée avec Cerbère particulièrement amusante.

[Hercule s’adressant à Cerbère]
– Pardon, mon vieux, mais je vais devoir te porter, pour sauvegarder les apparences. Je compte sur toi pour grogner et te débattre comme si je te retenais de force. Un jour, des artistes peindront cette scène sur des dizaines de poteries. Si tu agites la queue pour réclamer un os, ça ne fera pas sérieux.
[/Hercule]

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Pour conclure, j’ai encore passé un excellent moment de lecture, mais ça devient une habitude avec cet auteur. Mais si la plume de Percy, servi par le talent de Rick Riordan, est toujours autant pleine d’humour, je regrette quand même de ne pas trouver Odysseus(5) parmi ces pages.

Mais si Percy c’était lancé dans la guerre de Troie, il aurait probablement pu remplir un bouquin entier. Homère en a tiré 48 chants, Percy en aurait tiré autant en situations cocasses, du genre :

Les compagnons d’Odysseus, qui se frappent le front, en disant :

– Mais quel c*n !

Quand leur capitaine dit au Cyclope :

– Si quelqu’un te demande qui t’a privé de ton œil et t’as rendu aveugle, dit que c’est le fils de Laërte, Odysseus, l’homme d’Ithaque !

Le mieux serait peut-être d’acheter Percy à coup de Hot-Dog pour obtenir ce troisième hors-série.


(1) : pour le coup ce deuxième cycle n’est pas encore traduit en français, c’est pour mars 2016 il me semble.

(2) : mais bon il faut reconnaître que ça n’a jamais réellement marché, cf. Chronos ou Zeus, qui avaient avalé respectivement pour l’un sa progéniture, et l’autre sa première femme, Métis alors enceinte d’Athéna.

(3) oh que la situation de la femme devait être enviable à l’époque … Dès  la naissance, elles devaient tolérer la domination paternelle, et si elles se mariaient, c’est pour la remplacer par celle de leur mari. C’est à se demander si la meilleure condition féminine de l’époque n’était pas le veuvage.

(4) : c’est que c’est vieux le maquillage, et puis qu’est ce qui pourrait bien intéresser la reine de beauté des déesses de l’antiquité… à part les derniers potins divins de l’époque ?

(5) : il faudra vraiment qu’on m’explique pourquoi en France on a préféré choisir de se baser sur la version latine de son nom Ulixes, et non sa version grecque : Ὀδυσσεύς. Héraclès/Hercule je peux comprendre, ils existent dans les deux mythologies. Mais Odysseus, c’est uniquement un héros grec, en plus on a bien gardé son nom pour l’étymologie du terme Odyssée.


Classé dans:Critique, Livre Tagged: Livre, Rick Riordan

Dragon Age

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Eh bien voilà après un rapide article sur Dragon Age Inquisition il y a un peu plus d’un an, je peux enfin dire que j’ai terminé cette saga en trois volumes. Et donc 3 jeux, une extension et un paquet de DLCs plus tard, voilà ce qu’il m’en est resté.

Il faut noter par contre, que les parties, que j’ai réalisées, sont totalement terminées : c’est à dire qu’il ne reste plus rien à y faire, plus de quêtes, plus de codex et plus de secret à découvrir. C’est ça d’être un « complétionniste » ou un « demi-complétionniste » peut-être, car il est vrai qu’il me reste encore à recommencer l’aventure avec les autres classes et races, par exemple sur Dragon Age Origins, il y a 6 introductions différentes selon le choix de race et de classe, qui auront alors une incidence sur le reste du voyage.

dragon-age

À l’époque, on savait au moins que ça serait sanglant !

Dragon Age Origins

Les prémices de la saga, ses origines donc, étaient sorties fin 2009. C’est probablement le jeu de rôle le plus sanglante que je connaisse, ça tranche de la tête et des bras, et ça éclabousse à peu près autant qu’un film de Quentin Tarantino(1).

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La fine équipe que j’ai traîné tout au long d’Origins, Altan au centre avec l’Armure du Dragon de Sang

À l’époque j’avais trouvé les mécaniques de jeu acceptables, bien qu’un peu lentes ; par contre j’avais particulièrement aimé le scénario, et le fais que le jeu soit entièrement doublé, sauf pour les dialogues du héros, ne gâchait rien(2).

C’est aux commandes du guerrier humain Altan, que j’avais affronté les traîtres, que j’étais devenu Garde des Ombres, puis avait affronté les Engeances, forcé la main des nains, des mages et des nobles pour obtenir des renforts, et finalement placé mon collègue, sur le trône en lui laissant épousé sa belle-sœur : tout ça pour éviter une guerre civile et sauver le royaume de Férelden.

Et après j’avais disparu sans laisser de trace, parce que ça faisait plus dans le style héro mystérieux :-)

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Un Archidémon dans toute sa splendeur décharnée

Résultat des courses : une cinquantaine d’heures de jeu pour Origins, 15 pour son extension Awakening, et une à deux heure par DLCs d’histoire, pour un compte de  7 au total. Et surtout un tableau de chasse bien rempli, à savoir : un Archidémon au tapis, de même que trois ou quatre autres petites choses faisant 10 fois ma taille. Et tout ça sans déploré la moindre perte dans les derniers rangs des gardes des ombres.

Le jeu et l’extension sont excellents, et côté DLC, s’il ne fallait en garder qu’une, ce serait celle de La Chasse aux Sorcières : qui vous lance sur les traces de Morrigan, deux an et demi après les événements d’Origins. À sa sortie la DLC laissée sur sa faim, sans donner de réelle réponse, mais elle prend par contre tout son sens avec Dragon Age Inquisition, et change radicalement quelques scènes de la fin de ce jeu.

Dragon Age II

Autant j’avais adoré le premier, autant le deuxième, m’a laissé un arrière-goût dans la bouche : les combats étaient certes plus dynamiques, mais le reste des mécaniques en avaient pâti, surtout l’inventaire, totalement bâclés.

De plus en 2011, je ne voyais pas comment cet épisode s’insérait dans la saga, vu que je m’étais attendu à une suite des événements se passant dans Awakening(3).dragon-age-fine-equipe

Dans le premier opus, on sauvait quand même Férelden, soit la moitié du continent de Thedas, et là, on devait juste régler une petite altercation dans la ville-état de Kirkwall entre les templiers et les mages : ce n’était pas digne de moi !

Par contre j’avais particulièrement bien accroché à mon héroïne Marian Hawke, ainsi qu’au nain Varric : les deux voleurs de mes aventures.

Et puis quand j’ai commencé le trois opus, j’ai découvert toutes les références, qu’il faisait au deuxième épisode : c’est simple on dirait que cette deuxième partie est juste là pour introduire ***spoiler***Corypheus***spoiler***, le Lyrium Rouge, mais qui pour coup ne s’appelait pas encore comme ça, et pour démontrer que les Templiers et les Mages ne pouvaient pas se sentir.

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Varric accompagné de Bianca sa fidèle arbalète.

Cette fois par contre je n’ai totalisé qu’un peu moins de 50 heures de jeu, pour l’ensemble : jeu et DLCs incluses. Et cette fois c’est la DLC l’héritage, qui faut retenir pour comprendre tous les tenants et aboutissants d’Inquisition.

Ah oui, petite info, je m’étais rangé du côté des mages pour le final.

Dragon Age : Inquisition

Le dernier en date, sorti en novembre 2014, qui même s’il n’est pas exempt de défaut, à quand même frappé très fort : je n’y aurais pas passé 116 heures dans le cas contraire. Ah, oui quand même !

Les mécanismes de jeu ont radicalement changé et elles se rapprochent de celles d’un MMO : une vue à la troisième personne et un déplacement du personnage au clavier. C’est donc fini, on ne se déplace plus à la souris, celle-ci ne servant qu’à régler la position de la caméra et à éventuellement à viser(4). J’ai mis un peu de temps à m’y habituer, mais on s’y fait, et puis ça permet de se rendre mieux compte du gigantisme de certains adversaires, qui a dit « Dragon » ?

Dommage que le jeu prévu en même temps pour console, ait été adapté à l’usage de la manette, ce qui limite alors le nombre de compétences accessibles à 8.

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Et ainsi, je le vis se dressant au milieu des nuages : Fort Céleste

L’univers est immense, vraiment immense, et il faut plusieurs heures, de 4 à 5, pour faire le tour d’une zone, et encore sans tout découvrir. Certaines zones désertique, contiennent même d’immenses étendues désertiques :-), et à moins de savoir où chercher, on peut manquer des choses. Je dois avouer que j’avais toujours une petite appréhension dès que j’en débutais une nouvelle : « combien de temps je vais encore passer dans celle-là…« 

Et puis il n’y a pas de mobs ou d’objets tous les 10 mètres, donc dans ces étendues immenses, cela laisse une impression de vide, mais comme ce n’est pas une visite des stations de métros parisien aux heures d’affluence, pour moi c’est beaucoup plus logique et réaliste.

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Ma déception : le retour de Morrigan certes, mais pas en tant que personnage jouable.

À ce vaste univers s’ajoute :

  • la gestion de l’Inquisition, qui vous permet d’envoyer vos agents aux quatre coins du continent pour acquérir des ressources, de l’influence, des objets ou des plans de confection ;
  • un artisanat très poussé et configurable (résistances et dégâts élémentaires, …), avec en plus une option « fashion victime », qui vous permet de changer les couleurs et textures de vos armures(5;
  • ainsi que l’entretien et la réparation de Fort Céleste, la citadelle, qui sert de seconde base d’opération à l’Inquisition(6). Pour information, on peut même gérer l’approvisionnement de son cellier au moyen des meilleurs alcools de Thedas.

Le scénario est intéressant, et ses enjeux sont un cran au-dessus de ceux du précédent opus, mais au final il ne représente qu’une dizaine de grandes quêtes, et sur mon temps de jeu, cela n’a dû représenter qu’une petite vingtaine d’heures.

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Daenerys Targaryen, euh non Ellana Trevelyan, Mage du Cercle

Une fois de plus je me suis rangé du côté des mages, mais bon cette fois vu que j’avais choisi cette classe c’était un peu normal. Et j’ai eu le plaisir de retrouver de vieilles connaissances : Varric et Cassandra en tant que compagnons, et Leliana ainsi que Morrigan en tant que conseiller.

Un scénario court, oui, mais que de secrets révélés sur l’univers : on en apprend beaucoup sur le Lyrium, qu’il soit rouge ou non, sur la réalité des anciennes divinités, sur le voile, sur la perte de l’immortalité des Elfes… Mais attention certaines révélations sont bien cachées, et certaines sont même soumises aux choix que vous avez faits durant les jeux précédents (https://dragonagekeep.com). Un régal.

dragon-age-inquisition-next-stop-tevinter

Prochaine étape Tevinter !

J’ai envie de dire que la DLC à  ne pas manquer est celle dénommée ‘L’intrus‘, mais comme je n’ai pas trouvé acceptable, qu’elle soit vendue en plus et non directement intégré au jeu, dont elle représenté le dénouement ; je me rabats donc sur celle des Crocs d’Hakkon, qui vous lancent sur les traces de la premier Inquisition, nah :-P

Pour finir une petite question pour savoir si vous connaissez bien ces jeux : qu’elles sont les deux personnages, qui apparaissent les trois épisodes de la saga ?

Flemmeth et Leliana


(1) : si vous êtes atteint d’hématophobie, il y a toujours une option, qui permet à votre armure de recevoir un traitement anti-tâche et d’être toujours brillante sous la lumière du soleil ou de la lune. Quelle délicate attention des développeurs :-)

(2) : n’ayant joué à Mass Effect 1 qu’après avoir fini ME2, je ne connaissais donc pas à l’époque les jeux entièrement doublés.

(3) : spoiler : la suite de l’histoire de l’Architecte : une Engeance intelligente.

(4) : oui, oui, il y a aussi le mode stratégie, qui se rapproche de celui des jeux précédents, mais je ne l’ai vraiment pas trouvé pratique.

(5) : il m’est arrivé de ne pas mettre la meilleure armure du jeu, ou un casque, parce que non vraiment il était par trop ridicule.

(6) : sur ce point je suis déçu, les améliorations apportées au château, ne sont que cosmétique, j’aurais préféré en tiré parti lors du combat final, de toute façon, il ne se passe pas dans la forteresse, mais quand même…


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À la Claire Fontaine – Rêve de Dragon

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Voilà c’est mon tour, et c’est surtout mon article de l’année.

… Ce n’est pas bien d’utiliser son joker dès le début de 2016, Fánaríë, sous prétexte que tu fais des journées plutôt chargées au boulot en ce moment, 12 heures c’est le minimum syndical voyons :-P …

Au programme la suite de l’article de l’année dernière sur la nouvelle campagne de Rêve de Dragon : à la Claire Fontaine. Et donc, même si pour le moment je suis un peu déçue de ne pas avoir reçu la version physique de cette nouvelle campagne, j’ai au moins pu me contenter de sa version numérique, que j’ai dévorée.

a-la-claire-fontaine

Première de couverture de PDF

Outre cette version numérique j’ai pu trouver dans ma boîte mail deux autres petites choses :

  • un carnet de campagne du professeur Flirgubol, qui raconte de manière romancée une partie de test de cette aventure jouée en 2009 par 6 personnages haut en couleur ;
  • et un artbook numérique de recherches graphiques et de crayonnés par Rolland Barthélémy et Florence Magnin, les illustrateurs de la campagne.

Mais laissons plutôt ça de côté pour en parler de cette campagne, et tout ça en essayant bien-sûr de ne trahir aucun des secrets de celle-ci.

Sachez d’abord qu’elle propose une quête d’archétype, bon là je ne me suis pas foulé, c’est ce qui est écrit dans l’introduction. Mais c’est quoi une quête d’archétype ? Et bien en fait il s’agit d’une quête basée sur un rêve, où les personnages se voient accomplir une action bien particulière, et dans le rêve des dragons, il est toujours profitable de suivre ses rêves et de tenter de les réaliser dans leur « réalité ».

Pour simplifier, en gros ça rapporte tout plein d’XP si les rêveurs arrivent à réaliser ces actions ;-) Les actions sont généralement anodines, mais étrangement le maître de jeu le destin fait tout pour mettre des bâtons dans les roues des joueurs.

« A la claire fontaine,a-la-claire-fontaine-bord-d
M’en allant promener
J’ai trouvé l’eau si pure
Que je m’y suis miré
Il y a longtemps que je rêve,
Jamais je ne l’oublierai
Danse, demoiselle danse,
Toi qui as le cœur gai
Toi, belle de Narsis,
Parfum de mes pensées
Il y a longtemps que je t’aime
Je l’ai vu dans le reflet
A la claire fontaine,
Gardienne du passé
Toutes mes années s’enchaînent,
Dans l’eau se sont glissées
Il y a longtemps que je rêve
Jamais je ne l’oublierai. »

Ancienne comptine de Thysanie,
que vous pouvez fredonner si vous voulez.

Cette fois il suffira juste se mirer dans une fontaine de la ville de Narsis, sauf que la ville, que les joueurs connaissent grâce à leurs vies antérieures, a bien changé, et n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Mais où sont les belles d’antan ?

a-la-claire-fontaine-reflet

La campagne est très variée et se découpe en 4 parties, qui nécessiteront un groupe de rêveurs polyvalents : aussi à l’aise en ville qu’en milieu naturel, et aussi doués à l’épée, qu’à la résolution d’énigmes.

Mais il serait surtout bien que les joueurs, les incarnant, soient capables de voir un peu plus loin que le bout de leur nez : sinon ils risquent bien de ne jamais terminer le premier chapitre de cette campagne et de ne pouvoir alors se mirer que dans une fontaine asséchée.

a-la-claire-fontaine-nitouche-1 a-la-claire-fontaine-nitouche-2 a-la-claire-fontaine-nitouche-3

Ci-dessus, un petit échantillon des travaux de Rolland Barthélémy présenté dans l’artbook, dont j’ai diminué la résolution pour ne pas fournir les originaux.

Et pour finir, et reprendre une expression familière de Fánaríë, « on me dit dans l’oreillette » de faire une petite note sur les campagnes participatives Ulule et Black Book pour la sortie française de Donjons & Dragons 5 :

Il ne reste plus que onze jours pour la première et trois pour la seconde !


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News de Février

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Ou plus simplement, de la de façon sortir rapidement son article hebdomadaire :-)

Car effectivement comme l’a dit Leith, je suis un peu surchargé au travail : journée très longue, comité de validation, réunion et présentation surprise … Résultat quand je rentre le soir je suis plus attiré par mon lit et la couette, que par le clavier et l’écriture.

Donc je me contenterai de présenter ce que j’ai sur le feu en ce moment et qui devrait donner lieu prochainement(1à un article .

Deadpool (Film)

Là déjà je sens les réflexions du genre : mouais, il est sous l’eau, mais il va quand même au cinéma.

Oui c’est vrai mais cela n’a pas été facile, et j’avais de toute façon clairement besoin de décompresser. Résultat : objectif atteint à cent pour cent ! C’est drôle, parfois ridicule, ça ne se prend aucune au sérieux et si vous réussissez à garder les lèvres collées, c’est probablement parce que vous êtes mort.

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J’ai dû lever les yeux au plafond un paquet de fois, et j’ai même cru entendre un : « Mais qu’il est con ! » dans la salle.

Après il faut bien comprendre que ce n’est pas un film de super héros, et que si vous avez traîné votre copine pour aller le voir en lui faisant miroiter les abdos de Hugh Jackman Ryan Reynolds, ben vous allez avoir des explications à fournir.

Car au final ce n’est que l’histoire d’amour d’un psychopathe, spécialisé dans la destruction du quatrième mur ! Et ce n’est pas moi qui le dit, c’est Deadpool !

Lucifer (Série)

Cette série est adapté d’une bande dessinée de Neil Gaiman, Sam Kieth et Mike Dringenberg (un spin-off de Sandman) et présente Lucifer, le prince des enfers, qui après quelques millions d’année de services, décide de partir à la retraite sans préavis : c’est vrai quoi, c’est vraiment le CDI le plus pourri de la création.

Il débarque donc à Los Angeles, et y tient désormais un bar sous le nom de Lucifer Morningstar(2).

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Tout se passe pour le mieux, mise à part l’ange Amenadiel, qui vient de temps en temps tenter de la remettre dans le « droit chemin » ; et il coule donc des jours heureux intéressant dans son petit bar.

Et puis un jour, une amie, une star du cinéma se fasse assassiner devant lui. Outre le fait, qu’il a pris quelques balles, et qu’il a beau être immortel, ça reste un peu vexant, quoi de mieux pour rompre la monotonie, que de partir enquêter ? Surtout quand la détective en charge de l’enquête semble être immunisée à son pouvoir.

Pillars of Eternity – The White March (Jeu vidéo)

Il n’y a rien que je déteste plus qu’un jeu dont il manque la moitié, j’avais donc présenté en septembre dernier la suite de Pillars of Eternity : The White March, mais comme seule la première partie était disponible, je ne m’y étais pas vraiment lancé.

Cette erreur étant finalement résolue depuis mardi, je vais donc pouvoir enfin m’y mettre sereinement et sans crainte d’être coupé sur un cliffhanger.

Lasser, détective des dieux : Un privé sur le Nil (Livre)

C’est une série de romans, trois pour l’instant, qui place son intrigue dans les années trente et dans un monde, où les anciens dieux existent : les gaulois, les grecs, les romains(3et les égyptiens.

Dans ce monde où la parole divine fait loi, Jean-Philippe Lasser est un détective français gaulois, qui a eu quelques problèmes avec les divinités du coin. Il faut dire que même si les divinités sont censées protéger leurs adorateurs, rien n’empêche les divinités rivales de se venger sur ceux-ci.new-fevrier-2016-lasser

Il se qualifie lui-même de loser, et quand une de ses enquêtes tournent mal, il est obligé de fuir le territoire pour la terre des pharaons.

Il reprend alors sa petite vie d’enquêtes sordides, jusqu’à ce qu’Isis lui propose une enquête, une enquête de celle qu’on ne refuse pas, non pas parce qu’elle est bien payé, même si c’est le cas, mais plutôt parce que la déesse vient de désintégrer un pacha, qui lui avait jetée un regard un peu trop langoureux.

Le voilà donc parti sur un enquête avec un ultimatum : retrouver le livre de Thốth en moins de deux jours, sinon … Et ce n’est que la première enquête.

À noter que même si je lis en de concert la nouvelle série de Rick Riordan sur les Dieux d’Asgard, qui est une série pour adolescent, Lasser, détective des dieux est clairement, elle, une série pour adulte.


(1) : comprenez, dans des délais de livraisons raisonnables et pas ceux que l’on a tendance à m’annoncer en ce moment : en 2017 entre le 1 janvier et le 31 décembre ; ce qui serait somme toute drôle, s’ils n’étaient pas sérieux.

(2) : mais comme il est à L.A., tout le monde est persuadé que c’est un nom pseudonyme.

(3) : bon là ils ne sont qu’évoqué, et j’aimerai bien savoir comment ils gèrent leurs relations avec leurs équivalents grecs.


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Deadpool

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Qu’est-ce qu’un super-héros ? C’est simple on le reconnaît à ces trois caractéristiques principales :

  • il possède des capacités hors de portée du commun des mortels : super force, capacité à voler, régénération, … ;
  • il porte un costume ridicule aux couleurs criardes, et tout le monde se moquerait de lui, s’il n’était pas si balaise ;
  • et il est indubitablement attiré par le bien, avec une tendance certaine au sacrifice.

Mais on peut toujours nuancer ces trois règles, car certains héros, ont quand même la classe :-)

deadpool-valentin

Be my Valentine

Est-ce que Deadpool rentre cette catégorie ?

  1. Capacité à se régénérer ✓ CHECK
  2. Ridicule costume de cuir rouge ✓ CHECK
  3. Attiré par le bien ? Uniquement quand ça l’arrange ! ✗  UNCHECK

Ce n’est donc pas un super-héros et Deadpool (le film) n’est pas non plus un film de ce genre ! C’est autre chose.

Deadpool est psychopathe mégalomane, on aurait pu alors avoir un film grandiloquent sur sa vie brisée par la tragédie, et illustrant sa lente chute vers le côté obscur … Mais c’était déjà pris !

Il est arrogant, guidé par la vengeance, pourquoi ne pas en faire alors un anti-héros, on aurait pu mettre en scène sa rédemption ou son autodestruction ? Mais non.

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Ici, on a le droit à un OVNI cinématographique, quelque chose de totalement indéfinissable, et qui au final est assez dépaysant à côté de tous les autres films de super-héros, qui ont tendance à fleurir et à un peu à un peu trop se ressembler(1).

Et il faut au moins reconnaître une chose à Wade Wilson(2), c’est qu’il est totalement imprévisible et qu’il n’existe aucune situation au monde, même la pire soit-elle, qui pourrait l’empêcher de faire le pitre.

On est là pour se détendre, et on s’en rend compte dès les premières minutes.

J’ai d’ailleurs particulièrement accroché à la mise en scène des premiers instants du film tournés en bullet-time(3), où l’on y assiste sous toutes les coutures à un accident de voiture totalement improbable :

  • la voiture est à 2 mètres du sol en plein milieu d’un tonneau, mais pas un simple tonneau, là c’est de la cascade de haut niveau ;
  • quelqu’un tente de s’enfuir du véhicule en moto (sic) et est rattrapé par le caleçon ;
  • les positions des nombreux passagers sont totalement incompréhensibles ;
  • et de même que celle de Deadpool au beau milieu de ce foutoir, qu’il s’est fait un plaisir de créer.

On ne peut alors que s’interroger sur le « comment on a pu en arriver là ». Malheureusement il vous faudra quand même attendre pour le savoir, car la série ne suivant aucun code, elle ne suit donc pas non plus l’ordre chronologique.

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On le trouverait presque sérieux.

Et puis après cette scène étrange, on rencontre enfin Deadpool, qui fera tout pour sympathiser en vous adressant la parole tout au long du film(4), que ce soit pour vous faire part de ses impressions, ou pour se moquer des autres. Il faut croire qu’il ne connait absolument pas la notion de quatrième mur.

Et pour ce qui est des vannes et des clins d’œil, c’est le champion. Le film n’en manque d’ailleurs pas, puisqu’une centaine y est répertoriée (vous pouvez aller les découvrir ici *** attention spoiler ! ***) :

  • que ce soit Green Lantern, le dernier rôle de super-héros de l’acteur, évoqué par un DVD, qui vole dans la première scène ;
  • Wolverine, dont Deadpool s’est agrafé le portrait sur le visage ;
  • les X-Mens, qui en prennent pour leur grade, et comme en plus ils n’ont même pas été foutu d’être 3(5) ça n’arrange rien ;
  • ou certains standards des super-héros, comme le fameux Super-Atterrissage, qui consiste à se réceptionner après une chute de vingt mètres avec classe.
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Le Super-Atterrissage, ça en jette, mais ça tue les genoux, et puis au final ça ne sert à rien

Par contre j’ai regretté qu’à part le héros, les autres personnages soient fades. Pour le duo de X-Mens, formé de Colossus et Negasonic Teenage Warhead(6), c’est totalement assumé. Mais pour Francis, le grand méchant de l’histoire, en plus d’être fade il est prévisible et on sait dès le début, qu’il sera l’adversaire du « héros », et qu’il le restera jusqu’à la fin, c’est un peu dommage.

Autre regret, le personnage de Al, la vieille aveugle à la fois séquestrée et colocataire consentante de Wade Wilson, qui est clairement moins développée que dans les comics, c’est simple j’ai trouvé le chauffeur de taxi, qui n’apparaît pourtant qu’en début et fin de film et à qui Deadpool donne des leçons de romantisme, plus développé.

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Avez-vous vu cet homme ?

Après on s’amuse quand même bien pendant les cent huit minutes du film, et je ne regrette absolument pas ma place, ni la complexité que cette projection a ajoutée à mon agenda.

Sachez sinon que comme tout Marvel : il y a une scène post-générique, il y en a même deux, séparées de quelques de secondes et où Deadpool ne peut s’empêcher d’y briser une dernière fois le quatrième mur ; et que le film comporte aussi son petit caméo de Stan Lee, je vous laisse découvrir où, mais compte tenu du film, vous vous doutez bien, que c’est dans un endroit bien trash.


(1) : c’est probablement pour les mêmes raisons qu’Antman a aussi bien marché l’année dernière. Il était de toute façon bien plus réussi qu’Avenger II.

(2) : c’est le vrai nom de Deadpool, bien-sûr. Vous ne croyais quand même pas qu’il s’appelait Dead et Pool de son prénom ou inversement.

(3) : merci à Matrix pour avoir vulgarisé cet effet.

(4) : un peu comme dans La Folle Journée de Ferris Bueller en fait, pour ceux qui sont suffisamment vieux pour l’avoir vu. Et non cette fois je n’expliquerai pas le principe du quatrième mur, ça fait déjà 3 articles que je le fais :-)

(5) : c’est Deadpool, qui s’en plaint justement.

(6) : je vous jure, au début j’ai cru, que c’était une autre vanne, mais en fait il n’en était rien.


Classé dans:Critique, Film Tagged: Film, Marvel

N00b deuxième film et saison 7

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Un an après le premier film de N00b, c’est donc au tour du deuxième épisode de la trilogie de pointer le bout de son nez. Le film a d’abord était découpé en épisodes de la septième saison façon web série, et cela fait déjà quelques mois qu’on peut suivre l’histoire.

Mais depuis le 26 février dernier, on peut enfin regarder l’ensemble d’un bloc dans le format annoncé par le Crowdfunding, c’est à dire un film.

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Tout est dans le regard

Tout d’abord et si vous ne connaissez pas N00b, ou si votre mémoire vous fait défaut, le mieux c’est d’aller jeter un petit coup d’œil ici, et comme ça, je n’aurais pas à me répéter.

Et ainsi, vous pourrez comprendre et retrouver notre sympathique équipe de N00bs désormais niveau 100 ! Et avec tous ces niveaux, il s’en est passé des choses : la guilde ayant implosé, il ne reste plus grand chose de l’équipe d’origine pour tenir compagnie à Sparadrap :

  • Gaea, après ses multiples arnaques, s’est retrouvée éjecté de sa faction, l’Empire ; mais elle est parfaitement retombée sur ses pieds et est même en passe de réaliser ses rêves de domination, de fortune et d’objets magiques dans la faction adverse ;
  • OmegaZell a lui accompli son rêve d’entrer dans la guilde Justice, et est sur le point d’obtenir  sa furie légendaire, et ses chevilles n’ont jamais été aussi grosses ;
  • Arthéon travaille désormais pour les créateurs du jeu, et incarne une force destructrice, bien décidé à anéantir le monde d’Olydri ;
  • Sparadrap est devenu le chef de la guilde N00b, et s’il collectionne toujours les Smourbiffs, il tente quand même  de réunir tout ce petit monde,
  • et autres ? Et bien Ivy est toujours narcoleptique, tandis que Couettes partage son temps entre le jeu et ses répétitions Miss France … Elles sont toujours dans la guilde, mais au final assez peu présentes.
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Ça, ce sont des Smourbiffs (film 1 – saison 6)

Et puis à côté de cette guilde de bras-cassés, il y a les grands, les vrais joueurs : les PGMs ! ;-) Avec en tête les officiers des guildes Justice et Roxxor :

  • Avec Fantöm, ex-meilleur joueur du jeu, ex-membre de la guilde Justice puis ex-membre de la guilde N00b, ex-ex-membre de la guilde Justice et enfin ex-ex-meilleur joueur du jeu, bon pour ce dernier point c’est encore en cours ;
  • Ystos, qui joue presque aussi souvent avec les N00bs, qu’avec les PGMs ;
  • et enfin, … Bon il n’y a que c’est deux-là, qui sont réellement au premier plan en fait.

Ajouter à ces derniers, un hacker, un maître du jeu légèrement schizophrène, un Farmer pas vraiment chinois, et un duo d’alchimistes, tout aussi horripilants et que présents ; et vous allez vite vous rendre compte que c’est toujours autant le bazar qu’avant.

Mais cette fois, il y a un enjeu, car s’ils ne font pas un effort et n’arrive pas à s’entendre et à coopérer, cela risque bien de signer la fin du jeu : le Game Over général(1), qu’Arthéon, très investi dans son nouveau rôle de Joueur World-Boss(2), est bien décidé à déclencher.

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Qu’entend-je, qu’ouïs-je ?

D’un côté on retrouve Gaea, qui se lance dans une quête secrète guidée par Barthelemius et Nostaria, les deux alchimistes susnommés(3),  avec l’espoir de pouvoir grâce à elle augmenter son prestige, il faut dire que sauver le monde c’est un peu accessoire à côté.

Et de l’autre on suit OmegaZell, qui lui part sur les traces d’une suite de quêtes pour débloquer enfin sa furie légendaire.

Les deux se retrouvant pour le final pour leur match retour, match que la dernière fois OmegaZell avait perdu(4). Et devinez quoi – non je ne donnerai pas le nom du vainqueur -, c’est Sparadrap, qui aura le mot de la fin !

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La courte apparition d’Arthéon

J’avais trouvé le premier film un peu fouillis : un peu trop d’intrigues et un peu trop d’acteurs, pour pouvoir toutes et tous les développer sur les 90 minutes du film ; et je ne parle pas non plus des figurants, qui là pour le coup étaient plutôt sous-représentés. Résultat j’avais été un peu déçu, après j’étais resté tolérant, ça restait des amateurs, même si le montant du Crowdfunding pouvait laisser espérer mieux.

Mais il n’en est rien pour ce deuxième épisode, et je n’ai pas vu ses deux heures passées. J’ai même un nouveau passage préféré, avec en guest-star PoC(5)qui endosse un rôle sur mesure, celui d’un PNJ, le Maître des Sorts Interdits, qui donnent sa suite de quêtes à OmegaZell.

– Fantöm ! Tu as dit, qu’il en soit ainsi, je valide ton choix tu affronteras Fantöm.

et de recommencer à l’infini tant qu’on lui ré-adressera la parole.

Plus qu’une année à patienter pour connaître le fin mot de l’histoire avec la dernière partie de cette trilogie, et probablement retrouver Arthéon, qui pour l’instant du haut de son rôle de joueur World-Boss, n’a fait que de courtes apparitions de quelques secondes à la fin de chacun des deux films, un comble !

Je vous laisse donc avec la bande annonce du film et de quoi trouver l’intégralité de cette série : noob-tv.com.


(1) : mais ça ne s’est jamais vu, un créateur de jeu, qui dirige sciemment son œuvre vers le Game over ! Ah ben si en fait, et il ne faut pas aller chercher bien loin avec le MMO Final Fantasy XIV !

(2) : un World-Boss dans les MMOs, est une créature tellement puissante, qu’il faut généralement des dizaines, voire des centaines de joueurs pour pouvoir l’affronter. Ces créatures ont des comportements scriptés et prévisibles, mais dans le cas d’Arthéon, cette puissante est détenu par un joueur, et il est totalement hors du contrôle des maîtres du jeu.

(3) : toujours aussi insupportables, toujours aussi hautains, à ce niveau c’est du grand art.

(4) : il avait donc perdu contre une fille, trop la honte ! ;-)

(5) : alias Pen of chaos, le créateur du Donjon de Nalheubeuk.


Classé dans:Critique, Film, Web Serie Tagged: Coup de coeur, Jeu Vidéo, n00b

Pillars of Eternity – The White March

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Comme annoncé il y a deux semaines, la suite de l’add-on de Pillars of Eternity est enfin sortie, je m’y suis donc attelé avec ferveur, et j’ai pu le nettoyer de fond en comble en deux petites semaines.

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Pas de surprise, il y aura de la neige

Il y a de nombreuses améliorations du jeu, mais nul n’est besoin d’acheter l’add-on pour en profiter, car elles sont fournies avec le dernier patch 3.0 du jeu. Outre les corrections de bugs et ajustements habituels, que l’on peut découvrir ici, il faut noter deux ou trois ajouts intéressants :

  • Vous allez enfin pouvoir gouverner Caed Nua, avec sagesse (ou pas), grâce à de nouveaux événements de forteresse, qui vous obligeront à retourner vous asseoir sur votre trône pour écouter et résoudre les doléances de vos sujets. Et il vaut mieux se déplacer, car ça rapporte généralement des objets assez intéressants(1).
  • Un nouveau mode de jeu fait son apparition : le mode Histoire, que je qualifierai plutôt le mode d’ultra facile(2), tant il biaise les mécaniques de jeu dans le sens du joueur.
  • Une nouvelle quête, à faire de préférence après l’add-on, fait son apparition (voir spolier), où il faudra mettre au pas un hobereau, qui vient contester vos droits sur Caed Nua.
  • Et enfin votre équipe a finalement compris qu’elle pouvait dormir pendant les trajets, et qu’il n’était donc plus nécessaire qu’elle se dirige vers la première auberge après tout voyage un tant soit peu longuet!

Mais passons plutôt à la suite, à savoir une grosse dizaine de nouvelles heures de jeu, dans la nouvelle région des Marches Blanches ; un endroit glacial, qui n’est pas sans rappelé le Val de Bise des jeux Icewind Dale(3). Il y fait froid, il y a de la neige partout, et surtout les natifs et colons de la région ne semblent pas capables de résoudre leur problème tout seul !

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Première chose, sachez que cette histoire n’est disponible que si vous possédez un sauvegarde antérieure à la dernière partie du jeu et donc avant l’entrée de votre héros dans l’Ombre Ensoleillée. Sinon, et bien sinon tant pis, il vous faudra recommencer du début et re-finir la première partie du jeu avant de pouvoir patauger dans la neige.

Par contre si vous êtes munis d’une telle sauvegarde, l’aventure va décider de frapper à votre porte au moyen d’une lettre envoyée par le maire du petit village de Stalwart. Celui-ci souhaite que vous veniez aider son village à nettoyer une ancienne place forte naine abandonnée : la Batterie de Durgan.

Mais une fois sur place vous allez par contre vous rendre compte, que le nettoyage de donjon est loin d’être le point central de cette aventure.

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L’add-on est découpé en deux parties, et contient donc deux quêtes principales, qui se suivent :

La première, la Batterie de Durgan, vous lancera à l’assaut de la forteresse naine, après une enquête qui vous laissera découvrir comment en ouvrir les portes(4). À la clef la découverte de l’ancienne Forge Blanche des nains, cette forge qui n’était évoqué dans le jeu principal qu’à travers la description d’une arme au nom prédestiné : la Dernière Lame de la Forge Blanche.

La seconde interviendra à la suite d’un rêve, d’une vision, d’un avertissement même, qui annoncent l’arrivée d’une armée innombrable, qui ravagera le Dyrwood. Cette fois votre équipe devra faire face pour essayer de résoudre cette situation, à toute une série de fausses pistes et de fanatiques, ainsi qu’aux vestiges d’une ancienne divinité.
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Il n’y aurait que ça, cela suffirait à s’occuper, mais l’aventure est aussi parsemée de toute une série de quêtes et tâches secondaires, qu’il serait dommage de manquer. Et elle contient même un nouvel arc scénaristique, qui vous permettra dans apprendre plus sur deux des plus grands archimages d’Eora, de ceux qui donnent leur nom à des sortilèges de hauts niveaux. Ce second arc scénaristique n’est en rien lié à l’histoire des Marches Blanches, dans lesquelles il ne se déroule pas, et il aurait très pu être placé dans une autre DLC.

Il débute avec la quête Le Siège de CrägHoldt, et est clairement plus dur que tout ce que vous rencontrerez dans les Marches Blanches. Si vous y aller du haut de votre niveau 12, obtenu à la fin du jeu principale, vous risquez bien de vous prendre une belle claque au deuxième groupe de mobs. De toute façon, si vous ne vous êtes pas rendus pas compte, que vous n’aviez pas le niveau après avoir dépensé l’intégralité de vos capacités sur le premier groupe constitué de deux malheureux PNJs ! Je ne peux rien pour vous.

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Vous pensiez avoir fait le plus dur ? C’est pire à l’intérieur ! – Le Siège de CrägHoldt

Sachez néanmoins que grâce à ces deux quêtes, vous serez capable de terminer l’écriture de votre grimoire de sort, ou à défaut, celui d’Atloth.

Trois font de la compagnie(5)

Vous ne supportez plus vos anciens compagnons ? Et bien vous allez pouvoir en remplacer trois, grâce à de nouveaux venus :

  • La Démone du Caroc, un construct assemblé par Animancie, qui héberge l’âme d’une assassine. C’est le compagnon avec l’histoire la plus intéressante, et la seule voleuse du jeu. Sa quête de compagnon est assez rapide, mais elle a le mérite d’exister, et permettra dans savoir un peu plus sur cette étrange entité.
  • Zahua, un moine toxicomane, couvert de cicatrices et clairement masochiste. Bof, surtout qu’il s’extrait d’un tonneau de poisson lors de votre première rencontre, et que l’odeur s’est bien accrochée …
  • Et enfin Maneha, une barbare Aumaua, qui apparaît avec la seconde partie de l’add-on et qui vous entraînera sur les traces d’un ancien monastère dédié à Ondra.
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De gauche à droite : la démone, le moine et la barbare.

Et d’un nouvel attirail tout neuf

Constitué par les Soulbounds. Ce sont généralement des armes, mais il y a quand même une armure et un bouclier dans le lot, que l’on lie à un personnage, et qui vont progresser avec lui. J’aime beaucoup ce principe, même s’il arrive un peu tard dans le jeu. Par contre on ne peut pas ajouter d’enchantements à ces armes.

Elles sont en nombre limitées, toutes uniques, et portent chacune une histoire, qui servira de guide à leur progression.

Vous en trouverez par exemple une, plantée dans la pierre façon Excalibur, qui progressera au fur et à mesure, que vous résoudrez les vers, qui apparaissent sur sa lame(6).

Une autre est une dague, dont les niveaux se débloquent, en infligeant des montants de dégâts cumulés de plus en plus élevés, sachant qu’elle s’émousse à chaque fois, et qu’elle vous infligera donc des malus, jusqu’à atteindre son dernier niveau, où elle révélera toute sa puissante.

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Tout n’est pas débloqué, il ne me restait plus assez de monstres pour ça

Il y a par contre qu’une seule épée à une main de ce genre, et pour débloquer son dernier niveau, il faudra avoir, même temporairement, 30 en puissance(7).

Petits Spoilers et autres petits trucs à savoir

Cela concerne surtout la quête qui apparaît avec le patch 3.0 : le Retour à la Cour et la Bataille de Yenwood.

Lisez-la suite à vos risques périls !

Pour que la bataille se passe au mieux, il faut recruter, en plus des mercenaires que vous obtenez en déboursant 10 000 pièces, deux autres alliés, et chacun de ces alliés est obtenu au moyen de choix bien spécifiques dans les deux partie de l’add-on :

Il ne faudra donc pas tuer la matrone ogre, sachant que les ogres sous son commandement ne sont en rien responsables de l’attaque de Stalwart ; ni le chef du Fléau de FerAdaryc, qui s’avère être comme vous un Gardien. Par contre bien-sûr vous pouvez tuer tout le monde avant de les rencontrer ;-)

Enfin pour que votre victoire soit encore plus éclatante, il suffira d’arriver à résoudre sans effusion de sang le piège, que vous tendra la capitaine Emery, au début de la quête ; elle se retournera alors contre son employeur à la fin (enfin si vous avez vraiment l’avantage).

Et puis les nouvelles annoncées avec la sortie du jeu sont enfin sorties (mais si ça tombe cela fait longtemps qu’elles sont disponibles). Mon compte GOG.com les annonce toujours comme « COMING SOON« , mais on peut les trouver en anglais ici.

Ça me donnerait presque l’envie de recommencer une partie, ou même de me remettre à Baldur’s Gate. D’ailleurs concernant ce dernier, Beamdog va sortir fin mars un nouvel opus ou au moins un add-on particulièrement long, qui se situera entre le premier et le second épisode : Siege of Dragonspear.

Le problème c’est qu’après avoir joué à Pillars of Eternity, même la version Enhanced de Baldur’s Gate, fait un peu vieillotte : pas de mode accéléré(8), des graphiques clairement moins fins que son descendant, et un gameplay d’un autre âge.


(1) : J’ai par exemple reçu ce Moule d’Helwax, qui me permet de dupliquer toute arme ou armure du jeu, sauf les soulbounds bien-sûr.

(2) : C’est simple, le dernier boss des chemins infinies, qui est pourtant particulièrement difficile en normal (sauf en trichant et en exploitant un bug, qui permet de le pétrifier, bug qui de toute façon est corrigé, Nah !), et demande une stratégie bien rodée, des placements au millimètre, et une bonne préparation ; et totalement trivial en mode Histoire. L’IA des personnages réglées en mode agressif pour tous, vous permet de vous asseoir dans votre siège et de le regarder mourir sans lever le petit doigt, c’est dire !

(3) : Ok, pour le coup Val de Bise c’est la traduction littérale d’Icewind Dale.

(4) : Et non, dire « Ami » en ancien Engwithan, n’ouvrira pas la porte.

(5) : Mais d’où vient ce titre ?

(6) : Celle-ci est un peu spéciale, car en plus vous ne pourrez pas choisir à qui la lier, vu qu’elle s’attachera à la première personne, qui la retirera de la pierre. Attention donc !

(7) : C’est une énigme insolvable, si vous n’avez pas au moins 17 en Puissance nativement ; car on ne peut avoir que quatre bonus par caractéristique, celui de repos (+3), un pour les objets magiques (un casque donne jusqu’à +4), un pour les armes (il faut donc une arme à une main à équiper en même temps que l’autre, je n’ai trouvé qu’un bonus de +1), et enfin un bonus pour la nourriture, les sorts ou des effets activables d’objets magiques (+5 grâce à un Chanteur par exemple).

(8) : Vous pouvez toujours aller trifouiller le fichier Baldur.ini, et augmenter la valeur framerate ce qui accélère artificiellement la vitesse de jeu, mais ce n’est pas comparable.


Classé dans:Critique, Jeu Vidéo Tagged: Jeu Vidéo

Succès de deux Dragons

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Le dernier jour des campagnes participatives sur l’adaptation française de Dungeons & Dragons 5 venant de se terminer(1), il est temps d’en faire un petit compte rendu.

Tout ce que l’on peut dire c’est que le duo de campagnes a connu des rebondissements, et même si elles se sont toutes les deux terminées sur des succès, on a quand même eu droit à deux ou trois règlements de compte et coups bas du plus mauvais effet entre éditeurs. Ajouter à ça les discours partisans et emplis de mauvaise foi de certains souscripteurs, et il y avait de quoi bien rire durant ces deux mois de crowdfunding.

Mais passons plutôt aux résultats. Ils sont excellents et plus pour la campagne Héros & Dragons des éditions Black Book, et tout à fait honorables pour Dragons chez les éditions Agate RPG.

Héros & Dragons

D’abord commençons par la campagne des Hommes en Noir, qui nous gratifient pour l’occasion d’une exceptionnelle réussite, puisque l’intégralité des paliers a été débloquée. Au final ce sont 329 683€, qui ont été récoltés, grâce à 1416 participants uniques ! Et à cela se rajoute les paliers obtenus sur les réseaux sociaux, pour quelques goodies de plus.

Et on en regretterait presque, le manque d’imagination des éditeurs, et qui n’ont pu proposer de paliers pour les montants de 300 000 à 330 000 €. Je suis pourtant sûr que l’on aurait pu dépasser cette dernière somme, si les participants avaient pu en espérer quelque chose.

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La gamme et ses bonus

Donc compte tenu que 10 000 est inférieur à 329 683, le financement est validé, et largement en plus. Le triptyque prévu initialement se voit donc enrichi :

  • d’un recueil de onze scénarii ;
  • d’un environnement de campagne : Les Cinq Royaumes ;
  • d’un art book / making-off ;
  • d’un set de dés, de dés pipés et de leur bourse ;
  • de diverses aides de jeu pour MJ en mal d’architecture ;
  • de packs de cartes de sorts pour chaque type de jeteurs de sorts du jeu;
  • d’une offre low-cost, avec une version du triptyque au format poche ;
  • et d’un album de Monghol & Ghota.

Pour ceux qui ne les connaisse pas, Monghol et Ghota sont les deux sympathiques abrutis, qui illustraient de quelques cases le magazine Casus Belli, généralement les deux guerriers finissaient transformer en banane par la voix-off de leur némésis : l’infâme Magot 27(2).

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Monghol et Ghota croqués pour l’occasion.

Côté contenu, l’éditeur avait déjà prévu d’enrichir de sa propre plume celui du SRD, donc il n’y a pas de grosse surprise, mais on notera néanmoins le déblocage de toute une série de nouvelles races d’humanoïdes : l’homme-serpent, l’aasimar, le pendant céleste du tiefling aux origines démoniaques, le demi-ogre, et le felys(3).

Et ce sera aussi l’occasion de retrouver un ancien univers de campagne : Alarian(3), qui sera probablement décrassé pour l’occasion.

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Un beau succès, une date de parution en octobre 2016, qui ne devrait pas prendre plus d’un mois de retard (question d’habitude), il n’y a donc plus qu’à attendre.

Il est dommage par contre, que le clash entre les deux éditeurs ait repoussé à une date ultérieure à la sortie physique, celle de la mise à disposition de la traduction. Il n’y a donc aucun espoir pour une sortie PDF en avance, comme pour la campagne Anathazerïn (PDF en août pour une sortie physique en novembre).

heros-dragons-laelith

La dernière news énigmatique en question

Pour s’occuper jusqu’à l’automne, il ne reste donc plus qu’à se creuser les méninges pour découvrir ce que BlackBook peut bien nous réserver avec sa dernière news(4de campagne.

Dragons

Pour la seconde campagne, je pense que l’on peut utiliser le qualificatif de « mouvementé ». En effet celle-ci, suite à un rappel à l’ordre de Wizard of the Coast(5), a dû subit un changement pour le moins radical et structurant :

Une petite semaine avant la fin, Agate a dû revoir sa copie sous la pression de l’éditeur américain : pas de version traduite du SRD sans ajout et pas de triptyque non plus. La campagne a donc été prolongée pour parer à tout problème en cas d’annulation du projet et surtout pour laisser le temps à l’éditeur de la refondre.

Malheureusement les nombreux jours sans nouvelle, ont quelque peu érodé la confiance des souscripteurs, et résultat le financement a donc au mieux stagné voir régressé aux alentours de 120 000€.dragons-demon

Au final le triptyque a été transformé en tétralogie, tout en gardant un prix similaire ; et comme à nombre de pages équivalent, il est plus cher de sortir 4 livres que 3, il a fallu faire une croix sur certains des paliers débloqués, qui ne sont désormais plus offerts en cadeau(6).

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Ça change de l’habituel : Manuel des joueurs, Guide du Maître et Bestiaire Monstrueux

Et puis si cela n’avait pas suffi, cinq jours avant la seconde fin de la campagne, Agate pose la question, qui fâche et qu’elle aurait mieux fait d’enterrer (surtout si près du final) : Quel avenir pour le projet DRAGONS si nous obtenons la licence officielle ?

Au début de la campagne, cette vision était assez floue, et on ne savait pas trop, moi compris, à quoi cela s’attendre en cas d’obtention de la licence.

Mais quand on apprend que cela aurait donné une version identique à l’original : même nombre de pages, mêmes illustrations, aucun ajout et surtout un prix similaire ; on peut comprendre que les souscripteurs des options «Dragon»s (les quatre livres en version standard), aient un peu râlé de ne se ne retrouver alors plus qu’avec l’unique premier volume : le Manuel des Joueurs !

Et on est donc reparti pour une période de stagnation jusqu’à l’abandon de l’idée.

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Un beau gâchis sans lequel, on aurait pu espérer un bien meilleur dénouement, que les 134 959€ récoltés pour 2213 contributeurs (attention, ici ce sont des contributions plutôt que des contributeurs).

Même si tous les paliers n’ont pas été débloqués, on a quand même obtenu de nombreuses choses par rapport à la simple traduction du SRD prévue initialement :

  • au moins trois cents pages de rajout maison, qui se répartiront entre les 4 livres ;
  • un univers de jeu, qui reste à définir, mais qui d’après les votes sera quelque chose à mi-chemin entre la dark et la high fantasy ;
  • un set de dés, ainsi que deux dés métalliques (fer et cuivre, le second étant devenu payant) ;
  • des packs de cartes pour l’intégralité des sorts du jeu ;
  • trois scénarii intégrés au volume Univers ;
  • une illustration pour chaque monstre du bestiaire(7) ;
  • et un module séparé écrit par Ed Greenwood.
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En cadeau pour toute souscription précoce

Le crowdfunding d’Agate reste néanmoins un succès, et il faut quand même reconnaître, qu’ils ont atteint 12 fois leur objectif initial. Mais avec une offre de la moitié du prix de celle de son « adversaire », il semblait impossible de toute façon d’atteindre le même niveau.

Et puis l’éditeur ayant tout fait pour mettre des bâtons dans ses propres roues, cela n’a rien arrangé.

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On notera par contre, que les deux éditions proposeront chacune leur propre traduction du SRD, vu que les éditeurs n’ont pas réussi à s’entendre sur le sujet, c’est d’ailleurs de là qu’est parti le clash susmentionné.

J’espère juste que les heurts entre éditeurs, puis entre souscripteurs ne se transféreront pas autour des tables, ça serait vraiment dommage.


(1) : Au début de la rédaction de l’article c’était vrai, en tout cas.

(2) : Comprendre un magicien de niveau 27 spécialisé en transmutation.

(3) : Que ce soit les Felys ou Alarian, les deux sont vraiment des antiquités excavées des premiers numéros de Casus Belli. Les Felys sont une race d’homme-chat créé pour le n°2 du magazine paru en novembre 1980; tandis qu’Alarian est un cadre de campagne créé pour le n°13 en 1983. Pour ceux qui étaient trop jeunes à l’époque pour savoir lire (mon cas), ou tout simplement être nés, sachez que ces deux éléments ont été repris pour le troisième hors-série du magazine quelques dix ans plus tard.

(4) : Oui je sais que Laelith est une ville médiévale imaginée par Casus belli !

(5) : L’éditeur et détenteur de la licence Dungeon and Dragon, qui a mis à disposition en OGL – Open Gaming License, 400 pages de son jeu. Mais quand même il y a un certain nombre de règles à respecter pour pouvoir les utiliser, et pour le coup Agate RPG, en a omises certaines.

(6) : On peut néanmoins les acheter à part.

(7) : La chose avait été débloquée et annoncée avant le remaniement en quatre volumes, j’espère qu’elle n’est pas passée à la trappe.


Classé dans:Jeu de Rôle, News Tagged: Dungeon & Dragon, Jeu de Rôle

Livre Paris 2016 et Anthologie

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Que retenir de ma visite de samedi au salon du livre 2016 ? Et bien qu’il faut une excellente raison pour y aller, ou alors qu’il faut aimer les noyades de foule(1). Surtout qu’on ne peut plus espérer faire dédicacer ses bouquins, car il faut désormais les acheter sur place !

Heureusement pour moi, j’avais une bonne raison pour m’y rendre, car j’avais promis d’aller découvrir pour sa sortie une anthologie, du plomb à la lumière, dans laquelle une amie publiée sa première nouvelle.

Mais je vais plutôt laisser ce livre pour la fin …

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… Et présenter mes autres acquisitions, qui au final sont assez peu nombreuses, car je me suis limité à cinq livres ou bandes-dessinées(2).

J’ai commencé par une bande dessinée, avec un tome de l’intégrale prestige du Donjon de Naheulbeulk, qui s’orne maintenant d’une dédicace du scénariste, John Lang. J’ai même pu récupérer un D6 version naine, qui pour le coup aurait dû être en pierre – Avez-vous déjà vu un nain miner du plastique, moi non :-)

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On voit le fameux D6 sur la gauche de la couverture.

Au passage j’en ai profité pour obtenir quelques informations sur l’anime, dont voici 2 petits visuels pour patienter : 1 et 2 ; il devrait sortir pour cette fin d’année, enfin ! De son côté le jeu vidéo progresse, sa maquette étant fini, il ne reste plus qu’à trouver un éditeur.

Dommage par contre que le dernier tome « Chaos sous la montagne » n’était pas disponible, j’aurais préféré la dédicace dessus, c’est le seul qu’il me manque.

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PoC : l’auteur de la saga audio, des livres, du JDR et plus récemment acteur.

Au gré des allées, je suis tombé sur le stand des Éditions Critic, et j’en ai profité au passage pour compléter ma collection des Lasser, Détective des Dieux de deux nouveaux tomes ; une petite discussion plus loin, et j’y rajoutais aussi une dédicace sur chaque volume.

C’est l’occasion de reprendre les aventures de Lasser, là où elles s’étaient arrêtées, et de ne surtout plus avoir d’excuses pour sortir mon propre article sur le sujet.

Pour le dernier livre je me suis rabattu sur un auteur et un texte que je ne connaissais pas : Feldrik Rivat avec le premier tome des Kerns de l’Oubli, dont le synopsis m’a paru intriguant avec sa sombre histoire de malédiction et de réincarnation dans un monde magique de l’antiquité au haut moyen-âge.

Je verrai bien ce qu’en donnera la lecture, mais où serait le plaisir de lire, si l’on ne s’aventurait jamais en territoire inconnu.

livre-paris-2016-autresEnfin comme évoqué plus haut, voici le but de ma visite et cinquième volume de mes achats : l’anthologie Du Plomb à la Lumière aux éditions Le Grimoire, qui se compose de 21 nouvelles de science-fiction et de fantasy, avec pour unique lien le thème exprimé dans son titre.

Quand j’ai lu le thème, je dois avouer avoir spontanément pensé à l’alchimie, mais heureusement les éditeurs n’en ont conservé qu’une sur le sujet, ce qui donne un ensemble de textes très différentes dans leur thème, leur univers et leur style.

C’est la seconde anthologie de la collection Mille Saisons, et elle reprend le même principe que la précédente : un vote des lecteurs pour élire la meilleure nouvelle(3; le gagnant ou la gagnante désigné(e) l’année suivante, se verra alors offrir le financement de son propre roman prolongeant son texte.

livre-paris-2016-du-plomb-a-la-lumiereEn plus chaque histoire est sera accompagnée d’une musique spécifique à écouter durant la lecture (pour l’instant seules deux des nouvelles sont arrangées). Pour ma part je préfère le calme pour mes lectures, mais ces musiques mériteront au moins d’être écoutées.

Les chiffres de vente annoncés sont excellents avec près de 300 livres vendus sur les seules quatre jours du salon, et si vous voulez plus d’informations sur les différentes nouvelles, vous pouvez aller consulter ici les différentes interviews de ses auteurs – merci à Lael pour cette information –

Par contre en lisant la préface, je ne peux qu’être moyennement d’accord avec leur parti pris sur le livre numérique. Je suis à l’unisson sur le côté bien plus pérenne du papier, dont la durée de vie dépasse plusieurs siècles, par rapport à des 0 et de 1 fixé sur un support magnétique ; cependant une version numérique reste quand même plus souple et pratique (cf. note 2).

Et puis il faut rester cohérent, si l’on est contre le support numérique, il faut l’être totalement et ne pas proposer les musiques d’accompagnement au format QR-Code à écouter sur internet, un disque vinyle, pour être totalement analogique, aurait été plus pertinent :-)

le-seigneur-des-anneaux-traduction-lauzonSinon n’oubliez pas que nous sommes le 25 mars, c’est à dire le jour de la chute de Sauron et du Tolkien Reading Day.

Pour cette occasion je vais débuter la lecture de la nouvelle traduction du Seigneur de Anneaux par Daniel Lauzon, mais ceci est une autre histoire…


(1) : C’est le niveau supérieur du « bain de foule » ! Car là clairement on a vraiment le sentiment d’être étouffé.

(2) : Certaines mauvaises langues diraient qu’une sciatique n’aide pas à ramener une tonne de livre, moi je dirais plutôt, que l’air du poche étant révolu, le fait de ne pouvoir plus compter que sur des grands formats , pose des problèmes de logistique basique : ça ne rentre pas dans un sac !

(3) : Attention il faut posséder le livre pour voter, car le système nécessite un code unique que l’on trouve en fin de lecture. À noter que seules 20 nouvelles sont offertes aux votes, la première est hors-concours, car elle ne suivait pas assez le thème, néanmoins les éditeurs l’ont suffisamment aimée pour insister et l’intégrer à l’anthologie. 


Classé dans:Livre, News Tagged: Livre, Salon

April Fools’ Day on the web

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Nous sommes le deux avril, hier c’était donc le … premier (merci à ceux du fond, qui suivent), c’est donc une nouvelle fois l’occasion pour les différents acteurs du net de sortir leur canular de année, et puis de nous laisser lire les réactions à chaud sur le sujet des personnes n’ayant pas percuté sur la date.

Par contre il y a eu quelques ratés cette année, notamment chez Google avec le bouton Send & Mic Drop, qui pendant quelques heures c’est ajouté aux possibilités de Gmail : le mail envoyé par cet intermédiaire, se voyait adjoindre une image de minion lâchant son micro, et vous n’étiez alors même plus averti d’une éventuelle réponse, le moyen ultime en somme d’avoir le dernier mot(1).

gmail-mic-drop

Sauf que ça n’a pas plus et Google a rapidement fait marche arrière. C’est un peu étrange, que cela ait pu être aussi dommageable, mais soit. Et s’il fallait retenir quelque chose, c’est qu’il vaut mieux lire avant de cliquer !

Heureusement tous ne se sont pas plantés ! En voici trois autres particulièrement réussis.

LDLC, mon poisson préféré

C’est tellement dans l’air du temps, l’écologie, le bio, tout ça. Que le revendeur informatique LDLC a décidé de proposer un ordinateur à faire pousser !

pc-bio

Garanti sans OGM ! Tu m’étonnes !

Vous pouvez aller commander ou pas, ici . On pourra noter, qu’ils ont assuré leurs arrières en ajoutant la mention : « Image non contractuelle« .

Le Canada

Un pays, qui n’a pas froid aux yeux, vu qu’il a décidé de déclassifier le dossier d’un de ses plus grands militaires, James « Logan » Howlett, alias « Wolverine » !

canada-declassification

Allez vite sur la page Facebook de la bibliothèque et archives du Canada, avant que ces archives ne disparaissent d’un coup de griffes ; le principal intéressé n’étant pas mort, il pourrait en prendre ombrage.

Burger King

Enfin une chaîne de fast-food, qui s’inquiète de notre ligne, vu qui propose désormais leur frite à l’unité !

Mon passage préféré :

– Je peux te piquer une frite ? 
– Ben non !

Et vous qu’avez-vous préféré lors de cette journée bien particulière ?


(1) : Ce n’est pas exactement la traduction de Mic Drop en français, mais c’est ce qui s’en rapproche le plus. À noter que l’expression américaine est bien plus force que la notre … à la limite de l’insulte.


Classé dans:News Tagged: 1ier avril

Lucifer

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Depuis quelques années on voit fleurir toute une série d’adaptations de comics, qui oscillent entre de franches réussites, comme les premières saison de Daredevil(1) et Jessica Jones, et de beaux gâchis sans lendemain -comprenez sans deuxième saison- C’est l’époque…

Il y a quelques années, c’était les séries d’enquêtes qui étaient à la mode, encore avant c’était celles sur les créatures de la nuit, mais désormais ce sont les super-héros et autres adaptations de des bande-dessinées US, qui tiennent le haut du pavé ou plutôt des petits et grands écrans.

On n’est pas loin de l’overdose, mais heureusement de temps en temps, on en a quelques-unes qui sortent du lot, et qui sans renouveler le genre, présente quand même quelque chose de différent et rafraîchissant.

C’est le cas de la série Lucifer, même si pour le coup elle ne présente pas un super héros. On a bien affaire ici à un être surnaturel : Lucifer MorningStar(2), mais ce n’est pas un héros, mais plutôt un petit garçon en rébellion contre son père.

Et heureusement ce n’est pas non plus une série horrifique présentant un maître des enfers en quête d’âmes. On est plus dans un registre comique, qui présente Lucifer, commandé à régner sur les Enfers pour s’être rebellé contre son Père quelques instants seulement après la Création ; qui lâche son job et abandonne son trône pour prendre des vacances à durée indéterminée…

– Your return to the underworld has been requested.

– Let me just, uh, check my calendar. Yeah, here it is. Uh, the seventh of never through to the 15th of ain’t-gonna-happen.

Episode 1 – Pilot

Il débarque donc à Los Angeles, et tient désormais un piano bar : le Lux.

LUCIFER: Pictured: Tom Ellis as Lucifer. ©2015 Fox Broadcasting Co. CR: John P. Fleenor/FOX

Lucifer – Tom Ellis

Et Après avoir passé l’éternité à punir les coupables, qui débarquent en son domaine, il entend bien s’amuser un peu.

Le problème, c’est qu’il a un peu de mal à s’intégrer, et manque cruellement d’empathie, mais pas de narcissisme. Étrangement il ne supporte pas le mensonge(3), ainsi que l’hypocrisie.

Il ne cherche pas à collecter d’âme non plus, il a assez de travail sans s’en rajouter, et ne supporte donc pas quand on lui colle tous les malheurs du monde sur le dos.

– Oh, right, so the Devil made you do it, did he?
– The alcohol and the drugs, the topless selfies. The choices are on you, my dear.

Episode 1 – Pilot

Par contre s’il fait une promesse, il la tiendra : – My word is my bond!, dit-il. C’est ainsi qu’il a tissé tout à réseau d’alliances et de services, qui lui permet d’obtenir tout ce qu’il souhaite. On pourrait presque le considérer comme un entremetteur ou un courtier.

On ne le voit pas proposer des services d’assassinat ou autre, par contre il est prêt à donner de sa personne, au sens propre comme au figuré.

Les personnages

lucifer-selfLucifer MorningStar – Tom Ellis

Archange déchu et désormais en vacances pour une durée indéterminée.

Aime : révéler les petits secrets inavouables de ceux, qui croisent sa route.

N’aime pas : les enfants, les menteurs et prédicateurs, ce qui pour lui revient un peu au même ; et surtout son propre Père, qu’il ne comprend pas et qu’il estime injuste, que ce soit pour lui ou les humains, enfin surtout pour lui !

Il a la capacité de forcer les gens à lui révéler leurs plus sombres désirs :

People like to tell me things…

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Chloe Decker – Lauren German

Inspecteur au L.A.P.D. ostracisée par ses collègues.

Aime : sa tranquillité, sa fille.

N’aime pas : les ripoux, ainsi qu’un certain prétentieux, qui se prend pour le prince des enfers.

Elle semble immunisée aux pouvoirs de suggestions de Lucifer, et a eu un passé avant sa profession de représentante de l’ordre.

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Amenadiel – D.B. Woodside

Ange de l’Ost Céleste, il essaye de convaincre Lucifer de retourner en son domaine et de reprendre son travail.

Aime : ???

N’aime pas : son Frère Lucifer, devoir servir de gardien des damnées en attendant que le fils préféré retourne à sa place.

Il est prêt à tout pour arriver à ses fins, et ne semble pas éprouver beaucoup de scrupules vis à vis des dégâts collatéraux.

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Dr. Linda Martin – Rachael Harris

Psychiatre de son état, et depuis sa rencontre avec Lucifer, elle lui sert de thérapeute.

On ne sait qu’assez peu de choses sur elle, si ce n’est que Lucifer à découvert son désir caché(4), et qu’il paye ses consultations en nature.

Elle voit en ce patient un peu particulier, un cas médical particulièrement intéressant : pensez-vous, un homme qui se prend pour le seigneur des enfers, et lui explique ses difficiles relations paternelles …

Et après ?

Que pourrait-on bien faire comme série avec ça ?

Le pilote se met en place sur la trame d’une enquête policière, et c’est celui que j’aime le moins.

Mais après quelques épisodes, la partie policière passe au second plan, ainsi que  le fait que Lucifer passe de tourmenteur des Enfer, à celui des criminels à Los Angeles. Elle laisse alors plus d’espace à Lucifer et à ses problèmes, qu’ils soient psychologiques ou plus terre à terre.

Au final c’est une  série « lucifo-centrique », et cela colle parfaitement, vu que le personnage est lui-même particulièrement égocentrique.

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La série n’est pas exempt de défauts, surtout dans ses premiers épisodes, mais elle se regarde très bien dès qu’elle a vraiment démarré.  Et Tom Ellis est parfait dans ce rôle avec ce petit air à la fois  hautain, charmeur et naïf.

Les différences avec le Comics

La série est adaptée du comics Lucifer, qui est un spin-off  de Sandman de Neil Gaiman : le Lucifer, qui y est dépeint a aussi abandonné son trône des Enfers pour s’installer à Los Angeles, et ouvrir un bar.

Mais à partir de là, les différences sont tellement nombreuses, qu’il vaut mieux les considérer comme deux histoires séparées, et non comme une série ayant très mal adapté le comics. On commence à raccrocher quelques wagons à partir de l’épisode 6, mais il y a encore du chemin à parcourir, et l’influence de Lucifer reste bien plus « édulcorée » que dans le comics.

Et puis contrairement au comics, Tom Ellis n’est pas blond(5). Cette image est peut être bien le seule lien entre les deux:-)

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(1) : La première est excellente, par contre j’ai été un peu déçu par la seconde saison.

(2) : J’espère que la traduction française n’ira pas jusqu’à traduire son titre : l’étoile du levant, ça ne rendrait pas du tout.

(3) : Étrange pour un être, qui porte aussi le titre de Prince des Mensonges.

(4) : Le Hot Yoga, je vous laisse deviner de quoi il s’agit.

(5) : Merci à Nevertwhere pour avoir bien insisté sur ce sujet la dernière fois.


Classé dans:Critique, Série Tagged: Série US

Lasser, un privé sur le Nil

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Une bonne description pour les débuts de Jean-Philippe Lasser, que ce titre, mais étrangement il s’avère que c’est aussi le titre du premier tome de ses aventures. Des aventures, qui nous entraînent d’un prologue gaulois jusqu’à la terre des pharaons : la vallée du Nil.

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Première de couverture du premier tome

Il y a trois semaines quand j’ai rencontré au salon Livre Paris, deux des quatre mains écrivant cette série de romans : Sylvie Miller ; la première chose qu’elle m’ait dite, était : « J’espère que vous ne vous êtes pas ennuyé !« .

Pari réussi, ce ne fut effectivement pas le cas : l’humour est omniprésent dans ces pages et l’univers, qui y est décrit, amène quelque chose, que je n’avais encore jamais rencontré dans le genre du Policier.

C’est un Polar(1), oui, mais même j’ai eu grosse préférence pour la science-fiction et la fantasy, le synopsis de ce premier tome réunissant les genres, m’a convaincu de me lancer(2).

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Dès les premières lignes du roman, on se retrouve donc propulser en 1935 sous le règne de Ramsès XXVII(3) dans un univers alternatif, où les divinités antiques n’ont pas disparus, et marchent encore parmi les hommes. Enfin je dis « marchent », elles sont plutôt du genre à rouler dans le dernier bolide de l’époque pendant que les simples humains se contentent de se déplacer à pied.

Dans ce monde, Lasser est l’archétype du détective blasé et poisseux : celui, qui s’occupe des enquêtes miteuses, que ses confrères n’oseraient même pas accepter, et qui semble toujours avoir un verre de whisky pur malt à la main quand il est désœuvré.

Au début du texte, il officie dans le sud de la Gaule, et se tient à l’écart des Dieux. Mais un jour il croise la route de Ounénet, une « pauvre » jeune fille égyptienne, qui a été « enlevée » par un baron de la pègre de Marseille Marselha(4).

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N’écoutant que son cœur ou alors une autre partie de son anatomie, il ne peut s’empêcher de la libérer. Et malheureusement cela l’oblige à quitter précipitamment le pays pour fuir la vengeance du mafieux. Il met donc le cap sur l’Égypte, et après quelques semaines il se retrouve dans une situation égyptienne similaire à celle, qu’il occupait en Gaule, troque alors juste le comptoir du Bar de la Marine pour celui de l’Hôtel Sheramon. On ne refait pas !

Mais c’était sans compter la déesse Isis, qui l’aborde un jour qu’il sirotait tranquillement son whisky sec au bar, et lui propose une enquête : retrouver le manuscrit de Thot, qu’elle a perdu qui s’est égaré.

L’enquête pue les complications à plein nez, mais comme il est assez dangereux de décevoir ou d’ignorer les divinités, Lasser accepte cette demande empoisonnée :

Lasser – Pourquoi m’avoir choisi ? Anubis est bien meilleur que moi, en plus c’est l’un de vôtres.

Isis – Parce qu’il a peut-être volé le manuscrit. […] Je ne peux faire confiance à aucune de mes relations. J’ai besoin d’un enquêteur honnête pour retrouver ce manuscrit. Pas forcément doué, mais intègre.

Et ainsi démarre sa nouvelle carrière de grouillot des dieux. Car une fois cette histoire de manuscrit réglée, il est recruté par Sekhmet pour une affaire de chat perdu ; puis il aide ensuite Osiris à retrouver sa virilité, et règle enfin un problème d’irrigation à sa source divine. Et tout ça dans le premier tome !

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Première de couverture du deuxième tome

Les enquêtes sont assez basiques, et il n’y a pas de révolution de ce côté, par contre du côté des personnages c’est beaucoup plus intéressant, et on se prend à s’attacher à Lasser et ses compagnons.

Que ce soit Fazimel, la réceptionniste de l’hôtel Sheramon au caractère bien trempé, qui lui tient lieu de collaboratrice ; ou le chat parlant Ouabou, que Sekhmet lui colle dans les pattes, et qui deviendra son meilleur ami.

Et puis il y a les autres, les divinités, qui remplissent à elles seules la presse à scandale de l’époque : Seth, qui se prend tantôt pour Al Capone, et tantôt pour un boxeur, quand il a besoin de chahuter notre héros ; Isis, qui désintègre tous ceux, qui lui jettent un regard un peu trop langoureux ; ou Horus, qui batifole avec la fille de Zeus de visite en Égypte.lasser-un-mariage-a-l-egyptienne-encart

Des Dieux et des Déesses, qui portent désormais un intérêt tout particulier à notre détective, et lui font subir tour à tour leurs caprices et caractères ombrageux.

Ce qu’on peut dire c’est Sylvie Miller et Philippe Ward ne laissent pas un moment de répit à notre héros, et c’est pour notre plus grand plaisir. Le résultat : un livre, qui se lit étonnamment vite, et que l’on savoure du début à la fin, mais plus pour son humour et dépaysement que pour son côté polar.

Je ne sais pas, où les auteurs vont s’arrêter, mais les aventures de notre investigateur ne vont terminer ainsi, vu que les dernières pages de ce premier tome annonce déjà le deuxième : Mariage à l’Égyptienne ; et que pour l’instant elles s’étirent sur une nouvelle(5et quatre romans.

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Un petit souvenir pour bien débuter le tome 2


(1) : Le dernier que j’ai lu, remonte à plusieurs mois, c’était lors de ma relecture d’un paquet de nouvelles de Sir Arthur Conan Doyle.

(2) : En fait plutôt suite à la lecture d’un article sur le tome 3, que l’on peut trouver ici, qu’à celle du synopsis.

(3) : Ne chercher pas celui-là, il n’est pas dans Wikipedia ; dans notre monde, il n’y a eu que onze Ramsès.

(4) : Étrange que ce soit la version occitane du nom de la ville, qui soit utilisée ici, plutôt que sa version antique grecque : Μασσαλία ou Massalia.

(5) : Cette nouvelle est paru dans l’anthologie «Fragments d’une Fantasy Antique», et raconte la première apparition de Jean-Philippe Lasser dans les pages de «Voir Pompéi et Mourir».


Classé dans:Critique, Livre Tagged: Livre, polar

Le Seigneur des Anneaux – Nouvelle traduction

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J’ai un peu honte de dire, je n’ai pas relu le Seigneur des Anneaux depuis le début du millénaire et la sortie des films. Je pourrai dire que c’était  pour attendre que les trois volumes de la nouvelle traduction soient sortis, mais dans ce cas, il faudrait que je trouve une autre excuse pour les années d’avant 2014.

Mais au final c’est très bien comme ça, et j’ai pu pleinement profiter de ma relecture débuter le Tolkien Reading Day dernier, avec la nouvelle traduction de Daniel Lauzon.

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Il y eu un avant, et il y eu un après

Et que dire du plaisir de retrouver quelques oubliés des films, comme Tom Bombadil, Bill le Poney et Glorfindel. Non vraiment il était temps que je m’y remette.

Nouvelle traduction, nouveau format

Ma première version était une édition Presse Pocket de 1989 sans illustration, autre que les cartes et la Porte de la Moria en noir et blanc(1). Puis j’ai ensuite acheté la version du centenaire de la naissance de J.R.R. Tolkien en 1992😉 un beau volume aussi maigre qu’un dictionnaire et illustré par Alan Lee.

Ces deux éditions étaient basées sur la seule traduction française de l’époque, celle de Francis Ledoux. Mais désormais, je vais pouvoir y adjoindre la nouvelle version, reprenant les mêmes illustrations d’Alan Lee que précédemment, mais cette fois avec la traduction de Daniel Lauzon.

Chacune de ces éditions a ses avantages, et comme seuls les deux premiers tomes de la nouvelle mouture sont sortis, il va falloir attendre quelques mois, avant que trois versions physiques du Seigneur des Anneaux, ne trônent dans ma bibliothèque.

Bien-sûr c’est sans compter les versions numériques …

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Première de couverture du premier tome

Du côté du pinceau, on retrouve respectivement 18 et 16  des précédentes illustrations d’Alan Lee(2), ainsi qu’une refonte des cartes des  Terres du Milieu et du Comté, nouvelle traduction oblige. Dommage par contre que les illustrations soient réunies en trois cahiers par tome, leur insertion entre les pages y faisant référence aurait été plus intéressante.

Côté crayon, en plus du texte bien connu dans une nouvelle traduction, on découvre un avant-propos, qui explique rapidement l’histoire de cette édition.

À noter que cette préface annonce un volume complémentaire, qui contiendra les différents index de l’histoire et probablement les appendices : on dirait bien qu’un quatrième volume se profile à l’horizon …

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Une version illustrée, cela s’est déjà vu ; le fond, l’histoire reste identique, encore heureux ;  il y a donc que la forme, qui change ? C’était prévisible, mais c’est le lot de ce genre de nouvelles traductions.

Je ne connais peu de romans de Fantasy ou Science-Fiction, qui ont eu droit à une autre traduction française complète  et non juste une version amendée. Et ici on n’est clairement pas dans le second cas, car le style d’écriture changeant radicalement.

Le ton est plus soutenu dans l’ensemble, et il est  ainsi plus proche de niveau linguistique utilisé par Tolkien(3; mais parfois il devient plus familier, limite campagnard, quand on touche au parler des Hobbits et plus particulièrement à celui de Sam. C’était quelque chose qui ne transparaissait pas avant.

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Autre ajout intéressant, qui illustre le changement de forme par excellence : les chansons et poèmes sont enfin en rimes, et même si de temps en temps les nombres de pieds sont incorrects, c’est bien plus musical qu’auparavant.

Et parfois la métrique est même respectée, et surtout on en comprend enfin le sens artistique:-)

Gilthoniel ! Ô Elbereth !

Tes yeux sont d’argent clair et ton souffle est lumière !

Nous te chantons cet hymne, Ô Neige immaculée,

D’une contrée lointaine au-delà de la Mer.

En rimes croisées

Je passerai sur la version précédente, qui ne rimait en rien, et surtout sur son utilisation du terme « haleine » à la place de celui « souffle », qui n’arrangeait pas le portrait de la Reine des Valars(4).

Mais sinon c’est une histoire de fromages ou d’anneaux ?

Qu’est-ce que cette histoire de fromage ? Frodo aurait-il reçu une tome de Cantal à la place de l’Anneau Unique ?

Quand même pas même si c’est dommage pour lui😉, mais je dois avouer, que dans cette édition deux traductions particulières  porte une connotation plutôt « laitière » :

  • la première concerne le changement de genre de La Comté, qui devient Le Comté, ce qui est plus proche du terme « Shire » et donc de son équivalence française, soit un domaine administré par un comte ;
  • la seconde est sur le nom de la ville de Bree, qui devient Brie, probablement pour que les français arrivent enfin à la prononcer comme il faut !
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Il faut zoomer un peu, mis on retrouve les deux noms sur la nouvelle carte

Mais il n’en reste pas moins, que cela nous donne deux beaux fromages, dès le premier livre(5) ;-)

Du côté des patronymes, à quelques exceptions près, je préfère les nouveaux. Notamment avec la disparition de Sacquet au profit de Bessac, et celle des […] de Besaces pour les […] d’Escarcelles, qui se rapproche plus du côté hautain du Sackville anglais(6).

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La maison de Bombadil à l’ombre des Galgals Coteaux des Tertres

Au final il n’y a vraiment que deux traductions, qui ne sont pas passés. Tout d’abord celle du surnom d’Aragorn, qui devient désormais l’Arpenteur, aie ! Ça reste très impersonnel quand on le hèle ainsi, et on ne retrouve plus le côté affectueux de Grands-Pas.

Et ensuite celle de la demeure d’Elrond, Imladris, qui devient Fendeval à la place de Fondcombe ; mais là par contre je pense que c’est plus dû à une question d’habitude.

L’ensemble est assez bien traduit, et je n’ai donc pas été trop gêné à la lecture, nonobstant quelques erreurs de typographie et de mots oubliés en fin de ligne(7), rien de bien méchant compte tenu du nombre de symbole des livres.

Je regrette par contre que l’histoire de pouce de Sam n’est toujours pas été bien rendu (un bon point pour celui ou celle, qui trouve de quelle histoire je parle).

Le premier tome est maintenant terminé, mais j’ai met le deuxième en pause en attendant d’avoir quelques nouvelles sur la sortie du dernier volume, c’est que je nous voudrais pas à avoir à patienter une année pour finir l’histoire.

Et pour conclure je terminerai sur le fait que grâce à cette édition j’ai pu enfin retrouver le plaisir de mes premières lectures. Par contre j’ai un peu du mal à faire la part du plaisir dû à la nouvelle traduction et de celle dû à une relecture du livre  après une décennie.


(1) : Enfin elle est plus grise et beige désormais.

(2) : 18 pour le premier volume et 16 pour le second.

(3) : C’est quelque chose dont on se rend vite compte à la lecture du Seigneur des anneaux dans le texte, qui est un cran plus difficile à lire qu’un Harry Potter.

(4) : J’ai lu certaines personnes évoquer sur le sujet une pub de dentifrice …

(5) : Le premier des six : la première partie de la Fraternité de l’Anneau, jusqu’à l’arrivée à Fondcombe Fendeval.

(6) : Sackville correspond à un ancien terme aristocratique anglais, surtout quand il est doublé, comme c’est le cas dans Sackville-Baggins.

(7) : Ce sont des erreurs particulièrement difficiles à détecter à la relecture du fait du fonctionnement de notre cerveau. Mais il suffit des changer la présentation de page pour pouvoir les détecter, les fins de ligne n’en étant plus.


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Baldur’s Gate – Siege of Dragonspear

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Cela fait maintenant 15 ans que Baldur’s Gate est paru. À sa sortie il avait été acclamé : meilleur jeu de rôle de l’époque, meilleurs graphismes pour un jeu en 3D isométrique, … Et je dois avouer que je m’y étais longtemps amusé.

Dans le premier opus, ***Attention Spoiler*** on incarnait un des enfants de Bhaal, l’ancien dieu du meurtre des Royaumes Oubliés, dont l’un des frères : Sarevok avait décidé d’éliminer toute sa fratrie, histoire de reprendre le portfolio de son géniteur.

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Assez peu motivé par cette perspective létale à court terme, votre héros n’avait alors d’autre choix que de se lancer à la poursuite de son futur assassin avec toute une suite de quêtes, qui n’avait pour but, que de le rendre suffisamment puissant pour survivre au combat final.

Enfin libérer de cette épée de Damoclès, vous pensiez vivre des jours heureux, mais c’était sans compter la sortie du second opus une année et demi plus tard, où l’on se retrouvait alors prisonnier d’un archimage, bien décidé à sucer votre essence divine. Étrange ces histoires, qui débutent toujours avec un assassin, qui aurait mieux fait de rester chez lui s’il avait voulu faire de vieux os:-)

Mais comment avait-on pu se retrouver là ? Et passer de sauveur de la Porte de Baldur, à prisonnier dans le donjon d’un magicien à Athkatla à plusieurs centaines de lieues de là ? C’est à cette question, que la nouvelle extension de Beamdog est sensée répondre.

Fate leads him who follows it, and drags him who resist.

Plutarque

On reprend donc l’histoire juste après avoir débarrassé la Côte des Épées de Sarevok, alors qu’un nouveau péril menace le calme de la région : la croisade menée par Caelar Argent, celle que l’on appelle désormais The Shining Lady(1), et que l’on dit d’essence divine.

Elle est prête à tout pour éradiquer le mal, mais même si ses intentions semblent bonnes au départ, comme le sillage des armées est souvent jonché de pillages, voire pire, il y a de quoi s’inquiéter.

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Mais laissons ce petit désagrément de côté le temps du prélude de cette extension, car vous vous doutez bien que la mort de votre demi-frère, n’a pas mis un terme à tous ces plans.

Vous allez donc, pour vous réhabituez à votre costume de héros, devoir traquer traîner en justice les derniers compagnons de Sarevok et surtout leur leader dernier lieutenant un tant soit peu compétent : la magicienne Korlasz. Rien de bien difficile vu ce que vous avez déjà accompli, mais il est toujours agréable de finir le job.

Puis après une séparation brutale d’avec vos compagnons, qui signe la fin du prologue, vous êtes convoqué au palais du duc pour discuter de la nouvelle situation : à savoir le cas Caelar Argent.

Ah oui j’avais oublié de préciser, que cette dernière n’a rien trouvé de mieux que d’envoyer des assassins à vos trousses, après tout vous restez la progéniture du dieu du meurtre : quelle erreur ! Qu’avais-je écrit quoi quelques lignes plus haut ?

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Caelar Argent, qui dénote quand même d’un certain charisme

L’histoire, sans être une révolution, aborde quand même quelques thèmes, qui avaient été mis de côté dans les autres épisodes : cette fois l’ennemi ne semble pas être un suppôt des forces du mal (Sarevok, Irenicus, Amelyssan). Et vous n’aurez pas assez d’une trentaine d’heures de jeu pour découvrir le fin mot de cette énigme.

Le jeu avait été annoncé initialement d’une durée de 25 heures, mais au final il devrait en compter plus de 30. On ne peut plus parler d’extension à ce point-là, et on est loin des Fosses Noires, l’add-on ajouté à Baldur’s Gate Enhanced Edition.

Attention néanmoins Dragonspear est affiché sur le site de Beamdog  comme nécessitant BGEE (le premier jeu dans son édition améliorée). Ce qui fait que si vous ne possédez pas cette nouvelle version, il faudra dépenser deux fois 19.99 $ pour y jouer : d’abord pour acquérir le jeu, puis son extension(2; cette dernière n’étant bien-sûr pas compatible avec la version du jeu de 1998 !

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Pas beaucoup de changements d’interface, si ce n’est un assombrissement des cadres

Pour ma part je n’ai pas vraiment pu constater ce problème, car possédant déjà BGEE sur mon compte BeamDog, l’installeur de l’extension m’a installé les deux. Et ça me permet même de profiter des quelques améliorations apparues avec l’extension, dont la nouvelle classe : le Shaman(3).

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En fait non quand on recommence une partie, tous les dialogues sont remplacé par « placeholder », en tout cas pour la version française. Il ne vous reste plus qu’à y jouer en anglais pour résoudre le problème.

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Il y a quelques autres ajouts sympathiques comme le fait d’avoir un retour visuel sur l’état de santé de vos compagnons ainsi que de vos ennemis, et même un nouveau portrait pour Imoen, mais au final ce sont les mêmes interfaces et mécanismes.

Et à côté de ça, certains ajouts sont plus gênants(5), et d’autres ont même déchaîné l’ire de beaucoup de joueurs : avec notamment le cas du nouveau compagnon Mizhena, mais comme je ne l’ai pas encore rencontré(e), je ne risquerai pas une opinion.

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C’est plus pratique, qu’une infobulle, qui n’apparaît jamais, non ?

Quelques ratés donc, et malheureusement comme j’ai joué encore récemment à Pillars of Eternity, et je dois reconnaître que les graphismes restent un cran en dessous de celui-ci et qu’ils bavent un peu sur mon 24 » ; et cela même si le moteur de Baldur’s Gate a été revu pour afficher des résolutions supérieures à 640×480, voir 800×600.

Cette aventure reste pour le moment plaisante, et propose une bonne alternative pour patienter jusqu’à la sortie du prochain bébé des studios Obsidian : Tyranny, qui en reprenant le moteur de Pillars of Eternity, propose cette fois d’incarner un inquisiteur chargé de faire respecter les diktats d’un empire conquérant et totalitaire, un bon vieux méchant à l’ancienne en somme(4).

Comme aucune date n’est annoncée, heureusement il me reste un paquet d’heures pour finir Siege of DragonSpear et donc patienter.


(1) : On va rester sur les versions anglaises, ça sonne mieux.

(2) : Surtout que comme je l’avais dit à l’époque, il ne semble toujours pas possible d’importer ses anciennes sauvegardes, il faudra donc non seulement acheter le jeu, mais aussi le refaire.

(3) : Bon ça c’est si vous tolérez le bug, qui fait que votre classe sera nommée « Placeholder » dans toute aventure commençant à Château-Suif. Et c’est sans compter, que vous n’aurez accès à aucun bastion dans Shadows of Amn.

(4) : L’extension apporte son lot de bugs, voir le « Placeholder » de la note précédente par exemple.

(5) : C’est un rôle que j’ai toujours eu du mal à tenir, que ce soit sur table ou ordinateur. Vous ai-je parlé de mon Seigneur Noir de Sith sur SWTOR qui pourrait donner des leçons sur le côté lumineux de la force à certains Jedi ?


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